MARS 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Langfang se développe harmonieusement

 

Certaines villes nouvelles souffrent parfois d’un développement désordonné et trop rapide, mais Langfang semble avoir évité cet écueil.

Fondée en 1989, la ville de Langfang est située à 40 km de Beijing, la capitale, et à 60 km de Tianjin, la plus grande ville portuaire du pays. En plus d’être voisine du grand port de commerce de Tianjin, Langfang est traversée par cinq grandes lignes de chemin de fer –Beijing-Shanhaiguan, Beijing-Shanghai, Beijing-Kowloon, Datong-Qinghuangdao et Tianjin-Bazhou– et trois autoroutes –Beijing-Tianjin-Tanggu, Beijing-Shenyang et Tianjin-Baoding; elle est aussi voisine de deux aéroports internationaux –Beijing et Tianjin. Cette ville baigne dans une région à forte densité de population (près de cent millions d’habitants), que l’on appelle la région d’or, à cause de son industrie, de sa consommation et de la capacité de ses marchés, puisqu’elle se trouve près des deux métropoles de Beijing et Tianjin et dans la province du Hebei.

Aussi appelée la perle incrustée dans le corridor Beijing-Tianjin, Langfang saisit bien les occasions de développement et elle connaît un succès remarquable. Par rapport aux autres villes de la province du Hebei, le revenu moyen d’un habitant urbain du territoire de Langfang s’est classé au premier rang pendant trois années d’affilée, et celui d’un rural s’est aussi classé au premier rang pendant neuf ans. Au moment où l’économie se développe rapidement, les services publics connaissent un accroissement considérable; de nombreux indices afférents sont les plus élevés de la province et même du pays. Langfang se classe ainsi soixantième parmi les 200 villes de Chine qui participent à l’évaluation de la capacité concurrentielle.

Parmi les villes chinoises de moyenne envergure, Langfang est la seule à avoir obtenu la certification en gestion de l’environnement ISO14001. Ces dernières années, cette ville s’est vue décerner différents titres, dont : bonne ville touristique de Chine; ville au bon travail d’urbanisme relatif à la création d’une ville civilisée du pays; ville du progrès des sciences et techniques; zone d’investissement de confiance pour 50 entreprises du pays; et ville modèle pour l’environnement d’habitat chinois. En outre, elle a été identifiée comme une ville capable d’organiser les événements suivants : la foire de produits agricoles (des environs de Langfang); la foire du Hebei dite des négociations économiques et commerciales du 18-Mai; le forum de la coopération internationale dans la ceinture de Bohai et de l’Asie du Nord-Est; et le forum de la finance internationale.

En harmonie avec l’extérieur

Sous la direction de l’économie de marché, l’économie de cette région se développe parallèlement avec celle de l’extérieur. Langfang déploie des efforts pour fixer son objectif de développement et prendre conscience du fossé qui la sépare des autres zones développées, de manière à bien déterminer son objectif et son orientation . La formation de l’économie de la Grande Beijing et l’exploitation de l’économie des Olympiques offrent des occasions favorables au développement de la ville de Langfang. L’enracinement d’instituts de recherches scientifiques haut de gamme et de bases de production relevant de différentes institutions –université de Beijing, université Qinghua, Académie des sciences de Chine et ministère de l'Industrie de l'Information– fournissent un appui solide dans les domaines de la technique et des idées, ce qui accélère le développement de Langfang.
Les 12 et 13 février 2004, afin de procéder à une recherche stratégique pour le développement économique de cette région, la Commission d'État pour le développement et la réforme a convoqué trois commissions pour le développement et la réforme : celles de Beijing, de Tianjin et du Hebei. La Commission d'État a alors fait, avec ces dernières, la prise de conscience suivante : pour accélérer le développement de cette région, il faut effectuer la planification d’ensemble du développement régional de Beijing, de Tianjin et du Hebei, élaborer des projets-clé, coordonner l’édification des infrastructures, la structure industrielle, l’exploitation et l’utilisation des ressources et de la protection de l’environnement. Parallèlement, il faut établir un système de coordination entre les secteurs de développement et de la réforme de Beijing, de Tianjin et du Hebei, et établir, dès que possible, sur une base régulière, un système de conférence commune des maires et du gouverneur de la province.
Le 26 juin 2004, la réunion du mécanisme de coopération de la ceinture Bohai s’est tenue à Langfang.. À cette réunion, le système de la conférence commune de la coopération économique de la ceinture Bohai a été établi. Ce système fournit aux fonctionnaires, entrepreneurs et spécialistes une occasion d’organiser régulièrement des discussions. À cette réunion de juin, on a aussi proposé de fonder à Langfang un comité de coopération pour expédier les affaires courantes.
Le 25 août 2004, le premier forum international de la coopération de l’Asie du Nord-Est et de la ceinture Bohai s’est tenu à Langfang. À part des représentants de Beijing, de Tianjin, du Hebei, du Shandong, du Liaoning, du Shanxi, de la Mongolie intérieure et du Henan, des fonctionnaires des pays étrangers voisins y ont assisté. Cette rencontre a réalisé pour la première fois la jonction de la coopération entre l’Asie du Nord-Est et la ceinture Bohai et les échanges entre les fonctionnaires, les spécialistes et les entrepreneurs.
Grâce à l’introduction de capitaux, Langfang exporte de plus en plus de produits. Le boeuf, les légumes biologiques et autres produits alimentaires, les meubles Huari, des enduits et des logiciels permettent au monde de connaître le nom de Langfang. Jusqu’à présent, quatorze des entreprises classées parmi les 500 plus puissantes du monde ont investi des capitaux dans cette ville, et plus de 80 produits sont exportés dans 40 pays étrangers. Le groupe Xin’ao, fondé à Langfang, étend ses succursales dans plus de vingt provinces, régions et villes de Chine continentale, ainsi qu’à Hongkong, Londres et Sydney; le total de ses immobilisations dépasse les 10 milliards de yuans.
Dès 2002, le système de gestion de la qualité ISO9001 a été mis en application à Langfang, une première dans les secteurs gouvernementaux chinois. Le gouvernement local a examiné 1 488 articles de ratification administrative, et en a enlevé 768. Sur la base de l’expérience acquise lors l’établissement du centre de services dans la zone d’exploitation, on a mis en place un centre de services de ratification administrative. Maintenant, 42 unités ayant la compétence de ratification de 327 articles y sont installés. Une société de la République de Corée n’a eu besoin que de 10 minutes pour régler les procédures de la zone d’exploitation, ce qui démontre qu’un projet d’investissement est mis en œuvre rapidement à Langfang.

