Shaoxing,
la ville aux trois visages
WU
XINYI
Un ancien
bourg au sud du Yangtsé
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Les trois grands lacs
renommés de la province du Zhejiang comprennent le lac de
l’Ouest de Hangzhou, le lac de l’Est de Shaoxing et le lac
du Sud de Jiaxing. |
Des petits ponts, une rivière qui coule, des vieilles
maisons couvertes de tuiles, des sampans à cabine noire… C’est
la première impression que laisse Shaoxing. Située dans le nord-est
du Zhejiang, Shaoxing est une cité historique et culturelle vieille
de plus de 2 400 ans. Cette ville au sud du Yangtsé, royaume de
l’eau, des ponts et du vin de riz, est sillonnée par des cours
d’eau tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Elle compte de petites
et grandes rivières qui coulent sur 1 900 km, et plus de 4 000
ponts.
Le berceau de lettrés célèbres
Shaoxing est un lieu de rassemblement des beaux esprits
depuis l’Antiquité. Sous les Jin de l’Est (317 -420), il y avait
une coutume selon laquelle les gens allaient se promener absolument
au bord de la rivière, le 3e jour du 3e
mois lunaire, afin de dissiper les maladies et les mauvais augures.
Un jour de printemps de 353, Wang Xizhi, grand calligraphe sous
les Jin de l’Est, invita des dizaines de ces beaux esprits à se
promener dans le pavillon Lanting de Shaoxing. Au pied des monts
Lanchu, couverts d’une forêt de bambous, il écrivit Lantingxu
(Préface du pavillon Lanting), surnommée « première écriture
cursive sous le ciel ». Lantingxu comporte en tout
324 caractères chinois qui éclatent de vie sous le pinceau de
Wang Xizhi. Quant au pavillon Lanting, il se classa ainsi au premier
rang parmi les quatre grands pavillons de Chine. Kangxi et Qianlong,
deux empereurs des Qing (1644-1911), laissèrent des calligraphies
sur une même stèle, et cette stèle du grand-père et du petit-fils
fut baptisée la « première stèle au sud du Yangtsé ».
Le riche contexte culturel
de Shaoxing a permis à cette ville d’être un terreau de grands
lettrés depuis l’Antiquité. Par un simple jour automnal de 1881,
Lu Xun, grand pilier de la littérature chinoise, y est né. Ses
ouvrages révèlent la riche culture locale et transpirent de l’amour
du pays natal. Une visite de Shaoxing ressemble à un voyage nostalgique.
Au bord de l’eau, on peut voir des bateliers en chapeau de feutre
et des enfants portant le traditionnel collier en argent; dans
la taverne Xianheng, on peut goûter de vraies fèves à l’anis ;
en outre, dans les villages, on peut assister à des représentations
de théâtre traditionnelles.
À l’époque, un voisin de Lu Xun, surnommé « Mencius »
et qui aimait boire, copiait des documents et des correspondances
officiels dans l’école privée tenue par la famille Zhou (vrai
nom de famille de Lu Xun). À bout de ressources, un jour, il se
glissa dans le cabinet de travail pour y voler des livres et fut
arrêté. Ayant riposté que « prendre un livre ne peut être
tenu pour un vol », on lui asséna des coups qui le rendirent
invalide des jambes. Lu Xun s’est inspiré de cet homme, tout en
intégrant d’autres matériaux, pour camper le personnage de Kong
Yiji, client de la taverne Xianheng.
Dans l’histoire, la taverne Xianheng fut ouverte sous
le règne de Guangxu (1875-1908) des Qing et n’était séparée de
l’ancienne demeure de Lu Xun que par une rue dallée. Bien qu’elle
n’eût existé que deux ou trois ans, Kong Yiji, ouvrage
de Lu Xun, a gravé cette vieille taverne dans la mémoire des Chinois.
À la description faite par Lu Xun s’ajoutent des recherches
sur les documents la concernant; la taverne Xianheng fut rouverte
en 1981, à l’occasion du centenaire de la naissance de Lu Xun.
« Quelques fèves à l’anis, un bol de vin de riz Taidiao »,
la porte épaisse et lourde, le comptoir… tout ça témoigne de l’ancien
charme de Shaoxing. La statue en fer forgé de Kong Yiji, devant
la taverne, attire souvent les visiteurs qui aiment s’y faire
prendre en photo.
