JUIN  2003

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

Beijing : trois principales préoccupations des habitants face à la pneumonie atypique

Selon la deuxième enquête sur le comportement des Pékinois face au SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) menée récemment par l'Institut de Psychologie relevant de l'Académie des Sciences de Chine, les trois problèmes qui les préoccupent le plus vis-à-vis de l'épidémie sont "l'absence d'une thérapie efficace", "la difficulté de maîtriser efficacement l'épidémie malgré le temps qui passe" et "la non-identification de la source infectieuse", et 67,5% des Pékinois estiment que la pneumonie atypique pourra être contrôlée de manière efficace dans moins de six mois.

Du 20 au 22 mai, dirigée par le maître de recherches Wang Erping, une équipe d'études de l'Institut de Psychologie relevant de l'Académie des Sciences de Chine a mené la deuxième enquête auprès d'un échantillon de Pékinois dans le cadre des "Etudes sur le comportement des habitants face à l'épidémie du SRAS". Les personnes interrogées ont eu, entre autres, à répondre aux questions suivantes : Qu'est-ce qui vous préoccupe le plus dans cette épidémie ? D'où obtenez-vous les informations sur l'épidémie ? Que pensez-vous des mesures prises par le gouvernement et les établissements médicaux ? Comment faites-vous pour vous prémunir de la contamination ? Etes-vous confiant dans les perspectives de contrôle de l'épidémie ? L'équipe d'études a récupéré la totalité des questionnaires distribués à 114 Pékinois trouvés dans des hôpitaux, arrêts ou gares de bus, lieux publics ou quartiers résidentiels de la capitale. Voici les principaux résultats de cette enquête :

Vis-à-vis du SRAS, les trois principales préoccupations de Pékinois sont "l'absence d'une thérapie efficace", "la difficulté de maîtriser efficacement l'épidémie malgré le temps qui passe" et "la non-identification de la source infectieuse". Par rapport aux résultats de la précédente enquête, le public interrogé a nettement moins peur d'"être contaminé ou de voir ses parents ou amis se laisser contaminer".

En ce qui concerne les informations sur l'évolution de l'épidémie, les Pékinois ont la plus grande confiance dans les trois sources d'information suivantes : le communiqué sur l'épidémie émis par le gouvernement, les reportages des médias chinois et les nouvelles provenant de la presse étrangère.

Parmi les mesures de prévention prises par les organismes de l'administration sanitaire, on pense que les plus efficaces sont celles consistant à concentrer les malades du SRAS dans des hôpitaux spécialement désignés, à isoler en observation les malades soupçonnés d'être contaminés par le virus, à désinfecter régulièrement les moyens de transport en commun et les lieux publics et à soigner gratuitement les malades ruraux et urbains en difficulté.

Parmi les mesures administratives prises par le gouvernement, les personnes interrogées jugent que les plus appropriées sont les quatre suivantes : isolement des malades soupçonnés d'être contaminés, mise en quarantaine des zones urbaines où sont apparus des cas de SRAS, déclaration de l'état de santé exigée des passagers de train, d'avion et de bus à longue distance et publication régulière de communiqués sur l'évolution de l'épidémie.

Se laver les mains après le retour de la rue, aérer les résidences et les bureaux, suivre de près les communiqués sur l'épidémie, ne pas se rendre dans les zones urbaines où sont apparus des cas du SRAS et désinfecter les résidences et les bureaux constituent les cinq mesures individuelles de prévention que le public interrogé approuve au plus haut point.

67,5% des Pékinois estiment que dans moins de six mois, la pneumonie atypique pourra être contrôlée de façon efficace dans la capitale.

Conformément aux résultats d'enquête susmentionnés, l'équipe d'études a avancé les suggestions suivantes : 1) maintenir la vigilance nécessaire du public afin d'éviter tout rebond de l'épidémie ; 2) accroître la transparence de la communication gouvernementale pour que le public ait plus de confiance dans les médias officiels ; 3) renforcer le ciblage et le caractère scientifique de la communication ; 4) prêter une attention particulière aux groupes de personnes fragiles que sont les mineurs et les paysans travaillant en ville ; 5) éviter des tensions excessives.


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