La
Chine ne ménage aucun effort pour combattre le SRAS
WEI
MING
Le SRAS,
la priorité du gouvernement et du peuple chinois
 |
Hu Jintao, président
de la Chine, encourage les scientifiques et les chercheurs
à travailler encore plus fort pour vaincre le SRAS, lors d’une
visite à l’Institut de génomique de l’Académie des sciences
de Chine. |
L’épidémie inflige une pression
énorme au gouvernement chinois. Après la fondation de la RPC en
1949, des maladies telles que la variole et la paralysie infantile
ont été éradiquées en Chine et des réalisations remarquables ont
été accomplies dans la prévention et le contrôle des maladies.
Toutefois, comme la pneumonie atypique est une maladie nouvelle
dans le monde, il n’y a aucune expérience à partir de laquelle
la Chine peut s’inspirer. Face à cet énorme défi, le gouvernement
chinois a adopté des mesures décisives pour endiguer cette maladie.
Le premier cas de SRAS en Chine
a été relevé à Foshan du Guangdong où, en raison d’un manque d’expérience,
les symptômes de la maladie, qui ressemblaient à ceux de la grippe,
ne soulevèrent pas de préoccupations particulières; cependant,
en raison de sa propagation rapide, il est vite devenu évident
que c’était une nouvelle sorte de maladie hautement contagieuse
dont les agents pathogènes ne pouvaient pas être identifiés. Afin
de guider la recherche et le travail de prévention sur le SRAS,
sous les directives du gouvernement central, le ministère de la
Santé a alors envoyé quatre groupes d’experts dans la province
du Guangdong. Après des recherches poussées sur la prévention
et le traitement du SRAS, on y a décidé d’un plan d’action.
Selon la Loi sur la prévention et le traitement des épidémies, en février,
le gouvernement provincial du Guangdong et le gouvernement municipal
de Guangzhou ont publié localement des informations sur le SRAS.
Par la suite, l’information sur le SRAS fut publiée à l’échelon
national; à partir du 1er avril, un rapport quotidien
sur le SRAS a été remis à l’Organisation mondiale de la santé
(OMS). Afin de contrôler cette maladie possiblement fatale et
de sauvegarder la vie de la population, les ministères de la Santé,
des Finances, des Chemins de fer, des Communications, ainsi que
la CAAC (Administration générale de l’aviation civile de Chine),
ont conjointement envoyé des avis pour prévenir la propagation
du SRAS par les moyens de transport.
Le ministère de la Santé a rassemblé
des compétences et a mis sur pied une équipe de recherche mixte
sur le SRAS, et en collaboration avec des scientifiques de différents
pays, il a mené des recherches sur cet agent pathogène.
Le gouvernement chinois a fourni
de l’assistance médicale et des subsides aux personnes démunies
qui avaient été atteintes par le SRAS. Le ministère des Finances,
le ministère de la Santé et le ministère du Travail et de la Sécurité
sociale ont publié des documents pour demander aux gouvernements
central et locaux d’accorder des subsides médicaux aux personnes
pauvres qui sont incapables de payer leurs frais médicaux, et
d’offrir des subsides en soins de santé aux travailleurs médicaux
qui doivent traiter les patients atteints de cette maladie. Le
gouvernement central a décidé d’affecter 2 milliards de yuans
à la prévention et à la recherche médicale sur le SRAS.
Depuis mars, l’OMS a envoyé
trois équipes d’inspection médicale en Chine. Ces équipes ont
apprécié les méthodes de prévention, de diagnostic et de traitement
rigoureuses et efficaces du SRAS qui avaient été prises par la
Chine. L’OMS a identifié officiellement le corona virus comme
la cause du SRAS. C’est une percée importante dans le combat contre
cette maladie.
Au front
de la bataille, les travailleurs médicaux
 |
Toutes les installations
publiques sont soigneusement stérilisées pour prévenir la
propagation du SRAS. |
Dans le combat contre le SRAS,
les médecins et les infirmières assument la tâche importante de
sauver le pays et son peuple. Tout en sachant que cette maladie
épidémique est très infectieuse, le personnel médical a continué
à se consacrer à son travail et à donner de l’espoir aux patients.
Voici le récit d’un homme dont l’épouse travaille au front de
la bataille.