Lu Xun de même que les personnages et les coutumes sous
sa plume sont les points d’attrait de Shaoxing. Chaque année,
la ville attire plus de cinq millions de visiteurs. En 2003, malgré
le SRAS, elle a reçu 10,15 millions de touristes (dont 84 000
étrangers), qui ont apporté un revenu touristique totalisant 7,94
milliards de yuans.
Les mœurs du pays d’eau
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Le sampan à cabine noire
est un moyen de transport typique de Shaoxing. |
Si l’on ne monte pas à bord d’un sampan à cabine noire,
cela signifie qu’on n’est pas allé à Shaoxing. Ces bateaux sont
un moyen de transport fluvial propre à Shaoxing, et ils peuvent
contenir en général quatre à six personnes. Les bateliers rament
avec les pieds ou tiennent les rames sous leurs bras, en s’en
servant comme gouvernail. Les bateaux sont peints en noir avec
de la cendre et de l’huile d’aleurite.
Sur un sampan à cabine noire, voir les montagnes s’éloigner
et l’eau défiler, tout en écoutant le son des godilles, est un
voyage très typique à la Shaoxing. Si vous rencontrez un batelier
bavard, vous vous délecterez certainement de ses anecdotes.
Pendant la fête Qingming (Pure Clarté), les sampans
à cabine noire semblent plus occupés. Les gens y montent pour
se promener à la campagne au printemps et pour aller offrir un
sacrifice aux ancêtres.
Les mœurs du royaume d’eau de Shaoxing, représentées
par le sampan à cabine noire, le chapeau en feutre noir et les
légumes secs noirs, laissent des impressions profondes, tout comme
le vin de riz local.
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Le
Yueju, l’opéra typique de Shaoxing. |
Les habitants de Shaoxing aiment regarder les pièces
de théâtre. L’opéra Yueju, le deuxième plus important du
pays, y est né. Dans une rue du centre-ville, on voit partout
des petits magasins qui vendent des objets liés à cet art. Rien
que dans la ville de Shengzhou, berceau de cet opéra, on compte
une grande troupe composée de plus de 3 000 membres relevant d’un
millier de compagnies théâtrales professionnelles populaires.
Pour révéler le charme humain singulier de Shaoxing,
le Bureau touristique de la province du Zhejiang et le gouvernement
populaire de la municipalité de Shaoxing ont organisé tout récemment
les voyages thématiques « Mode de vie des habitants de Chine
en 2004 ». Dans cette activité, la lecture matinale dans
le cabinet de travail Sanwei, la noce à la Shaoxing, les théâtres
de Shaoxing, ainsi que les coutumes à l’ancienne de Shaoxing au
douzième mois du calendrier lunaire revivent au pays natal de
Lu Xun.
Sur le lac de l’Est de Shaoxing, surnommé l’un des trois
grands lacs du Zhejiang, avec le lac de l’Ouest de Hangzhou et
le lac du Sud de Jiaxing, les gens peuvent monter à bord d’un
sampan à cabine noire, goûter du vin de riz de Shaoxing, assister
à une représentation de théâtre local et participer à la pêche
ou aux régates. Et en entrant dans le parc Shenyuan, qui garde
une inscription poétique de Lu You, grand poète des Song (960-1279),
les visiteurs peuvent déguster du thé, admirer les fleurs de prunier,
découvrir l’art du thé, ainsi qu’apprécier des scènes choisies
de l’opéra Yueju.
Shaoxing fait partie de la première série des 24 cités
historiques et culturelles célèbres de Chine. L’histoire de Liang
Shanbo et Zhu Yingtai, les Roméo et Juliette de Chine, y a eu
lieu.
Aux yeux de Wang Yongchang, maire de Shaoxing, cette
cité antique est pleine de charme. Non sans fierté, il nous a
confié : « La Chine ne compte que six anciennes cités
en si bon état de conservation, dont Shaoxing. »
La
ville du textile à son meilleur
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Quantité de chemises
sont confectionnées avec du tissu de Shaoxing. |
Que « l’homme laboure et la femme tisse »
constitue depuis des générations la manière de vivre des habitants
de Shaoxing. Le textile y est l’industrie traditionnelle. L’impression
et la teinture du textile forment le secteur de son économie ayant
le plus de particularités traditionnelles. Shaoxing tisse des
étoffes et confectionne des vêtements populaires, de sorte que
les gens l’ont surnommée le « pays de la soie ».
Sur le réseau chinois du textile, chaque jour, la tendance
de la valeur marchande des textiles manifeste les résultats d’opération
de la Cité de l’industrie légère et du textile de Chine à Shaoxing.
