La
romaine (gancheng)
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La romaine géante
utilisée aujourd'hui encore pour les choses lourdes. |
Bien que les balances électroniques
soient omniprésentes dans les grandes villes de Chine, on voit
encore parfois certains vendeurs de fruits et légumes utiliser
des romaines, ces balances à fléau et poids. Mais saviez-vous
que ces balances sont une invention chinoise?
En effet, dès 200 av. J.-C.,
la Chine commençait à fabriquer une balance de ce type, suffisamment
grosse pour peser plusieurs centaines de jin
(1 jin=500 g). La balance romaine comprend
les parties suivantes : un bras, un crochet, des cordes et
un poids. Le bras ou fléau mesure environ 1,5 mètre de long
et est gradué en jin et en liang (1 liang=50 g). Le crochet, qui est suspendu à une
extrémité du bras, est utilisé pour lever l’objet à peser. Suspendu
à l’autre partie du bras, on trouve un poids qui se déplace librement,
attaché à une corde fixée en boucle. Sur le bras, on trouve une
corde fixe et deux ou trois cordes à lever, placées beaucoup plus
près du crochet que de l’autre extrémité. Tout ce qui doit être
pesé est agrippé par le crochet, alors que la personne lève l’ensemble
de la romaine, en tenant une des cordes. Elle fait ensuite glisser
le poids à gauche ou à droite, jusqu’à ce qu’elle ait trouvé l’équilibre
parfait du fléau. Il ne reste ensuite qu’à lire le poids indiqué
sur la marque graduée où la ficelle agissant comme pesée s’est
arrêtée.
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Une gancheng
utilisée pour peser les herbes médicinales. |
On trouve différents formats
de ces balances, mais leur fonctionnement est le même. Les plus
grosses servent à peser des céréales en vrac, des animaux ou leur
carcasse. On en trouve aussi des miniatures dont le bras ne mesurant
qu’un tiers de mètre est gradué en liang et qian (1/10 de liang). Utilisée
pour peser des herbes médicinales, l’or et l’argent, cette balance
miniature est apparue il y a environ un millénaire.
La romaine est plus pratique
que la balance à plate-forme. Elle peut non seulement se transporter
facilement, mais elle n’a pas besoin d’une série de pesées. Différentes
séries de marques de gradation correspondent aux cordes de levage
du bras, selon l’ampleur des pesées à exécuter.
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