Les affections et désaffections de l’heure
Le royaume de la bicyclette vit des changements profonds avec l’arrivée
incontestable de l’ère de la voiture en Chine. Les Chinois sont-ils
en train d’abandonner leur ami de toujours : le vélo? En
outre, comme dans bon nombre de grandes villes du monde, les embouteillages
sont monnaie courante dans les villes chinoises. Mais alors qu’en
Occident ces embouteillages sont pratiquement toujours causés
par le nombre des véhicules, en Chine, les vélos prennent aussi
une bonne part du blâme. De
plus, certains disent que la bicyclette ne s’harmonise plus avec
les besoins de rapidité et de confort de la vie moderne. Le vélo
est-il donc en train de se tailler une réputation de mal-aimé
des rues chinoises? Que non!
Alors qu’un département concerné de Shanghai a récemment annoncé que
les bicyclettes n’auraient pas le droit d’occuper les rues principales
en 2004, les gens ont dit NON à cette solution qui tentait de
régler les embouteillages. Selon l’opinion publique, cette restriction
ne reflétait plutôt que la situation embarrassante d’un système
de transport urbain dépassé qui ne s’harmonise plus au rythme
de vie moderne.
Parallèlement, de plus en plus de gens choisissent le vélo comme moyen
de transport peu coûteux, pratique, non polluant et bon pour la
santé. On assiste donc à un véritable débat autour de l’à-propos
du vélo, et notre article Changements
au royaume de la bicyclette vous en rapporte les pour et les
contre.
Ce
mois-ci, bien des Chinois s’apprêtent à fêter la Saint-Valentin,
le nouveau coup de cœur, surtout des jeunes. Mais pourquoi la
fête occidentale du 14 février rejoint-elle tant d’adeptes en
Chine, se désolent certains, alors que les Chinois ont leur propre
fête traditionnelle de l’amour? Notre article Les Chinois se laissent-ils séduire par Cupidon?
fait le point sur cette fête des amoureux.
En dernier lieu, nous vous proposons un reportage sur
une nouvelle tendance qu’affectionnent les jeunes : la colocation.
Comme vous l’apprendrez dans notre article Le
phénomène de la colocation chez les jeunes, cette
tendance ne va pas sans controverses, surtout chez certains parents
qui n’y voient souvent que du concubinage déguisé.
En somme, dans un tel climat de changements et d’adaptations,
il semble naturel que les affections d’hier forment les désaffections
d’aujourd’hui et de demain. Seul l’amour peut se vanter d’être
éternel… et le 14 février est là pour nous le rappeler!
Hu Chunhua
Directeur de la section française