Celle-ci est la plus importante base de production et de vente
des produits textiles de Chine, et tout ce qui s’y passe est maître
du cours du marché textile de Chine.
Le plus grand centre de distribution
des produits textiles d’Asie
Le district de Shaoxing, relevant de la ville du même
nom, est l’un des berceaux de l’industrie chinoise du textile.
Comme celle-ci est une industrie pilier locale, sa prospérité
durable a permis à l’économie de Shaoxing de se maintenir au premier
rang pendant 20 ans dans le volume total de l’économie du Zhejiang,
et au district de Shaoxing de se classer à deux reprises parmi
les dix districts puissants de Chine quant à la puissance économique
globale.
Couvrant une superficie de 40 000 m2,
la Cité de l’industrie légère et du textile de Chine est le plus
grand centre de distribution des produits textiles en Asie. Elle
réunit près de 10 000 sociétés de gros et des centaines d’entreprises
privées dont la production est axée principalement sur l’exportation.
En 2002, le chiffre d’affaires de la Cité a atteint 22,6 milliards
de yuans.
Ayant constaté la facilité et la grande capacité d’impression
et de teinture de la Cité, en 2002, les commerçants de tissus
qui y développent des affaires depuis des années ont investi à
tour de rôle dans la création d’usines dans le district de Shaoxing.
Celui-ci a même planifié un parc de vêtements (8 km2)
dans la zone industrielle Kexi.
En tant que ville d’échelon régional, Shaoxing compte
quinze sociétés cotées à la Bourse, dont la plupart sont des entreprises
privées. La Cité de l’industrie légère et du textile de Chine
a saisi l’occasion de mettre à l’essai le système moderne d’entreprises
de Chine pour devenir la première société cotée à la Bourse basée
sur le marché professionnel de Chine.
En 2002, le volume du textile de Shaoxing a dépassé
les 10 % du volume total du textile de Chine, celui des étoffes
tissées représente le sixième de celui du pays et celui des étoffes
imprimées et teintes, le tiers du pays. La production des étoffes
en fibres chimiques, des cravates et des chaussettes, ainsi que
le volume des affaires des produits textiles se classent aux premiers
rangs en Chine. Shaoxing est déjà le véritable centre de production
de l’industrie textile de Chine.
En 2002, l’Association chinoise de l’industrie textile
a nommé pour la première série six villes et bourgs distinctifs
de base de l’industrie textile, dont Shaoxing. En 2003, le Bureau
du pongée du ministère chinois du Commerce et l’Association chinoise
de l’industrie du pongée ont conféré à Shaoxing le titre de « capitale
du pongée de Chine ».
Les hommes d’affaires de Taiwan
fixent leur choix sur Shaoxing
Lin Rongzhen, un homme d’affaires de Taiwan qui a investi
à Shaoxing, faisait des affaires dans le domaine du textile depuis
20 ans à Taiwan. Il y a dix ans, il a successivement investi dans
beaucoup d’endroits de l’industrie textile de l’intérieur du pays,
et il a finalement fondé sa base de production à Shaoxing.
Selon lui, Shaoxing est la région offrant la plus grande
concentration d’entreprises textiles en Chine. Des colorants aux
équipements afférents, on peut résoudre sur le champ des problèmes
dans un rayon d’une dizaine de kilomètres. D’ailleurs, le faible
coût de revient et l’économie de temps ont permis aux entreprises
d’être plus compétitives.
À moins d’une centaine de
mètres de l’usine de M. Lin, sont situées cinq entreprises textiles
d’envergure. Les hommes d’affaires de Taiwan qui investissent
à Shaoxing peuvent acheter des terrains, construire des usines
comme celle de M. Lin ou adopter d’autres méthodes d’exploitation,
mais dans tous les cas, les formalités sont très faciles.
D’après M. Lin, donner des stages sur les techniques textiles au personnel des anciennes entreprises
et participer à la transformation de celles-ci sont une bonne
orientation d’investissements pour les hommes d’affaires
de Taiwan. Pour ceux qui possèdent l’expérience du marketing international,
la portée des investissements dans la Cité de l’industrie légère
et du textile de Chine est plus grande. Pour ceux de moindre envergure
avec un fonds de capitaux limité, la location des usines standardisées
est un moyen rapide d’investir.
Un officiel local nous a confié que les hommes d’affaires
étrangers et ceux de Taiwan qui investissent dans la zone d’exploitation
de Shaoxing n’ont qu’à payer l’impôt sur le revenu, tous les autres
frais sont assumés par le gouvernement local.
