08/ 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Tibet : illusion et réalité

Septembre 2005 marque le 40e anniversaire de l’établissement de la région autonome du Tibet. À cette occasion, nous publions le reportage Tibet : illusion et réalité.

 
  Au mont Yaowang (dieu des Médicaments ) à Lhasa, en matinée, une Tibétaine ajoute des feuilles de weisang dans le brûle-parfum.

L’environnement culturel et historique ainsi que le caractère géographique particulier de cette région font que les Occidentaux et les gens de l’intérieur du pays y sont fortement attirés. Jamyang Norbu, un tibétologue résidant à l’étranger, croit que, pour les gens, l’illusion est imbriquée dans la notion même du Tibet. Cette région symbolise le Shangri-la de la nature, de l’histoire humaine et de la religion.

Le Tibet perce les nuages, mais il est un monde bien humain. Ses 2,74 millions d’habitants vivent sur une superficie de 1,2 million de km2, ce qui compose une image vivante et présente un Tibet authentique.

Depuis le XIIIe siècle, le Tibet relève officiellement de la compétence administrative du pouvoir central et fait partie du territoire de la Chine. Dans l’histoire, les gouvernements successifs ont adopté des mesures spéciales pour administrer le territoire selon les caractères particuliers de son environnement, de sa culture, de son histoire et de sa géographie, et ils ont accordé une grande autonomie au gouvernement et aux fonctionnaires du Tibet. Dès 1949, année de la fondation de la République populaire de Chine, le gouvernement chinois a poursuivi la tradition de l’administration d’un État multinational unifié. En 1965, la région autonome du Tibet a été établie.

L’économie du Tibet est une économie naturelle relativement fermée. Depuis la dynastie des Yuan (1279-1368), le gouvernement central a donné à la région un soutien financier considérable. En plus des subventions, les cours impériales ont offert des montants d’argent et d’avoirs de beaucoup supérieurs aux tributs tibétains. Après l’avènement de la Chine nouvelle, le gouvernement central a octroyé davantage de subventions que les gouvernements précédents. Depuis 1965, les dépenses financières du Tibet totalisent 87,586 milliards de yuans, dont 94,9 % proviennent de l’autorité centrale. Le Tibet a donc pu se développer rapidement. Son économie naturelle fermée et féodale s’est fondue petit à petit dans l’économie de marché.

Depuis les années 1980, l’autorité centrale a convoqué quatre séances de la conférence de travail sur le Tibet, et elle a élaboré une série de politiques et de clauses pour aider le Tibet à accélérer son développement économique. De 1984 à 1994, l’autorité centrale et neuf provinces et municipalités du pays ont aidé le Tibet à construire 43 ouvrages, pour un montant d’investissement de 480 millions de yuans. De 1994 à 2001, le montant des 62 postes budgétaires alloués à l’aide au Tibet et fournis par l’autorité centrale et toutes les régions du pays a dépassé 4,86 milliards de yuans. Parallèlement, 15 partenaires des échelons provincial, ministériel et de la commission nationale lui ont accordé une aide économique gratuite pour 716 projets; dans ce cas, le montant des investissements a dépassé 3,16 milliards de yuans. De 2001 à 2005, l’autorité centrale a accordé au Tibet une subvention financière de 37,9 milliards de yuans et a investi un capital de 312 millions de yuans dans 117 projets; pour leur part, divers endroits du pays ont investi un capital de 1,062 milliard de yuans dans 71 projets. Depuis 2000, la population du Tibet s’est débarrassée de la pauvreté, elle est maintenant vêtue chaudement et bien nourrie.

Depuis 40 ans, le gouvernement chinois a dépensé 300 millions de yuans pour réparer et rouvrir plus de 1 400 temples, ainsi que de 4 à 6 millions de yuans pour entretenir et protéger le précieux patrimoine historique et culturel du Tibet.