D’une
plage déserte à une nouvelle ville portuaire


Il n’y avait ni maison,
ni lopin de terre cultivée, ni vestiges d’habitation populaire,
que des sols salins et alcalins. Voilà ce à quoi ressemblait la
zone d’exploitation économique et technique du port maritime de
Tangshan, il y a onze ans. Cette plage était autrefois déserte,
mais aujourd’hui, les nouveaux bâtiments sont disposés en rangs
serrés, les usines modernes sont parsemées çà et là, des fleurs
et des arbres sont plantés au bord des rues et des routes larges.
C’est une ville littorale d’un nouveau type, axée sur l’industrie
et le commerce, qui s’intègre à l’industrie portuaire avec ses
installations d’entreposage et son tourisme côtier. En regardant
cette ville, on peut mieux comprendre le sens de l’expression chinoise :
la terre se change tantôt en vaste mer, tantôt en champ de mûriers.
L’établissement de la
zone d’exploitation économique et technique a changé l’impression
qu’avaient les Chinois sur Tangshan, connue dans l’histoire du
pays comme une ville houillère. Maintenant, c’est une nouvelle
ville industrielle.
Bien entendu, le grand
port d’échelon national, qui couvre 44 km2 en
bordure nord-est de la mer Bohai, à 80 km au sud-est de Tangshan,
est un peu comme le point de départ d’un développement d’avenir
à Tangshan. Il porte le nouvel espoir des habitants : écrire
de nouveau l’histoire de la capitale du charbon avec le bleu de
la mer.
Faire valoir ses supériorités
La construction du port
maritime Jingtang, qui prend appui sur le port douanier national
de catégorie 1 et la zone d’exploitation, a été proposée par Sun
Yat-sen, précurseur de la révolution démocratique de Chine au
début du XXe siècle, dans son programme de fondation
du pays. Il a avancé sa proposition de construire « un port
aussi grand que celui de New York », « pour avoir accès
au commerce mondial », ce qui témoigne de l’intérêt du gouvernement
pour le port Jingtang même à cette époque. En effet, ce port dispose
de nombreux avantages : eau profonde, côte escarpée, absence
de limon au fond et aucune période de gel. La ligne côtière est
propice à la construction, de sorte que sur 6 km de long
s’alignent une centaine de postes de mouillage de dix mille tonnes.
D’après la présentation
d’un responsable du Bureau d’administration de la zone d’exploitation,
après 11 ans de construction, il y a 16 postes de mouillage
de 15 000 à 50 000 tonnes, qui sont en service pour
les navires porte-conteneurs et ceux qui transportent du charbon,
du ciment et du gaz naturel liquéfié. Sa capacité réelle atteint
18 millions de tonnes, ce qui classe le port parmi les 20 grands
ports d’importance. Sa ligne de navigation le relie à une centaine
de ports à l’intérieur du pays, et il a établi des liaisons en
matière d’affaires portuaires avec plus de trente pays et territoires.
De plus, sa vaste aire
terrestre offre un espace suffisant pour le développement. Pour
la zone d’exploitation du port maritime de Tangshan, la superficie
planifiée à court terme est de 44 km2; à long terme, elle
devrait atteindre 147,5 km2. À présent, la zone
d’exploitation a utilisé 15 millions de m3 de
limon recueilli au moment du dragage de la voie de navigation
pour construire plus de 10 000 mu (1 mu
= 1/15 ha) de terres, ce qui prépare la plate-forme nécessaire à l’introduction
de projets.
Par ailleurs, l’autoroute
Tanggang, qui relie les autoroutes Jingha et Jintang, relie aussi
la zone d’exploitation avec la ville de Tangshan. La route en
bordure de la mer Bohai, qui va de Dalian à Yantai, traverse la
zone d’exploitation d’est en ouest, et le chemin de fer Ruangang
se relie avec quatre chemins de fer nationaux : Jingshan,
Jingqin, Jingda et Tongtuo. Ce réseau de communications modernes,
qui rayonne tous azimuts, fait du port Jingtang un accès idéal
vers l’extérieur, au moment où s’accélère l’exploitation économique.
Ces conditions favorables
attirent des sociétés de Taiwan et de pays étrangers, dont les
États-Unis, l’Allemagne, la République de Corée et Singapour,
ce qui jette la base pour le développement économique de Tangshan,
ville littorale moderne et ouverte sur l’extérieur.
Investir dans l’environnement
« Un bon environnement
d’investissement peut fournir des ressources, dynamiser et énergiser,
augmenter le rythme et accroître la rentabilité », nous a
affirmé M. Zhao Zhichuan, directeur adjoint du Bureau d’administration
de la zone d’exploitation économique et technique du port maritime.
À ses yeux, la construction
d’un bon environnement est l’un des facteurs les plus importants
pour assurer l’avenir de la zone d’exploitation. Selon le principe
voulant que « si le projet existe, les infrastructures pour
ce projet doivent être efficientes », M. Zhao et ses collègues
voient à la construction des infrastructures, non seulement les
routes, l’approvisionnement de l’eau, l’alimentation en électricité
et les télécommunications, mais aussi les services financiers,
fiscaux, douaniers, informatiques, commerciaux, industriels
et publics. Attacher de l’importance à harmoniser la civilisation
moderne avec l’environnement naturel est une application proposée
au moment de la création de la zone d’exploitation. La plantation
d’acacias, de graminées précoces et d’herbes a permis de transformer
les sols salins et alcalins en un parc littoral bien paysager.