Le textile de Shaoxing :
oser être le premier
 |
Shaoxing est le centre
de l’industrie textile de Chine. |
Par rapport à d’autres provinces et villes, les entreprises
textiles de Shaoxing ont réalisé très tôt la transition du système
d’entreprises et établi un lien entre rentabilité et compétence.
Dans ce contexte, le coût de revient de la gestion a baissé et
le marketing a été activé.
Le flair et la perspicacité constituent la particularité
des gens du textile de Shaoxing. Au milieu de la décennie 1990,
la valeur ajoutée des tissus textiles a atteint son apogée, et
les gens du milieu appelaient
cette étape l’étape de hauts profits et même de profits exorbitants
des tissus textiles. Pendant cinq ans, Shaoxing a investi
1,2 milliard de yuans pour acquérir plus de 20 000 métiers sans
navette. Aujourd’hui, le nombre des métiers sans navette de Shaoxing
se place au premier rang du pays, et la ville produit chaque année
deux milliards de mètres de tissus de toutes sortes. Le textile
de Shaoxing se tient à la tête du Zhejiang, voire même de la Chine.
L’essor rapide de la capacité de tissage a entraîné
l’élévation de la qualité des tissus et a créé de bonnes conditions
pour améliorer la qualité des produits de secteurs connexes comme
l’impression et la teinture, et pour optimiser leur structure.
Actuellement, les tissus de marque Pengyu, produits par la SARL du textile
Pengcheng de Shaoxing, sont très demandés à l’intérieur et à l’extérieur
du pays. Les chemises de beaucoup de marques célèbres ont choisi
les tissus Pengyu.
Le secteur textile de Shaoxing se consacre à l’exploitation
technique. Il possède huit technologies qui ont comblé les lacunes
du pays, dont cinq ont atteint le niveau international avancé
des produits similaires. Son objectif à long terme est de devenir
le centre international de fabrication de l’industrie textile,
avec un pourcentage de plus de 10 % de l’industrie textile
mondiale.
L’industrie de la transformation a un nom :
Shaoxing
Shaoxing possède plus de 80 000 entreprises de transformation,
dont plus de 20 000 jouissent d’une grande réputation dans le
delta du Yangtsé grâce à leur puissance. Dans les environs du
golfe de Hangzhou, plusieurs industries typiques du pays se sont
formées.
Réorganiser l’industrie
de la transformation
 |
La production annuelle
de cravates du district de Shengzhou représente 80 %
de celle du pays et 33 % de celle du monde. |
Durant les deux décennies de réforme et d’ouverture
sur l’extérieur, l’industrialisation de la campagne s’est réalisée
principalement par le développement d’entreprises rurales. Celles-ci
ont permis à l’économie collective de Shaoxing de connaître un
grand essor En réalité, l’envergure des entreprises rurales n’est
pas au point, la qualité de leurs produits reste à améliorer,
et leur technologie est loin d’être à la fine pointe…
À la fin des années 1990, l’économie collective de Shaoxing
est arrivée à une conclusion scientifique. Il faut réorganiser
l’industrie de la transformation et exploiter des parcs industriels
d’entreprises rurales dans la région. Cinq ans plus tard, des
parcs industriels parsèment la plaine et les collines.
En 1998, la plus grande base de production chimique
du pays, le parc de l’industrie chimique Shangyu, a été construite
sur la rive méridionale du golfe de Hangzhou, et deux ans
plus tard, l’agrandissement de la zone d’exploitation économique
du district de Shengzhou était réalisé. En 2002, le plan de la
grande écluse du fleuve Cao’e a été formulé, et ses rives ont
été mises en valeur.
En 2000, les grands travaux de construction de la zone
industrielle de Paojiang ont démarré, avec une superficie planifiée
de 66,2 km2; mais en 2002, l’exploitation de la
zone industrielle côtière occupait déjà une surface de terres
de 100 km2. Ces deux grandes zones industrielles
ressemblent aux deux grandes « ailes » de l’industrie
de la transformation de Shaoxing. Depuis lors, le golfe de Hangzhou
et le delta du Yangtsé sont liés étroitement avec l’industrie
de la transformation de Shaoxing.
Dans la zone industrielle de Paojiang, on peut admirer
des rangées de bâtiments industriels et des équipements de pointe.
