JUIN  2003

 

Information sur le SRAS
Quels sont les symptômes du SRAS?
Quelles sont les causes du SRAS?
Qui sont les personnes à risques?

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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La Chine ne ménage aucun effort pour combattre le SRAS

WEI MING

Le SRAS, la priorité du gouvernement et du peuple chinois

Hu Jintao, président de la Chine, encourage les scientifiques et les chercheurs à travailler encore plus fort pour vaincre le SRAS, lors d’une visite à l’Institut de génomique de l’Académie des sciences de Chine.

L’épidémie inflige une pression énorme au gouvernement chinois. Après la fondation de la RPC en 1949, des maladies telles que la variole et la paralysie infantile ont été éradiquées en Chine et des réalisations remarquables ont été accomplies dans la prévention et le contrôle des maladies. Toutefois, comme la pneumonie atypique est une maladie nouvelle dans le monde, il n’y a aucune expérience à partir de laquelle la Chine peut s’inspirer. Face à cet énorme défi, le gouvernement chinois a adopté des mesures décisives pour endiguer cette maladie.

Le premier cas de SRAS en Chine a été relevé à Foshan du Guangdong où, en raison d’un manque d’expérience, les symptômes de la maladie, qui ressemblaient à ceux de la grippe, ne soulevèrent pas de préoccupations particulières; cependant, en raison de sa propagation rapide, il est vite devenu évident que c’était une nouvelle sorte de maladie hautement contagieuse dont les agents pathogènes ne pouvaient pas être identifiés. Afin de guider la recherche et le travail de prévention sur le SRAS, sous les directives du gouvernement central, le ministère de la Santé a alors envoyé quatre groupes d’experts dans la province du Guangdong. Après des recherches poussées sur la prévention et le traitement du SRAS, on y a décidé d’un plan d’action.

Selon la Loi sur la prévention et le traitement des épidémies, en février, le gouvernement provincial du Guangdong et le gouvernement municipal de Guangzhou ont publié localement des informations sur le SRAS. Par la suite, l’information sur le SRAS fut publiée à l’échelon national; à partir du 1er avril, un rapport quotidien sur le SRAS a été remis à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Afin de contrôler cette maladie possiblement fatale et de sauvegarder la vie de la population, les ministères de la Santé, des Finances, des Chemins de fer, des Communications, ainsi que la CAAC (Administration générale de l’aviation civile de Chine), ont conjointement envoyé des avis pour prévenir la propagation du SRAS par les moyens de transport.

Le ministère de la Santé a rassemblé des compétences et a mis sur pied une équipe de recherche mixte sur le SRAS, et en collaboration avec des scientifiques de différents pays, il a mené des recherches sur cet agent pathogène.

Le gouvernement chinois a fourni de l’assistance médicale et des subsides aux personnes démunies qui avaient été atteintes par le SRAS. Le ministère des Finances, le ministère de la Santé et le ministère du Travail et de la Sécurité sociale ont publié des documents pour demander aux gouvernements central et locaux d’accorder des subsides médicaux aux personnes pauvres qui sont incapables de payer leurs frais médicaux, et d’offrir des subsides en soins de santé aux travailleurs médicaux qui doivent traiter les patients atteints de cette maladie. Le gouvernement central a décidé d’affecter 2 milliards de yuans à la prévention et à la recherche médicale sur le SRAS.

Depuis mars, l’OMS a envoyé trois équipes d’inspection médicale en Chine. Ces équipes ont apprécié les méthodes de prévention, de diagnostic et de traitement rigoureuses et efficaces du SRAS qui avaient été prises par la Chine. L’OMS a identifié officiellement le corona virus comme la cause du SRAS. C’est une percée importante dans le combat contre cette maladie.

Au front de la bataille, les travailleurs médicaux

Toutes les installations publiques sont soigneusement stérilisées pour prévenir la propagation du SRAS.

Dans le combat contre le SRAS, les médecins et les infirmières assument la tâche importante de sauver le pays et son peuple. Tout en sachant que cette maladie épidémique est très infectieuse, le personnel médical a continué à se consacrer à son travail et à donner de l’espoir aux patients. Voici le récit d’un homme dont l’épouse travaille au front de la bataille.

