Beijing
: trois principales préoccupations des habitants face à la pneumonie
atypique
Selon la deuxième enquête sur
le comportement des Pékinois face au SRAS (syndrome respiratoire
aigu sévère) menée récemment par l'Institut de Psychologie relevant
de l'Académie des Sciences de Chine, les trois problèmes qui les
préoccupent le plus vis-à-vis de l'épidémie sont "l'absence
d'une thérapie efficace", "la difficulté de maîtriser
efficacement l'épidémie malgré le temps qui passe" et "la
non-identification de la source infectieuse", et 67,5% des
Pékinois estiment que la pneumonie atypique pourra être contrôlée
de manière efficace dans moins de six mois.
Du 20 au 22 mai, dirigée
par le maître de recherches Wang Erping, une équipe d'études de
l'Institut de Psychologie relevant de l'Académie des Sciences
de Chine a mené la deuxième enquête auprès d'un échantillon de
Pékinois dans le cadre des "Etudes sur le comportement des
habitants face à l'épidémie du SRAS". Les personnes interrogées
ont eu, entre autres, à répondre aux questions suivantes : Qu'est-ce
qui vous préoccupe le plus dans cette épidémie ? D'où obtenez-vous
les informations sur l'épidémie ? Que pensez-vous des mesures
prises par le gouvernement et les établissements médicaux ? Comment
faites-vous pour vous prémunir de la contamination ? Etes-vous
confiant dans les perspectives de contrôle de l'épidémie ? L'équipe
d'études a récupéré la totalité des questionnaires distribués
à 114 Pékinois trouvés dans des hôpitaux, arrêts ou gares de bus,
lieux publics ou quartiers résidentiels de la capitale. Voici
les principaux résultats de cette enquête :
Vis-à-vis du SRAS, les trois
principales préoccupations de Pékinois sont "l'absence d'une
thérapie efficace", "la difficulté de maîtriser efficacement
l'épidémie malgré le temps qui passe" et "la non-identification
de la source infectieuse". Par rapport aux résultats de la
précédente enquête, le public interrogé a nettement moins peur
d'"être contaminé ou de voir ses parents ou amis se laisser
contaminer".
En ce qui concerne les informations
sur l'évolution de l'épidémie, les Pékinois ont la plus grande
confiance dans les trois sources d'information suivantes : le
communiqué sur l'épidémie émis par le gouvernement, les reportages
des médias chinois et les nouvelles provenant de la presse étrangère.
Parmi les mesures de prévention
prises par les organismes de l'administration sanitaire, on pense
que les plus efficaces sont celles consistant à concentrer les
malades du SRAS dans des hôpitaux spécialement désignés, à isoler
en observation les malades soupçonnés d'être contaminés par le
virus, à désinfecter régulièrement les moyens de transport en
commun et les lieux publics et à soigner gratuitement les malades
ruraux et urbains en difficulté.
Parmi les mesures administratives
prises par le gouvernement, les personnes interrogées jugent que
les plus appropriées sont les quatre suivantes : isolement des
malades soupçonnés d'être contaminés, mise en quarantaine des
zones urbaines où sont apparus des cas de SRAS, déclaration de
l'état de santé exigée des passagers de train, d'avion et de bus
à longue distance et publication régulière de communiqués sur
l'évolution de l'épidémie.
Se laver les mains après
le retour de la rue, aérer les résidences et les bureaux, suivre
de près les communiqués sur l'épidémie, ne pas se rendre dans
les zones urbaines où sont apparus des cas du SRAS et désinfecter
les résidences et les bureaux constituent les cinq mesures individuelles
de prévention que le public interrogé approuve au plus haut point.
67,5% des Pékinois estiment
que dans moins de six mois, la pneumonie atypique pourra être
contrôlée de façon efficace dans la capitale.
Conformément aux résultats
d'enquête susmentionnés, l'équipe d'études a avancé les suggestions
suivantes : 1) maintenir la vigilance nécessaire du public afin
d'éviter tout rebond de l'épidémie ; 2) accroître la transparence
de la communication gouvernementale pour que le public ait plus
de confiance dans les médias officiels ; 3) renforcer le ciblage
et le caractère scientifique de la communication ; 4) prêter une
attention particulière aux groupes de personnes fragiles que sont
les mineurs et les paysans travaillant en ville ; 5) éviter des
tensions excessives.
peopledaily