En 1999, les paysans de Shaoxing ont créé sur ces terres cultivées
la « vitesse de Paojiang » en ce qui concerne l’agriculture
traditionnelle de cette région. En 2001, les investissements pour
la construction d’infrastructures avaient atteint 1,8 milliard
de yuans. En mai 2003, plus de 150 projets industriels ont été
signés. Dans ce cas, les investissements planifiés dépassent les
16 milliards de yuans, dont 9 milliards de yuans ont déjà été
approuvés. Ainsi, une nouvelle zone industrielle de techniques
de pointe fait son apparition à Paojiang.
En 2002, dans les zones d’exploitation économique de
Shaoxing, la création du parc de techniques de pointe a fait venir
pendant un an des titulaires de doctorat qui faisaient alors leurs
études aux États-Unis, ainsi que des techniciens diplômés d’écoles
supérieures. Ceux-ci y ont créé des dizaines d’entreprises de logiciels et de
techniques informatiques qui fourniront du matériel à des milliers
d’entreprises de Shaoxing.
Depuis cinq ans, la valeur ajoutée industrielle de Shaoxing
a augmenté, sur la base des 31,078 milliards de yuans en 1997,
jusqu’à atteindre 47,699 milliards de yuans en 2002. L’objectif
principal de l’économie industrielle s’est classé au premier rang
dans la province du Zhejiang ces dernières années.
La refonte technique des entreprises
L’industrie de la transformation de Shaoxing a connu
des hauts et des bas, et la refonte technique des entreprises
est alors devenue le facteur le plus important.
Au fil de l’histoire, les entreprises privées de Shaoxing
avaient déjà créé de brillants exploits. Toutefois, la crise financière
en Asie Sud-Est, la saturation du marché intérieur et la dépression
des marchés extérieurs ont fait en sorte que les produits de basses
technologies ont dû affronter de rudes défis commerciaux.
Dans ce contexte, l’industrie textile de Shaoxing a
procédé d’abord à une grande refonte technique de ses métiers
sans navette. L’industrie textile de Shaoxing n’a mis que cinq
ans pour introduire 21 000 métiers sans navette et réaliser une
refonte technique que l’industrie textile étrangère a mis trente
ans à faire.
Le bourg Datang est connu comme le « pays producteur
de chaussettes ». Ses entreprises utilisent des métiers informatisés
pour en tisser chaque année 6,5 milliards de paires. Le district
de Shengzhou est surnommé « pays producteur de cravates ».
Après la refonte technique, sa production annuelle a atteint 300
millions d’unités, soit 80 % de celle du pays et 33 %
de la production mondiale. Le bourg a produit des cravates de
première qualité grâce à la nanotechnologie. Le village de Yusongxia est considéré
comme une base de productions de parapluies. Ses produits se vendent
dans 28 pays et unités territoriales, et son chiffre de ventes
atteint 3 milliards de yuans.
En renouvelant l’équipement de leur atelier, les entreprises
de Shaoxing ont établi
des accords de coopération technique avec plus de 300 universités.
Dans ce contexte, des centres d’exploitation de techniques de
pointe surgissent en grand nombre des rangs de ces entreprises.
Des mesures d’avant-garde
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M. Wang Yongchang (au centre), maire de Shaoxing, fait une inspection sur place. |
La création d’une base de l’industrie de la transformation
avancée est considérée comme des travaux du Plan. M. Wang Yongchang, maire de Shaoxing,
est confiant dans sa réalisation. Son objectif général consiste
à accélérer le rythme de croissance de l’industrie des techniques
de pointe pour réaliser, en une décennie d’efforts, un grand centre,
deux grandes bases et dix grandes zones de production principale.
Un grand centre fait référence à un grand centre international
de fibres chimiques.
Deux grandes bases comprennent la base internationale
des produits chimiques et la base pharmaceutique de nouveaux médicaments
chinois.
Dix grandes zones de production principale comprennent
la production d’écrans cathodiques, de pièces détachées automobiles,
de pièces détachées de haut-parleurs, de lampes électriques moins
énergivores, de mini-génératrices, d’équipements ou d’installations
de protection de l’environnement, de matériaux d’emballage, de
pièces détachées de réfrigérateurs, d’objets en cuir, de vin jaune,
etc.
L’intégration des supériorités industrielle, régionale
et du prix de revient engendrera une force permettant de stimuler
le développement industriel. Pour améliorer l’industrie de la
transformation de Shaoxing, on prévoit qu’une « ceinture
industrielle d’or » sera réalisée autour du fleuve Cao’e
qui coule, du sud au nord, sur une superficie de 350 km².