« Ma femme travaille au front de la bataille contre le SRAS. Je me souviens de la date exacte, le 7 avril. Tout était normal ce matin-là. Elle a pris son petit déjeuner et est partie travailler. Cependant, dans l’après-midi, elle m’a dit qu’étant donné que l’un de ses patients était un cas probable de SRAS, elle devait rester en quarantaine. Depuis deux semaines, nous ne nous sommes pas revus. Le 9 avril, en soirée, j’ai reçu un court message de sa part : “Cinq de nos infirmières souffrent d’une forte fièvre.” Le 10 avril, elle m’a dit que le personnel infirmier qui n’avait pas été en contact avec des patients du SRAS avait quitté le dortoir, un bâtiment à six étages dont chaque étage abrite 30 chambres, et qu’il ne restait pratiquement plus personne. Je pouvais imaginer combien elle devait se sentir seule.

Le 11 avril, des nouvelles furent publiées. On y annonçait que, le lundi suivant, les  services d’urgence de l’hôpital où ma femme travaille serviraient exclusivement à recevoir les patients atteints du SRAS, et elle devait alors décider de rester ou de quitter.

Mon épouse n’est pas spécialisée dans les maladies respiratoires et les épidémies, il n’y avait donc pas de raison spéciale pour qu’elle reste. Cependant, elle hésitait et me dit : “ Ça ne me semble pas correct de quitter à ce moment critique.”

Égoïstement, je lui répondis : “ Je ne suis pas d’accord et je ne veux pas risquer de perdre ma femme. ”

Le sourire dans la voix, elle dit : “ La femme âgée dont je m’occupe est un cas confirmé de SRAS et je n’ai pas le cœur de la quitter. ”.

Je lui répondis froidement : “ Reste ou pars, c’est à toi de décider. ”.

En pleurant, elle dit : “ Ce n’est pas juste ”, et elle raccrocha.

Je me sentais honteux et je décidai de m’excuser. Je la rappelai et lui dit : “ Bien sûr que je veux que tu partes, ta sécurité est ma première préoccupation. Mais je vais te soutenir, quelle que soit ta décision. Tu es une héroïne et je suis fier de toi. ”

Le 14 avril, elle était nommée l’un des cinq experts du SRAS de l’hôpital du Peuple de Beijing (relevant de l’Université des sciences médicales de Beijing).

Aucun de nous n’a été infecté. Hier soir, elle pleurait au téléphone et disait : “ Je suis tellement fatiguée, j’ai juste envie de pleurer. ”

Je lui ai simplement dit de s’habiller plus chaudement puisque la température avait baissé. Je suis son soutien moral et elle est le mien. J’ai confiance qu’avec un personnel médical si nombreux au front, le SRAS sera éradiqué bientôt. »

Développer des méthodes scientifiques pour combattre le SRAS

Les médecins de l’Hôpital Ditan soignent les patients atteints du SRAS et explorent de nouvelles méthodes de traitement.

Face à l’apparition soudaine et à la propagation rapide de cette maladie épidémique, les Chinois, ainsi que les travailleurs et les chercheurs du domaine médical, ont adopté une attitude scientifique pour nous placer dans une position plus active de combat contre le SRAS. Certains résultats ont été atteints, ce qui peut aider l’humanité à vaincre cette maladie.

Le 16 avril, l’OMS a officiellement identifié le corona virus comme la cause du SRAS. Sur cette base, les scientifiques de l’Institut de génomique de Beijing, relevant de l’Académie des sciences de Chine, et l’Institut d’épidémie microbienne de l’Académie des sciences de la médecine militaire ont coopéré avec d’autres unités et développé avec succès, le 19 avril, un test sur un enzyme immunoabsorbant spécifique pour diagnostiquer le SRAS. Selon les scientifiques, lorsque quelqu’un est infecté par le SRAS, son organisme produit des anticorps spéciaux pour contrer les protéines du virus. La façon dont le test fonctionne est la suivante : les protéines de ces virus se combinent avec les anticorps particuliers et, par réaction enzymatique, le test opère un changement de couleur, ce qui montre la présence du virus. Cette méthode peut détecter le virus du SRAS en une heure. Ce test contre le SRAS est à l’essai dans certains hôpitaux de Beijing.

À Hongkong, l’université de Hongkong a annoncé, le 16 avril, qu’elle avait complété le séquençage génétique du coronavirus. Les découvertes de sa recherche indiquent que le coronavirus du SRAS pourrait provenir d’animaux, puisque les gènes du virus du SRAS ont des similitudes avec ceux du cochon, de la vache et des rats, bien que les chercheurs ne soient pas encore certains quels sont les animaux qui peuvent avoir causé cette maladie. À Shanghai, l’équipe du projet scientifique de prévention du SRAS a été mise sur pied à l’Institut de recherche sur les sciences de la vie de Shanghai, relevant de l’Académie des sciences de Chine, afin d’explorer un traitement efficace contre le SRAS.