Les agriculteurs chinois
seront exempts des impôts agricoles
Pour les trois millions d'agriculteurs
de la banlieue de la capitale chinoise, le printemps de l'année
2004 sera un printemps pas comme les autres: ils seront exonérés
des impôts agricoles qui ont duré plus d'un millier d'années.
En plus de Beijing, les gouvernements
locaux des villes de Hangzhou, dans la province du Zhejiang (est),
et de Yan'an, dans la province du Shaanxi (nord-ouest), ont également
annoncé l'annulation des impôts agricoles.
"J'ai cultivé la terre presque toute
ma vie et je n'ai jamais pensé que je puisse ne pas payer d'impôts",
a dit un paysan de 69 ans de la banlieue de la ville de Hohhot,
capitale de la Région autonome de Mongolie intérieure, dans le
nord de la Chine. Il ne paiera plus d'impôts agricole à partir
de cette année.
"Cette démarche permet d'augmenter
les revenus des paysans. Ce qui est plus important, c'est que
les agriculteurs bénéficient de la sollicitude du gouvernement",
a déclaré un responsable local.
Les impôts agricoles représentent la majeure
partie des charges pesant sur les agriculteurs chinois. "L'annulation
des impôts agricoles est une véritable mesure destinée à alléger
le fardeau que doivent supporter les agriculteurs", a indiqué
Ma Xiaohe, directeur d'un institut de recherche de la Commission
d'Etat pour le Développement et la Réforme.
Le gouvernement chinois attache toujours
une importance particulière aux problèmes liés aux régions rurales,
aux agriculteurs et et à l'agriculture, problèmes qui s'avérent
épineux et auxquels est toujours confronté le gouvernement.
Les vastes régions rurales chinoises ont
connu une stagnation relative depuis les années 90 du 20ème sicèle,
et l'écart entre les villes et les régions rurales s'élargit sans
discontinuer. Selon les statistiques officielles, les revenus
des agriculteurs ont connu une croissance ralentie depuis 1997,
la différence entre les revenus des citadins et ceux des agriculteurs
est actuellement de 3,1:1 contre 1,8:1 il y a 20 ans.
"La prospérité des villes est étroitement
liée au développement des régions rurales. Si cette situation
ne changeait pas, le développement futur de la Chine rencontrerait
de nombreux obstacles", a indiqué le directeur Ma.
Le gouvernement chinois a publié au début
de l'année "le document no.1" qui a pour but d'accroître
les revenus des agriculteurs.
La Chine a appliqué deux systèmes fiscaux
différents dans les villes et dans les régions rurales, les impôts
que les agriculteurs paient étaient supérieurs à ceux payés par
les citadins.
Les impôts agricoles représentent pour
le moment 4% des finances centrales.
La Chine compte 1,3 milliard d'habitants dont quelque 900 millions vivent
dans les régions rurales.
(XINHUA)