AOÛT  2003

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

Une perle rare dans la ceinture économique de la mer Bohai

WU XINWEN

Pi Qiansheng, directeur du comité d'administration de la nouvelle zone de Binhai (à gauche), présente le projet de développement de la zone à des hommes d'affaires étrangers.

La réforme et l’ouverture de la Chine ont commencé par l’ouverture d’une zone économique spéciale dans le Sud, se sont étendues aux villes côtières et ont continué jusqu’au Centre et dans l’Ouest du pays. Si l’on considère Shenzhen et Pudong comme les piliers de l’économie des deltas de la rivière des Perles et du fleuve Yangtsé, la nouvelle zone de Binhai joue un rôle important dans l’économie  des régions entourant la mer Bohai. Ces dernières années, le développement rapide de cette zone en a fait non seulement le plus grand pôle de croissance économique de Tianjin, mais a également revitalisé l’économie de la Chine du Nord.

En comparaison avec la zone de Pudong à Shanghai qui est aussi jeune que moderne, la zone de Binhai est ancienne et pleine de vitalité. Cette zone englobe les arrondissements millénaires de Tanggu et de Hangu, une zone d’exploitation, une zone franche et une zone portuaire qui ont d’une à deux décennies.

Pi Qiansheng, directeur du comité d’administration de la zone de Binhai et membre permanent du comité du Parti de Tianjin a déclaré aux journalistes, lors de sa tournée d’inspection du port de cette ville: « Aujourd’hui, le développement de la zone de Binhai attire de grandes sociétés internationales. On dit que les gens du XXIe siècle devront étudier la théorie confucéenne pour se développer, car la culture chinoise peut rendre les gens moins soucieux et plus calmes. De toute façon, cette zone nous a apporté gloire et fierté. »

Pi Qiansheng offre un objet souvenir à l'ex-président Bush des États-Unis.

Pi Qiansheng est l’un des fondateurs de la zone d’exploitation technique et économique. Cette zone a 18 ans, mais il y travaille depuis 19 ans. Né dans les années 1950, il a reçu une éducation idéaliste lorsqu’il était écolier. La réforme et l’ouverture de la Chine ont permis à cet intellectuel de devenir cadre. 

Pi Qiansheng, diplômé de l’université Nankai, a fait son MBA à la faculté d’administration. En 1999, il a obtenu un doctorat en économie internationale. En tant qu’un des fondateurs de la zone d’exploitation de Tianjin, il était très encouragé de voir cette terre inculte être transformée en une zone industrielle. « Lorsque nous sommes venus à cet endroit en 1984, il n’y avait pas de verdure, nous ne savions pas ce qu’elle deviendrait. Nous avons prévu son avenir rien qu’à travers le développement de Shenzhen. À cette époque, nous avons lancé le mot d’ordre suivant : " L’investisseur est roi. " Nous lui fournissons des facilités et nous le laissons faire des profits ». Pour coopérer avec des entrepreneurs étrangers, il faut d’abord créer un bon environnement d’investissement et déterminer une série de mesures conformes aux règles internationales. Le plus important, c’est de nouer des liens d’amitié sincère avec eux et de faire preuve d’honnêteté et de crédit ».


Pi Qiansheng a été successivement directeur de plusieurs bureaux de la zone d’exploitation. Lorsqu’il était directeur du comité d’administration de la zone d’exploitation en 1995, beaucoup de grandes entreprises y sont entrées. Il a participé en personne aux négociations importantes et au règlement de questions controversées entre les deux parties. Motorola, Samsung, Novo Nordisk et SK&F y ont obtenu beaucoup de bénéfices. On est convaincu que la zone d’exploitation est l’un des endroits où le bénéfice est le plus élevé pour l’investisseur étranger.

En parlant du développement futur de la zone de Binhai, Pi Qiansheng dit : « Dotée de conditions favorables, cette zone dispose d’un port, de réseaux de transport pratiques, de vastes terrains vierges, d’une zone d’exploitation et d’une zone franche bien animées, d’expériences à succès, ainsi que de l’appui économique de la grande région de Beijing et de Tianjin. La zone de Binhai est la pionnière du développement de la ceinture économique de la mer Bohai. Si ce développement se passe bien, l’économie de toute la Chine du Nord se développera à un rythme accéléré et d’une façon harmonieuse. Dans les années 1980, la politique de réforme et d’ouverture a été appliquée au Guangdong, puis à Pudong dans les années 1990; cette fois-ci, au XXIe siècle, c’est au tour de Binhai. Ce sont les exigences des règles de l’économie chinoise. » En 2002, le volume des exportations de la zone de Binhai représentait 60 % de celui de la ville de Tianjin. Cette zone a réalisé une valeur globale de production de 81,27 milliards de yuans, soit 7,2 fois supérieure à celle de 1993.

Binhai est déjà le pôle de croissance économique de Tianjin, et les différentes unités relevant de cette zone se développent rapidement en déployant leurs propres atouts. Dans la zone d’exploitation, se concentrent 3 000 entreprises étrangères. En 2002, le volume de chargement et de déchargement du port de Tianjin a dépassé 120 millions de tonnes, et la valeur globale de l’import-export de la zone franche, la première zone franche de Chine, a atteint 6,5 milliards de dollars US.

Dans la zone de Binhai, une structure d’industries modernes a été formée, et le développement de différents secteurs, dont le commerce, la finance et le tourisme, bat son plein. En 2002, on a élaboré les Règlements de la zone de Binhai et, par voie législative, on a dressé le plan de développement futur de la zone. Une bonne structure économique et des politiques conformes à la règle internationale ont permis à la zone de Binhai d’avancer à pas de géant, même durant la crise du SRAS de cette année. De janvier à mai derniers, la zone de Binhai a achevé un PIB de 37,3 milliards de yuans, soit une augmentation de 21 % par rapport à la même période de l’année précédente; elle a aussi réalisé une valeur globale de production industrielle de 81,5 milliards de yuans, soit une augmentation de 30,6 % en comparaison avec la même période en 2002. Son volume d’exportation a atteint 3,3 milliards de dollars US, soit une augmentation de 40 %, toujours par rapport à la même période.