En outre, la zone d’exploitation
s’efforce d’édifier un environnement d’investissement sans problème.
Il s’appelle les travaux inachevés jamais pour les faire sans
borne. Elle a mis en place des services pour examiner et ratifier
l’investissement d’ensemble, pour effectuer la construction tous
azimuts, pour fournir un service permanent après la mise en marche
de l’entreprise et pour suivre à la trace toutes les étapes, allant
de la négociation à la mise en service. Le comité d’administration
de la zone s’engage publiquement à ne pas dépasser trois jours
pour la vérification d’un projet, et cinq jours pour la ratification
exigée pour les hommes d’affaires, de sorte que ces derniers gagnent
du temps et que le prix de revient pour l’entreprise s’en trouve
abaissé. Le comité désigne aussi une personne pour chaque projet.
Ces mesures ont gagné la confiance des investisseurs.
Développer la production
portuaire
Quelle que soit la zone
d’exploitation, sa vitalité dépend de la conformité de ses projets
avec les caractéristiques de la zone, de manière à déployer ses
supériorités particulières. La zone d’exploitation économique
et technique du port maritime de Tangshan cherche à transformer
ses supériorités – voisinage du port et de la côte maritime, abondance
des ressources foncières et facilités de communications– en supériorité
de production pour se muer en une force productive. Par conséquent,
la zone d’exploitation considère le développement de la production
portuaire comme le point-clé de l’introduction des capitaux et
de l’implantation de projets.
En onze ans,
une série de projets importants, d’une valeur de plus de 100 millions
de yuans d’investissement, ont été implantés dans la zone, ce
qui lui fournit une impulsion pour sa croissance économique.
La SARL de tôle mince
de précision Hengtong de Tangshan a investi 4,5 milliards
de yuans dans le projet de production annuelle de 3 millions
de tonnes de tôle mince de laminage à froid et de tôle galvanisée.
La première tranche de ces travaux a réalisé l’établissement du
projet, la mise en chantier et la mise en service. Après une mise
en service complète, le chiffre d’affaires annuel sera de 17,4
milliards de yuans, et la SARL versera 3,4 milliards de yuans
en impôt.
La SARL d’énergie et de
produits minéraux d’Allemagne, la Société générale du complexe
sidérurgique de la Capitale, la SARL de l’économie et du commerce
Beijiang de Tangshan et la cokerie de Beijing investissent conjointement
une somme de 3,198 milliards de yuans pour l’établissement
de la SARL de produits houillers et chimiques Jiahua, dont la
production annuelle sera de 3 millions de tonnes ; après
la mise en service complète, le chiffre d’affaires annuel dépassera
2,5 milliards de yuans.
Un homme d’affaires de
Hongkong a investi 29,5 millions de dollars US pour établir
la zone touristique de villégiature et la zone d’exploitation
Dawanggang, dont la ligne côtière s’étire sur 1,5 km, ce
qui fait un contraste agréable avec Beidaihe et Nandaihe, la côte
d’or située dans les environs.
Une nouvelle encourageante
est provenue récemment de la zone d’exploitation. En 2007, le
port Tanggang sera construit; il devrait être un port international
de commerce moderne, avec le caractère d’un port industriel.
Le chantier de construction
est animé et les gens sont fébriles. On voit bien que la zone
d’exploitation du port maritime, aménagée sur une plage déserte,
ressemble à un grand bateau qui est fin prêt pour la navigation
au long cours.
Document
Située au centre de la
ceinture de la mer Bohai, Tangshan, une ville dont l’industrie
lourde a une histoire séculaire, voisine au nord avec les monts
Yanshan, au sud, avec la côte de la mer Bohai, à l’est, avec la
ville de Qinhuangdao, et à l’ouest, avec Beijing et Tianjin. Elle
possède une ligne côtière de 196,5 km, et sa superficie totale
atteint 13 472 km2. Une population de 2,9327 millions
de personnes y habite. Tangshan s’est classée plusieurs années
d’affilée au 25e rang des villes dont le PIB dépasse
20 milliards de yuans. En 2002, son PIB a atteint 110,2 milliards
de yuans, soit le sixième de celui de la province.
La zone d’exploitation
du port maritime de Tangshan se trouve dans le réseau économique
de 1re catégorie Jingjintang (Beijing-Tianjin-Tangshan),
ainsi qu’au centre du cercle économique de la ceinture de la mer
Bohai, à 233 km de Beijing et à 208 km de Tianjin. À
présent, elle a introduit 345 projets et formé les secteurs suivants :
liquidation de produits, entreposage, mécanique, industrie chimique
et commerce comme support industriel. En 2003, son PIB a atteint
600 millions de yuans, et ses recettes financières, 220 millions
de yuans. De janvier à juin de cette année, son PIB a été de 480
millions de yuans, et ses recettes financières, de 229 millions
de yuans; les indices économiques de tous les secteurs ont été
les meilleurs de l’histoire. Parmi les 33 zones d’exploitation
à l’échelon provincial, la zone s’est classée au 6e
rang; pour ce qui est de l’absorption des capitaux étrangers et
de l’introduction des investissements de l’intérieur du pays,
elle se classe au 3e rang.