SEPTEMBRE 2004

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Échanges avec la francophonie

La vogue de l'apprentissage du français à Shanghai

Comme auparavant les tests d'anglais TOEFL et IELTS, le TEF –test d'évaluation de français– connaît actuellement une forte popularité à Shanghai. Il faut espérer que cet engouement n'est pas qu'une mode passagère… Ces deux dernières années, de plus en plus de Shanghaïens apprennent le français en dehors de leur travail. Les statistiques montrent en effet que les étudiants du Centre de formation du français à Shanghai se chiffraient à 1 700 en 2001 et à 3 500 en 2003. Le nombre d'étudiants recrutés en janvier et en février 2004 connaît, lui, une augmentation de 40 %. On atteint actuellement les 10 000 environ. Par rapport à celles de l'anglais, la grammaire et la prononciation françaises sont beaucoup plus difficiles. Dans ces conditions, pourquoi tant de jeunes choisissent-ils d'apprendre la langue de Molière? On estime que plus de la moitié des étudiants apprenant le français se préparent à faire des études en France. Avec l'attentat du 11 septembre 2001, il est désormais plus difficile de partir aux États-Unis, tandis que les pays européens sont moins exigeants pour accueillir les étudiants. À partir de l'an 2000, des représentants français du secteur de l'éducation sont venus chaque année participer aux expositions internationales de l'éducation organisées par la Chine. Et le gouvernement français distribue chaque année 50 % à 100 % plus de visas aux étudiants chinois, tout en leur accordant plus de bourses. En 2003, par exemple, il y en a eu 35 % de plus que les années précédentes. Par ailleurs, on constate aussi que le nombre croissant d'étudiants est dû aux évolutions des systèmes éducatifs français et des politiques concernant les étudiants étrangers en France.

Carrefour ouvrira un centre d'approvisionnement en Chine du Sud

Carrefour prévoit de créer son centre d'approvisionnement de Chine à Guangzhou, chef-lieu de la province du Guangdong (sud de la Chine). Daniel Bernard, président du Groupe Carrefour, a dit que Guangzhou est devenue une mégapole d'importance stratégique pour le développement ultérieur de son groupe. Carrefour a ouvert jusqu'à présent 5 chaînes de supermarchés et un centre d'approvisionnement au Guangdong. Le nouveau centre représentera 65,5 % du volume d'achat de Carrefour en Chine. Bernard a indiqué que Carrefour serait sur le point d'ouvrir trois autres supermarchés à Guangzhou, et six autres en 2005. (Xinhua)

BNP Paribas veut exploiter le marché des produits dérivés

Attirée par l’énorme marché chinois des produits dérivés, la banque BNP Paribas entend bien s’y tailler une place. Elle désire pouvoir offrir aux clients locaux un revenu fixe et des produits financiers par l’intermédiaire de sa salle des transactions de Shanghai. La banque entend aussi améliorer ses services directs aux sociétés du continent, tout en continuant d’élargir la gamme des produits et services aux institutions financières, a déclaré Eric Nicolas, chef du revenu fixe pour l’Asie-Pacifique. BNP croit que les compagnies chinoises représenteront le tiers des clients de produits dérivés, alors que les autres seront des multinationales ou des sociétés régionales. Toutefois, comme de nombreuses entreprises chinoises ne comprennent pas encore pleinement la nature des produits dérivés, il faudra du temps pour que le marché local soit vraiment bien exploité.

Peugeot roule à nouveau en Chine

 

Peugeot est revenu en Chine. Les Peugeot 307 sortent maintenant des chaînes d’assemblage de la joint-venture de PSA Peugeot Citroën à Wuhan, province du Hubei. Il y a sept ans, Peugeot vendait son usine de la province du Guangdong à Honda du Japon en raison de ses pertes qui y étaient trop importantes. Cette fois-ci, c’est la première fois que Peugeot lance un de ses derniers modèles à l’extérieur de la France. Selon les dires du président de cette société, l’échec au Guangdong leur a appris que, pour produire, il fallait coopérer avec un fabricant chinois d’automobiles, et édifier un réseau de distribution et de ventes; Peugeot a choisi Dongfeng. La joint-venture a pour objectif de vendre 15 000 Peugeot 307 cette année. En 2006, on espère en vendre 100 000. L’an prochain, la joint-venture produira la 206 à hayon. Elle produit actuellement la Fukang, l’Élysée, la Xsara et la Picasso de Citroën, et prévoit introduire au moins un modèle de Peugeot et de Citroën par année de 2004 à 2009. En Chine, la Peugeot 307 a des concurrents de taille : la Bora de Volkswagen, l’Excelle de General Motors et la Corolla de Toyota.

