Beijing
aux yeux des investisseurs étrangers
LI JINGXIA
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Un supercentre Wal-Mart
à Fuzhou. |
La Chine, comme région, constitue aujourd'hui un attrait
stratégique pour les investisseurs étrangers. Les géants de
la technologie informatique, tels Bill Gates (Microsoft), Scott
McNealy (Sun) et Michael Dell (Dell), ont tous élaboré une stratégie
de développement après avoir visité la Chine. Gates y investira
une somme considérable pour créer une base chinoise; McNealy se
prépare à y promouvoir la part de marché de Sun; pour sa part,
Michael Dell a exprimé son intention de faire de la Chine le cœur
de sa stratégie de développement en Asie-Pacifique, voire même
dans le monde.
Ces faits confirment l’importance de mener des affaires en Chine dans la stratégie
globale de ces transnationales. Pour l’heure, vingt transnationales
ont choisi Beijing comme siège régional, et parmi les 500 multinationales
les plus puissantes, 160 ont investi à Beijing.
Pourquoi Beijng exerce-t-elle un charme si
grand sur les investisseurs? Et quelles impressions ont-ils de
Beijing ?
« Les
fonctionnaires de haut rang veulent échanger des idées avec nous. »
Ernst
H. Behrens, président et chef de la direction de Siemens China
Ltd.
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Les matchs du championnat
de football chinois 2003 portent le nom du sponsor :
« Siemens mobile ». |
Le décor du bureau de Behrens reflète sa
passion pour la Chine. « Je suis fasciné par la culture chinoise,
surtout les meubles et l’architecture », dit-il. Behrens
est arrivé à Beijing en octobre 1997 pour assumer son poste de
président et CEO de Siemens China Ltd. Au début des années 80,
il avait travaillé pendant trois ans comme représentant de cette
société à Beijing. À travers ces deux étapes de travail et
de vie, il avait été vivement impressionné par Beijing : « Les
progrès de Beijing sont surprenants, et les changements qu'elle
vit sont prodigieux, notamment dans la construction des infrastructures. »
En plus de ses fonctions à Siemens, Behrens
assume la présidence de la Chambre de commerce de l’Union européenne
en Chine et la présidence du Comité de travail des compagnies
étrangères. Ses contacts fréquents avec les fonctionnaires du
gouvernement chinois lui ont laissé une bonne impression de l’efficacité
de leur style de travail.
« Aujourd’hui, en Chine, les décideurs
sont beaucoup plus jeunes et internationalisés qu’autrefois. Nombre
d’entre eux ont une expérience d’étude à l’étranger et appliquent
ce qu’ils ont appris dans le contexte chinois. C’est une grande
différence par rapport à il y a cinq ans. À tous les échelons,
les fonctionnaires des gouvernements central ou locaux échangent
des idées de manière approfondie
et minutieuse avec les entrepreneurs et les personnages politiques
étrangers. Je suis souvent invité à exprimer mon point de vue
sur des problèmes, par exemple la protection de l’environnement
en Allemagne. La communication en vis-à-vis entre les dirigeants
et les entrepreneurs est significative. »
D’après Behrens, Siemens a connu un grand
essor en Chine depuis 1997, ce qui tient à l’amélioration de l’environnement
d’investissements de ce pays. Actuellement, Siemens développe
toutes ses activités globales en Chine. À la fin de septembre
2002, la société avait établi quelque 40 filiales en Chine, avec
un investissement à long terme totalisant 610 millions d’euros.
En 2002, son chiffre de ventes en Chine a atteint 3,6 milliards
d’euros.
« Beijing permet aux
entreprises étrangères de se développer à long terme. »
Hiroshi Shoda, président
de Sony China Ltd.
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Des téléviseurs en
couleurs fabriqués par Sony. |
Hiroshi Shoda, la soixantaine bien établie,
vit à Beijing depuis dix ans, ce qui en fait un témoin du développement
de cette ville. « Je suis vraiment stupéfait des changements
que Beijing a connus. De nouveaux édifices se dressent partout,
par exemple le CBD (quartier central des affaires) dans l’arrondissement
de Chaoyang. Les changements de Beijing sont beaucoup plus rapides
que nous aurions pu imaginer. » Il apprécie également les
efforts des dirigeants municipaux et des fonctionnaires de la
base pour créer un bon environnement d’investissements.