En harmonie avec l’environnement

Pour un pays en voie de développement, un développement économique trop rapide et la sous-évaluation du besoin de protéger l’environnement sont des problèmes généralisés.
Tout au cours de son développement économique, l’ardeur de Langfang à l’égard de la protection de l’environnement n’a jamais tiédi. Les dirigeants municipaux croient que sacrifier la protection de l’environnement ne peut être le prix à payer pour accélérer le développement d’une région, et qu’il ne faut pas non plus compter seulement sur quelques projets importants. Le plus important est d’édifier sans cesse la supériorité de son environnement. Les capitaux, les techniques, les projets, même le personnel qualifié peuvent être introduits de l’extérieur, mais pour l’environnement de développement, on ne peut compter que sur soi. D’après les expériences réussies, attacher de l’importance à l’environnement, c’est saisir les occasions favorables de développement et augmenter sa force productive. Un projet d’investissement ressemble à un oiseau migrateur qui niche dans un endroit convenable. Dans ce sens-là, l’établissement d’un projet est aussi un choix qui se fait entre des villes, principalement en comparant la situation de leur environnement.
En 2001, Beijing a pris la décision de mettre en œuvre les jeux Olympiques verts; à ce moment-là, la ville avait demandé à toutes les entreprises sises à l’intérieur du troisième périphérique de déménager à l’extérieur de celui-ci. L’une de ces entreprises de Beijing a alors décidé de s'implanter dans la zone d’exploitation de Langfang; cela aurait représenté un investissement total d’un milliard de yuans et une contribution annuelle de cent millions de yuans. Cette perspective était très séduisante pour une zone d’exploitation qui n’avait que 280 millions de recettes financières cette année-là. Pourtant, la zone d’exploitation a refusé catégoriquement l’entrée de cette entreprise parce qu’elle consomme trop d’eau. Par ailleurs, d’autres projets sans danger pour l’environnement sont bien accueillis, dont le jardin de Chine des produits non dommageables pour l’environnement selon les critère internationaux et le parc des sciences et techniques Qinghua. Ainsi s’exprime Wu Xianguo, secrétaire du comité du Parti municipal de Langfang : « Sans être trop pressé, ni agir de façon déraisonnable, il nous faut travailler fort et nous préparer à accueillir de grands projets. Pour nous ménager un espace de développement, nous préférons sacrifier l’intérêt présent plutôt que gâcher l’avenir de notre ville. »
Langfang épouse le concept voulant que « l’environnement est aussi une force productive », et son principe « Construire la ville dans la forêt et faire vivre les gens dans un jardin » en témoigne. Langfang organise sa disposition urbaine d’ensemble selon le principe suivant : « pour présenter le caractère de notre ville et étaler le développement afin d’édifier une ville touristique, écologique, d’expositions et d’éducation scientifique et technique, il ne faut pas comparer le nombre de gratte-ciel et de voitures, mais comparer la beauté de l’environnement, la facilité de circulation, le nombre d’arbres et de fleurs et des étendues gazonnées ».
Un parc naturel de 159 ha a été aménagé à la place de la ceinture forestière édifiée dans les années 1960 pour contrer le vent et le sable. On y trouve un boisé touffu, une eau limpide et son aspect est champêtre. Le taux de couverture forestière atteint plus de 90 %, ce qui protège avec efficacité « le poumon vert de la ville ». De 2002 à 2003, on a construit une double ceinture verte qui encercle la région urbaine et qui occupe une superficie de 10 000 ha; elle fournit un bar à oxygène aux habitants de Langfang.
Pour créer un environnement convenant bien à l’habitat humain, Langfang s’applique à réaliser les cinq volets de la protection de l’environnement : l’air, l’eau, le sol, le reboisement et le calme ». En 2004, la qualité de l’air a atteint la catégorie deux durant 330 jours, le taux de couverture verte a dépassé 40 % dans la zone urbaine, et les espaces verts publics représentent 12 m2 par personne. Langfang est aujourd’hui en train de créer les conditions pour devenir une ville propre, une ville à l’environnement bien protégé, une ville jardin et un modèle d’État de standard ISO14000. Langfang s’engage dans une voie de développement harmonieux et marche vers un bel avenir.