Coopération entre PSA Peugeot Citroën et l'université Qinghua

En juin dernier, PSA Peugeot Citroën a signé, avec l'université Qinghua, un accord de coopération sur l'exploitation de projets relatifs à la recherche scientifique dans le domaine automobile. « PSA Peugeot Citroën s'efforce d'affronter des problèmes concernant l'automobile, tels que l'effet de serre, la sécurité routière, etc. », a déclaré M. Jean-Martin Folz, président de PSA. En vertu de l'accord, l'université Qinghua établira, en coopération avec de grandes écoles d'ingénierie françaises, une spécialité de maîtrise en science de l'ingénieur appliquée aux métiers de l'automobile. PSA Peugeot Citroën cherche à embaucher des directeurs et des ingénieurs chinois de haut niveau et qui maîtrisent bien la langue française. De ce fait, PSA a proposé aux étudiants de l'université Qinghua d'effectuer des stages concernant leur spécialité en France ou en Chine. PSA coopérera avec le Centre franco-chinois des métiers de l'énergie et de l'environnement, fondé en décembre 2001 sur la proposition du ministère français de la Jeunesse, de l'Éducation nationale et de la Recherche, ainsi que d'un consortium d'entreprises et d'établissements de formation. À cette occasion, PSA et l'université Qinghua pourront élaborer des projets d'étude scientifique grâce à des contrats de coopération. M. Folz a souligné l'importance d'un dialogue constant entre les collaborateurs; il a également annoncé la création par PSA Peugeot Citroën de l'Institut pour la ville en mouvement dont l'objectif est l'étude de la mobilité urbaine. Ainsi, une conférence sur la mobilité urbaine se tiendra en octobre à Beijing.(China.org.cn)

Coopération sino-française de géants des télécommunications

China Télécom et France Télécom ont signé un accord pour établir un centre de R&D des télécommunications dans la capitale chinoise. En vertu du mémorandum d'entente sur l'établissement du partenariat stratégique à long terme pour la coopération signé par les deux géants des télécommunications, ces deux derniers débloqueront 20 millions d'euros pour la mise en place de ce centre, qui sera le début de la coopération entre les deux compagnies. Les dirigeants des deux parties ont indiqué que le centre s'engagerait dans le test de nouvelles technologies et d'équipements avancés, le développement de nouvelles entreprises, la coopération dans la réduction des coûts de production, et les échanges de personnel. (Xinhuanet)

Première pièce de théâtre chinoise lue par la Comédie française

Au festival de La Mousson d'Été à Paris, L'Homme oiseau, pièce qui fait partie de la trilogie L’homme oisif du dramaturge chinois Guo Shixing, est devenu la première pièce de théâtre chinoise à être lue à la Comédie-Française depuis l'époque de Louis XIV. Dix comédiens français ont réinterprété cette pièce aux couleurs locales de Beijing. Depuis août dernier, la pièce Les Toilettes, a été mise en répétition par la Comédie française. Selon Guo Shixing, il est assez difficile de faire lire la pièce L'Homme oiseau par des comédiens français. Le premier obstacle vient de la traduction. Comme le traducteur, un Français de 40 ans, n'a jamais été en Chine, il a eu du mal à traduire certains mots de patois de Beijing. En outre, la prononciation de certains passages est aussi difficile pour les acteurs français. Par exemple, un acteur d'environ 80 ans a dû consacrer énormément de temps à imiter deux sortes de chant de pie.

L'ambassadeur de France en Chine a visité l'École d'escalade du Tibet

L'ambassadeur de France en Chine, M. Jean-Pierre Lafon, accompagné par un autre responsable français, a visité l'École d'escalade du Tibet. Dès sa fondation, cette école s'est engagée dans une coopération avec la Fédération française de la montagne et de l'escalade (FFME). Lors de la visite de M. Lafon, des élèves de l'école ont démontré sur place des techniques d'escalade. L’ambassadeur a réaffirmé que la FFME continuera d'accorder son soutien à l'école dans le domaine des équipements et de l'information. Ce soutien a été accordé pour la première fois en 1999. Le montant octroyé à l'époque était de 10 000 $US. Parallèlement, l'école envoie chaque année trois élèves en France pour y suivre une formation. De son côté, la FFME envoie deux alpinistes professionnels à l'école pour donner des cours. Airbus France a versé, au début de cette année, un don de 420 000 yuans à l'école. Fondée en 1999, l'École d'escalade du Tibet recrute principalement des enfants de paysans et de pasteurs des régions de l'Himalaya. Tous les élèves, plus de 70 au total actuellement, doivent apprendre le chinois et l'anglais et certains apprennent en même temps le français et le japonais. Les élèves suivent des cours d'escalade, y compris l'escalade rocheuse, l'escalade glaciaire, ainsi que l'utilisation de la corde, les connaissances sur la sécurité et les techniques d'escalade.

