MARS 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

La fabrication des tambours chinois

 

Durant les périodes de célébrations, les Chinois aiment bien exprimer leur joie en battant des tambours de différentes dimensions. Autrefois, les tambours étaient utilisés lors des cérémonies ou lorsque les ministres impériaux arrivaient à la cour. Les normes de production étaient donc très élevées.

Ainsi, depuis des siècles, la fabrication de tambours est devenue un métier parmi les paysans. Certaines familles, comme la famille Song de la province du Shandong et la famille Chen du Henan ont acquis une réputation qui dépasse les frontières de leur province.

Selon Song Qingpei, pour faire un bon tambour, piétiner la peau utilisée est un processus important parmi ceux qui sont respectés de manière stricte lors de la fabrication. D’abord, on doit trouver des troncs de mûrier de bonne qualité. Les troncs sont ensuite divisés et laissés à sécher dans une cour avant qu’on les sèche à l’aide du feu. Bien que le cadre en bois soit important dans un tambour, la partie essentielle est la surface en peau. Ainsi, Song utilise une peau de bœuf qui, selon ses dires, « doit avoir la bonne épaisseur et la bonne élasticité ». Tous les restes de sang, de chair ou de poils doivent être méticuleusement enlevés et nettoyés. Le processus crucial se passe lorsqu’on doit étirer la peau sur le cadre en bois. À ce moment-là, plusieurs personnes l’étirent, et un ou deux hommes la piétinent à répétition. À chaque piétinement, la peau va s’étirer et les personnes vont rectifier l’étirement. Le plus difficile, c’est de s’assurer que chaque partie de la peau ait le même taux d’étirement. De cette manière, le tambour produira un son profond et résonnant comme le tonnerre.


Il existe plusieurs types de tambours : à mains, à la taille, tambour de guerre et le plus fameux de tous : le gros tambour. Ce dernier exige des matériaux de meilleure qualité et une maîtrise absolue de la technique. Parfois, la peau entière d’un bœuf est nécessaire.

La famille Chen, qui fabrique des tambours depuis plus d’un millénaire, en a fabriqué un de trois mètres de diamètre. Ce dernier avait été fabriqué avec une seule peau de bœuf et mesurait 0,97 mètre de hauteur. Les tambours de la famille Chen sont non seulement réputés pour leur qualité, mais aussi pour leur grosseur. Il faut deux ou trois hommes pour déplacer certains de leurs tambours.