AVRIL 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Xigazê, une préfecture où il fait bon s’attarder

 

Le Toit du monde a ouvert 44 pics aux alpinistes.

Xigazê, la deuxième ville du Tibet, après Lhasa, est située dans le centre-sud de la région autonome et est depuis longtemps un centre administratif et de commerce. Au sud se trouvent le Bhoutan, le Sikkim et le Népal. La préfecture du même nom couvre quelque 180 000 km2, abrite plus de 500 000 habitants et regroupe dix-sept districts.

On dit que, bien souvent, après avoir visité Lhasa, les voyageurs aiment se rendre au Népal, et qu’en route, ils accordent trop peu d’importance à Xigazê. C’est méconnaître l’attrait de cette région.  Les paysages sont particulièrement intéressants, allant des prairies de plateau aux vastes plaines et aux forêts tropicales jusqu’aux monts enneigés. On y trouve, entre autres, la réserve naturelle du mont Qomolangma (Everest). Ces dernières années, on a aussi développé le tourisme d’escalade, car il y a cinq pics dépassant 8 000 mètres et 44 pics qui sont ouverts aux alpinistes.

Marché de petits objets à Xigazê.

Les sites et monuments ne manquent pas non plus. Le principal point d’intérêt est le célèbre et imposant monastère Tashilhunpo, dont le supérieur est le panchen-lama. Le monastère est l’un des six plus importants de la lignée Gelug. On y trouve, dans un bâtiment construit en 1914, la plus haute statue au monde de Maitreya, façonnée avec 300 kg d’or et 150 tonnes de bronze et d’étain. On peut aussi s’attarder au Palais d’Été du panchen; aux jours de congé, ses cours extérieures se transforment en endroits pour pique-niquer.

D’autres monastères moins connus méritent aussi une visite.  Le Xalhu a une architecture qui est un mélange singulier des architectures tibétaine et han.  Le Nartang est considéré comme la bibliothèque du Tibet.

Pour ce qui est des souvenirs, la préfecture de Xigazê est l’endroit idéal pour se procurer des bols en bois plaqués d’argent, des couvertures en laine et des chapeaux aux fils d’or.