China Southern Airlines a ouvert une ligne Guangzhou-Paris

Selon M. Wang Weibin, directeur du bureau de Paris de China Southern Airlines, la nouvelle ligne aérienne comprend quatre vols réguliers par semaine. On compte 12 heures de Guangzhou à Paris et 11 heures environ pour Paris-Guangzhou. En outre, China Southern Airlines et Air France vont travailler de concert sous forme de partage de codes. Le taux de réservation des billets du premier vol Paris-Guangzhou a dépassé 76 %. L'ouverture de cette nouvelle ligne marque le renforcement des liens entre la France et la Chine. China Southern Airlines possède une forte densité de vols intérieurs, ce qui permet aux passagers d'avoir plus de choix. Après leur arrivée à Guangzhou, les passagers peuvent changer de lignes et se rendre dans d'autres régions de la Chine grâce aux 700 lignes intérieures de la compagnie.

Xu Gongde : un géant du commerce au Gabon

En République du Gabon, pays situé sur la côte ouest de l'Afrique centrale, vit Xu Gongde, un commerçant chinois originaire de Wenzhou, province du Zhejiang. En 1981, Xu Gongde est devenu, à 27 ans, chef d'une célèbre entreprise de Wenzhou. Alors qu'il accompagnait le président gabonais Bongo pour visiter la Chine en 1987, Jean Ping, ministre gabonais des Affaires étrangères d'origine chinoise, a rencontré Xu Gongde et lui a proposé d'investir au Gabon. C'est ainsi que Xu Gongde a quitté son pays pour l'Afrique. Dans ce pays qui lui était étranger, il a d’abord ouvert une épicerie. Son habileté pour le commerce a rendu ses affaires de plus en plus prospères. Puis, il a cédé l'épicerie à l'un de ses amis et a ouvert une autre boutique. Plusieurs années après, il a fondé une chaîne d'une dizaine de magasins; ses affaires sont alors passées de la vente au détail à la vente en gros et concernent les importations. Xu Gongde a alors commencé à exporter du bois d'œuvre. Xu Gongde aime son pays. S'appuyant sur son statut social au Gabon et ses relations amicales avec de hautes personnalités, il fait des efforts inlassables pour promouvoir la coopération amicale entre la Chine et le Gabon, maintenir une bonne image de la Chine et réclamer les droits et intérêts légitimes pour les ressortissants chinois. Il apporte une grande contribution pour que les pays africains s'en tiennent au principe d'une seule Chine. En 1999, de grandes inondations ont sévi à Wenzhou. Il a lancé alors une souscription parmi les ressortissants chinois. Ce géant du commerce dit : « Avoir un millier d'amis, ce n'est pas beaucoup. Il vaut mieux que tout le monde s'unisse et fasse le bien. » (China.org.cn)

Air China a ouvert une ligne internationale Chengdu-Beijing-Paris

La succursale Sud-Ouest d’Air China a lancé une ligne internationale qui constitue la première ligne internationale régulière à destination européenne dans la région ouest de la Chine. Celle-ci prolonge la ligne Beijing-Paris-Beijing d'Air China à Chengdu, ouvrant deux vols directs par semaine. L'avion passager A340-300 décolle à 8h30 le mercredi et le dimanche, et 13 heures plus tard, arrive à l'aéroport international Charles-de-Gaulle à 17h le même jour, après un transit à Beijing. Les passagers qui choisissent cette ligne peuvent bénéficier d'un service complet, en réglant toutes les formalités de sortie et d'enregistrement de bagages à Chengdu sans changer de numéro de vol et de carte d'embarquement. L'ouverture de cette ligne établit un pont aérien entre les villes continentales chinoises et l'Europe et améliore le transport des personnes et des marchandises entre Chengdu et l'Europe.(China.org.cn)

Le quart des avions d'Airbus dans le monde ont utilisé des pièces fabriquées en Chine

Pour la première fois en juin dernier, Chengdu Aircraft Industry (Groupe) Corporation Ltd de China Aviation Industry Corporation a livré à Airbus Industrie des pièces composantes pour la cabine de pilotage de l'Airbus A320. Luo Ronghuai, directeur général de la Société, a révélé qu'actuellement Chengdu Aircraft Industry (Groupe) Corporation Ltd est l'un des deux grands fournisseurs de la porte d'embarquement arrière pour l'Airbus A320 dans le monde. Ces dernières années, Chengdu Aircraft Industry (Groupe) Corporation Ltd a enregistré des progrès continus dans la production de pièces composantes pour Airbus, tant sur le plan de la qualité des produits que sur celui de la vitesse de production. Le Groupe se situe dans le peloton de tête des fabricants d'avions civils du monde. Depuis les vingt dernières années, les fabricants d'avions chinois ont reçu d'Airbus Industrie des commandes d'un montant total dépassant 500 millions $US. Parmi les 3 500 avions d'Airbus en service, le quart utilisent des pièces détachées fabriquées en Chine. Airbus Industrie a déclaré, durant la première moitié de cette année, que sa société a déjà reçu 44 commandes. Simultanément, plus de 20 Airbus ont été achetés par des Compagnies d'aviation du continent chinois, de Hongkong et de Macao. Sur le plan de la coopération industrielle, Airbus Industrie redouble d'efforts et fera fabriquer pour la première fois en Chine des pièces composantes pour l'Airbus A380, le plus gros avion du monde.