Les
étudiants étrangers mènent une vie normale dans le sud-ouest de
la Chine
Duong Rach Sanh,
un étudiant vietnamien faisant ses études dans l'Université du
Guangxi, dans le sud-ouest de la Chine, a passé pour la première
fois ses vacances de la Fête du Travail à Nanning, capitale de
la région autonome Zhuang du Guangxi.
"A l'occasion des vacances, j'ai passé beaucoup de temps
à lire, surfer sur l'Internet et bavarder avec mes camarades de
classe. La vie est la même à l'exception que nous devions prendre
notre température et des médicaments traditionnels chinois chaque
jour afin de prévenir le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS)",
a-t-il dit mardi en chinois.
Duong Rach Sanh, originaire de la Ho-Chi-Minh ville, le premier
port économique du Vietnam, travaille en tant que journaliste
pour un journal local chinois. Il est venu étudier le journalisme
à l'université il y a trois mois.
"La seule différence pourrait être que moi et plusieurs
de mes camarades de classe, également venus du Vietnam, se sont
réunis le 30 avril pour célébrer notre Fête nationale, l'anniversaire
de la réunification de notre pays", a-t-il ajouté.
Ce jeune homme de 25 ans fait partie des 800 étudiants et professeurs
étrangers qui ont passé la fête au Guangxi. Ils sont venus en
particulier des pays de l'Asie du Sud-Est, tels que le Vietnam
et la Thaïlande.
Le Guangxi a pris de nombreuses mesures pour prévenir et contrôler
la transmission du virus du SRAS aux étrangers depuis l'identification
du premier cas de SRAS.
Chaque étudiant étranger a reçu des médicaments traditionnels
chinois, un thermomètre et un masque de protection et les campus
sont strictement désinfectés, alors que les instructions et consultations
médicales sur la prévention du SRAS en chinois et en anglais sont
à leur disposition à tout moment.
Selon des responsables du bureau régional de la Santé, aucun
étudiant ni enseignant n'a été infecté par le SRAS à ce jour,
malgré la découverte de 20 cas dans la région.
"Tant que nous prenons des mesures de prévention appropriées,
la maladie ne fait pas peur", a déclaré Duong Rach Sanh.
Tout comme Duong Rach Sanh, Millan Rai venu du Népal, une des
160 étudiants étrangers de l'Université des Sciences médicales
du Guangxi, s'est réjouie lors de la Fête du Travail en participant
à diverses espèces d'activités de divertissement et de sport organisées
par l'université.
"Je dirai aux membres de ma famille et à mes amis que
nous avons de nombreuses mesures de prévention contre l'épidémie
de SRAS", a dit cette Népalaise de 20 ans.
Selon un responsable de l'université chargé des affaires des
étudiants et des enseignants étrangers, outre les affiches bilingues,
l'université a également invité des experts médicaux à faire état
de connaissances sur la prévention du SRAS aux étudiants étrangers.
Le gouvernement chinois attache une importance particulière
à la sécurité des étrangers dans sa lutte contre le SRAS.
Gao Qiang, vice-ministre chinois de la Santé, a affirmé lors
d'une conférence de presse tenue fin avril que la Chine recourrait
à des mesures substantielles pour protéger la sécurité des étrangers
et maintenir des échanges internationaux normaux.
Ces jours-ci, les activités en groupe dans les instituts et
universités dans la capitale régionale ont été annulées ou reportées.
Des enseignants ont commencé à donner des conférences sur l'Internet
et les étudiants peuvent suivre des cours par téléphone. L'autodidaxie
et l'étude personnelle sont également encouragées par les autorités
des établissements d'enseignement supérieur.
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