JUIN  2003

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

Les étudiants étrangers mènent une vie normale dans le sud-ouest de la Chine

Duong Rach Sanh, un étudiant vietnamien faisant ses études dans l'Université du Guangxi, dans le sud-ouest de la Chine, a passé pour la première fois ses vacances de la Fête du Travail à Nanning, capitale de la région autonome Zhuang du Guangxi.

"A l'occasion des vacances, j'ai passé beaucoup de temps à lire, surfer sur l'Internet et bavarder avec mes camarades de classe. La vie est la même à l'exception que nous devions prendre notre température et des médicaments traditionnels chinois chaque jour afin de prévenir le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS)", a-t-il dit mardi en chinois.

Duong Rach Sanh, originaire de la Ho-Chi-Minh ville, le premier port économique du Vietnam, travaille en tant que journaliste pour un journal local chinois. Il est venu étudier le journalisme à l'université il y a trois mois.

"La seule différence pourrait être que moi et plusieurs de mes camarades de classe, également venus du Vietnam, se sont réunis le 30 avril pour célébrer notre Fête nationale, l'anniversaire de la réunification de notre pays", a-t-il ajouté.

Ce jeune homme de 25 ans fait partie des 800 étudiants et professeurs étrangers qui ont passé la fête au Guangxi. Ils sont venus en particulier des pays de l'Asie du Sud-Est, tels que le Vietnam et la Thaïlande.

Le Guangxi a pris de nombreuses mesures pour prévenir et contrôler la transmission du virus du SRAS aux étrangers depuis l'identification du premier cas de SRAS.

Chaque étudiant étranger a reçu des médicaments traditionnels chinois, un thermomètre et un masque de protection et les campus sont strictement désinfectés, alors que les instructions et consultations médicales sur la prévention du SRAS en chinois et en anglais sont à leur disposition à tout moment.

Selon des responsables du bureau régional de la Santé, aucun étudiant ni enseignant n'a été infecté par le SRAS à ce jour, malgré la découverte de 20 cas dans la région.

"Tant que nous prenons des mesures de prévention appropriées, la maladie ne fait pas peur", a déclaré Duong Rach Sanh.

Tout comme Duong Rach Sanh, Millan Rai venu du Népal, une des 160 étudiants étrangers de l'Université des Sciences médicales du Guangxi, s'est réjouie lors de la Fête du Travail en participant à diverses espèces d'activités de divertissement et de sport organisées par l'université.

"Je dirai aux membres de ma famille et à mes amis que nous avons de nombreuses mesures de prévention contre l'épidémie de SRAS", a dit cette Népalaise de 20 ans.

Selon un responsable de l'université chargé des affaires des étudiants et des enseignants étrangers, outre les affiches bilingues, l'université a également invité des experts médicaux à faire état de connaissances sur la prévention du SRAS aux étudiants étrangers.

Le gouvernement chinois attache une importance particulière à la sécurité des étrangers dans sa lutte contre le SRAS.

Gao Qiang, vice-ministre chinois de la Santé, a affirmé lors d'une conférence de presse tenue fin avril que la Chine recourrait à des mesures substantielles pour protéger la sécurité des étrangers et maintenir des échanges internationaux normaux.

Ces jours-ci, les activités en groupe dans les instituts et universités dans la capitale régionale ont été annulées ou reportées. Des enseignants ont commencé à donner des conférences sur l'Internet et les étudiants peuvent suivre des cours par téléphone. L'autodidaxie et l'étude personnelle sont également encouragées par les autorités des établissements d'enseignement supérieur.