Les « trois problèmes
ruraux » seront traités de façon réaliste aux sessions des « deux
conférences »
Depuis des millénaires, la Chine est un pays agricole. Aujourd'hui,
au XXIe siècle, les « trois problèmes ruraux » (problèmes sur
les régions rurales, les paysans et l'agriculture) restent encore
difficiles à résoudre pour le parti au pouvoir et le gouvernement
chinois. Ces problèmes seront les principaux sujets de discussion
aux sessions des deux « conférences annuelles » (il s'agit de
la Conférence consultative politique du Peuple chinois et de l'Assemblée
populaire nationale).
La réforme fiscale qui a été entreprise deux ans auparavant
est considérée comme la troisième réforme dans les régions rurales
à la suite de la réforme agraire et du système de responsabilité
forfaitaire du foyer avec rémunération liée au rendement. Depuis
ces sept dernières années, l'augmentation du revenu des paysans
s'est ralentie alors que l'écart économique entre les ruraux et
les citadins s'est élargi. Si la Chine ne remédie pas à cette
situation, le développement futur de la Chine sera freiné par
les « problèmes ruraux ». La Chine ne doit pas retarder la résolution
de ces problèmes pour rendre la vie des paysans plus facile. Cela
concerne le développement stable de l'économie et la stabilité
sociale de la Chine.
Le milieu officiel a adopté une attitude réaliste face aux
« trois problèmes ruraux », lors de la réunion de travail agricole
convoquée, à la fin 2003, par l'autorité centrale, à l'issue de
laquelle a été édicté, en 2004, le « document n° 1 » — « Propositions
du Comité central du Parti communiste chinois et du Conseil des
Affaires d'Etat sur les mesures politiques en faveur de l'augmentation
du revenu des paysans ».
Les mesures politiques concernent l'annulation de la taxe sur
les produits agricoles locaux, l'augmentation des dépenses financières
réservées à l'agriculture, la promotion de la réforme du système
financier dans les régions rurales, l'assistance aux ouvriers
migrants d'origine paysanne, l'application de la réforme du système
d'expropriation des terrains, la promotion de la réforme du système
de registre d'état civil, la subvention directe aux paysans qui
cultivent des céréales, etc., tout cela montre que la politique,
le capital et les ressources sociales privilégient les régions
rurales, les paysans et l'agriculture et prouve que le « document
n° 1 » est un document réaliste visant à réduire les charges et
augmenter le revenu pour les paysans.
Ce document n'est pas parfait. Dans la concrétisation et l'amélioration
de ces mesures, les représentants de l'Assemblée populaire nationale
et les membres de la Conférence consultative politique du Peuple
chinois joueront un rôle décisif.
Si l'on traite de façon judicieuse les « trois problèmes ruraux »,
le potentiel de développement sera mis en valeur ; sinon, l'avancement
de la construction de la société au niveau de vie relativement
aisée sera freiné.