Il a déclaré, au cours de l’interview :
« C’est l’environnement d’investissements de Beijing qui
nous attire en Chine. En tant que grand marché ayant un potentiel
immense, la Chine offre plein d’opportunités commerciales. »
L’année dernière, Sony a pris l'importante décision de transférer
de Tokyo à Beijing son siège d’administration de l’Asie de l’Est.
Depuis son installation à Beijing en 1996,
au lieu de créer davantage d’entreprises de traitement, Sony a
fondé des installations de vulgarisation culturelle d’intérêt
public comme le musée scientifique et technique d’exploration.
C’est sa façon de faire quelque chose pour Beijing, surtout pour
les jeunes et les enfants.
Hiroshi me confie qu’il continuera de vivre
à Beijing, car elle fournit un large espace de développement à
Sony, et que c’est son but de conduire Sony à une réussite plus
grande. Selon ses dires, comme tous les résidents de Beijing,
il attend ardemment les jeux Olympiques de 2008, alors que Beijing
connaîtra des changements encore plus grands.
« Beijing est un endroit
convenant très bien aux investissements. »
Ned Irving, directeur principal de Wal-Mart China
Co. Ltd
En 2002, sept nouveaux centres Wal-Mart ont
été ouverts dans quatre villes chinoises, portant ainsi le nombre
total de magasins Wal-Mart à 25 en Chine. En juin dernier, Beijing
a vu l’ouverture de son premier Sam’s Club.
En raison de son travail, Irving passe beaucoup
de temps à Beijing dont l’ambiance historique et culturelle lui
laisse une bonne impression. Il trouve que Beijing est une ville
ayant une riche histoire, avec de nombreux vestiges et musées.
Beijing est aussi un endroit qui convient bien aux investissements,
car le gouvernement a fourni un bon environnement en la matière.
Il a aussi exprimé son appréciation du soutien et de l’aide qu’accorde
le gouvernement de Beijing dans le développement des investissements,
ainsi que du service de haute qualité et de l’efficacité du travail
des différents services de la ville.
En 2002, l’achat direct et indirect de Wal-Mart
en Chine a dépassé 12 milliards de dollars US. La gestion de calibre
international et la méthode de distribution moderne de grande
efficacité permettront d’élargir davantage l’espace de développement
du commerce de Beijing.
« La simplicité des
procédures d’investissements de Beijing inspire une grande confiance. »
Al Wymann, directeur des opérations de Shangri-La, Beijing
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Vue aérienne du centre-ville
de Beijing. |
Al Wymann, de nationalité suisse, s’intéresse
profondément à la culture chinoise. Ayant été vice-président de la zone Chine, il a développé et géré quatre hôtels à Beijing,
dont l’essor rapide et le bon environnement d’investissements
lui ont laissé une profonde impression.
À sa connaissance, Beijing est la ville ayant
le développement le plus rapide. Le grand potentiel de Beijing
a offert de nombreuses opportunités à la chaîne d’hôtels. En outre,
les services du gouvernement de Beijing ont très bien fait dans
l’appel des investissements étrangers et dans la construction
de l’environnement, ce qui a beaucoup simplifié
les procédures d’investissements à Beijing et permis aux investisseurs
d’avoir confiance dans cette ville. Bien qu’il y ait encore à
faire, les efforts du gouvernement ont aidé l’environnement d’investissements
de Beijing à se développer de façon ordonnée. D’après lui, l’amélioration
de cet environnement est inséparable du travail sérieux du gouvernement.
Le premier hôtel Shangri-La est apparu à
Beijing en 1986 et, jusqu’à présent,
Beijing est devenue la ville d’Asie ayant le plus d’hôtels
sous cette enseigne. Le Kerry Centre Hotel, au centre du CBD,
a été son projet d’investissement en 1999 à Beijing. Wymann a
révélé que, d’ici à 2008, 35 nouveaux hôtels Shangri-La seront
construits au pays, et il est convaincu que Beijing accordera
une scène et un environnement encore plus larges au développement
de la chaîne Shangri-La. D’ici à 2008, les édifices de cette enseigne
continueront de se dresser à Beijing.