« Ma femme travaille au
front de la bataille contre le SRAS. Je me souviens de la date
exacte, le 7 avril. Tout était normal ce matin-là. Elle a pris
son petit déjeuner et est partie travailler. Cependant, dans l’après-midi,
elle m’a dit qu’étant donné que l’un de ses patients était un
cas probable de SRAS, elle devait rester en quarantaine. Depuis
deux semaines, nous ne nous sommes pas revus. Le 9 avril, en soirée,
j’ai reçu un court message de sa part : “Cinq de nos
infirmières souffrent d’une forte fièvre.” Le 10 avril, elle m’a
dit que le personnel infirmier qui n’avait pas été en contact
avec des patients du SRAS avait quitté le dortoir, un bâtiment
à six étages dont chaque étage abrite 30 chambres, et qu’il ne
restait pratiquement plus personne. Je pouvais imaginer combien
elle devait se sentir seule.
Le 11 avril, des nouvelles furent
publiées. On y annonçait que, le lundi suivant, les
services d’urgence de l’hôpital où ma femme travaille serviraient
exclusivement à recevoir les patients atteints du SRAS, et elle
devait alors décider de rester ou de quitter.
Mon épouse n’est pas spécialisée
dans les maladies respiratoires et les épidémies, il n’y avait
donc pas de raison spéciale pour qu’elle reste. Cependant, elle
hésitait et me dit : “ Ça ne me semble pas correct de quitter
à ce moment critique.”
Égoïstement, je lui répondis :
“ Je ne suis pas d’accord et je ne veux pas risquer de perdre
ma femme. ”
Le sourire dans la voix, elle
dit : “ La femme âgée dont je m’occupe est un cas confirmé
de SRAS et je n’ai pas le cœur de la quitter. ”.
Je lui répondis froidement :
“ Reste ou pars, c’est à toi de décider. ”.
En pleurant, elle dit :
“ Ce n’est pas juste ”, et elle raccrocha.
Je me sentais honteux et je
décidai de m’excuser. Je la rappelai et lui dit : “ Bien
sûr que je veux que tu partes, ta sécurité est ma première préoccupation.
Mais je vais te soutenir, quelle que soit ta décision. Tu es une
héroïne et je suis fier de toi. ”
Le 14 avril, elle était nommée
l’un des cinq experts du SRAS de l’hôpital du Peuple de Beijing
(relevant de l’Université des sciences médicales de Beijing).
Aucun de nous n’a été infecté.
Hier soir, elle pleurait au téléphone et disait : “ Je suis
tellement fatiguée, j’ai juste envie de pleurer. ”
Je lui ai simplement dit de
s’habiller plus chaudement puisque la température avait baissé.
Je suis son soutien moral et elle est le mien. J’ai confiance
qu’avec un personnel médical si nombreux au front, le SRAS sera
éradiqué bientôt. »
Développer
des méthodes scientifiques pour combattre le SRAS
 |
Les médecins de
l’Hôpital Ditan soignent les patients atteints du SRAS et
explorent de nouvelles méthodes de traitement. |
Face à l’apparition soudaine
et à la propagation rapide de cette maladie épidémique, les Chinois,
ainsi que les travailleurs et les chercheurs du domaine médical,
ont adopté une attitude scientifique pour nous placer dans une
position plus active de combat contre le SRAS. Certains résultats
ont été atteints, ce qui peut aider l’humanité à vaincre cette
maladie.
Le 16 avril, l’OMS a officiellement
identifié le corona virus comme la cause du SRAS. Sur cette base,
les scientifiques de l’Institut de génomique de Beijing, relevant
de l’Académie des sciences de Chine, et l’Institut d’épidémie
microbienne de l’Académie des sciences de la médecine militaire
ont coopéré avec d’autres unités et développé avec succès, le
19 avril, un test sur un enzyme immunoabsorbant spécifique pour
diagnostiquer le SRAS. Selon les scientifiques, lorsque quelqu’un
est infecté par le SRAS, son organisme produit des anticorps spéciaux
pour contrer les protéines du virus. La façon dont le test fonctionne
est la suivante : les protéines de ces virus se combinent
avec les anticorps particuliers et, par réaction enzymatique,
le test opère un changement de couleur, ce qui montre la présence
du virus. Cette méthode peut détecter le virus du SRAS en une
heure. Ce test contre le SRAS est à l’essai dans certains hôpitaux
de Beijing.
À Hongkong, l’université de
Hongkong a annoncé, le 16 avril, qu’elle avait complété le séquençage
génétique du coronavirus. Les découvertes de sa recherche indiquent
que le coronavirus du SRAS pourrait provenir d’animaux, puisque
les gènes du virus du SRAS ont des similitudes avec ceux du cochon,
de la vache et des rats, bien que les chercheurs ne soient pas
encore certains quels sont les animaux qui peuvent avoir causé
cette maladie. À Shanghai, l’équipe du projet scientifique de
prévention du SRAS a été mise sur pied à l’Institut de recherche
sur les sciences de la vie de Shanghai, relevant de l’Académie
des sciences de Chine, afin d’explorer un traitement efficace
contre le SRAS.