MARS  2003

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

Plusieurs pays condamnent ou regrettent le début de la guerre contre l'Irak, d'autres la soutiennent

Les pays du monde ont réagi rapidement face au début de l'opération militaire dirigée par les Etats-Unis contre l'Irak jeudi matin. Plusieurs dirigeants ont condamné et regretté cette guerre, d'autres ont exprimé leur soutien aux Etats-Unis.

Au Moyen-Orient, l'Iran a condamné l'attaque américaine contre l'Irak et l'a qualifiée d'"illégitime". Dans une déclaration rendue publique jeudi matin, le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharrazi a noté que "les opérations militaires américaines contre l'Irak sont injustifiées et illégitimes".

Dans un discours télévisé, le président irakien Saddam Hussein a déclaré que l'agression américaine en Irak était contre l'humanité, et a appelé le peuple irakien à résister à l'agression.

Les attaques américaines contre l'Irak constituent "un crime honteux" contre l'Irak et l'humanité, a affirmé Saddam trois heures après le début des opérations militaires américaines. L'Irak est traité "injustement", a-t-il souligné.

La Russie, l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, a exprimé ses regrets face au déclenchement des attaques militaires contre l'Irak, a rapporté l'agence de presse Interfax citant une source du gouvernement russe.

"Etant donné que la campagne militaire a été lancée, nous ne pouvons qu'exprimer notre profond regret et espérer que le nombre de victimes soit minimum", selon la même source.

"Jusqu'au dernier moment, Moscou n'a pas perdu l'espoir que le problème de l'Irak puisse être réglé dans le cadre du droit international, et que l'utilisation de la force puisse être évitée ", a ajouté cette source

La Malaisie, présidente en exercice du Mouvement des non- alignés qui regroupe 116 pays, a condamné la guerre contre l'Irak. "Nous condamnons l'attaque, sans l'aval des Nations unies, contre l'Irak", a dit un porte-parole du Premier ministre intérimaire Abdullah Ahmad Badawi.

En tant que pays dont la majorité des habitants sont musulmans, la Malaisie a averti que la guerre contre l'Irak conduirait à davantage d'attaques terroristes contre des cibles occidentales.

En Indonésie, des dirigeants musulmans modérés et radicaux ont réagi avec colère au début de la guerre dirigée par les Etats- Unis contre l'Irak.

Au Timor oriental, le président Xanana Gusmao a exprimé son " profond regret" face au déclenchement de la guerre.

Néanmoins, la Thaïlande a pris des distances par rapport à la guerre contre l'Irak et a appelé les Etats-Unis à faire preuve de retenue dans leurs attaques militaires.

Par contre, la présidente philippine Gloria Arroyo a exprimé son soutien à la guerre dirigée par les Etats-Unis contre l'Irak, et a appelé à la vigilance contre les attaques terroristes éventuelles.

"Nous soutenons politiquement et moralement les actions visant à débarrasser l'Irak de ses armes de destruction massive", a-t-elle souligné.

Egalement en Asie, la Corée du Sud a exprimé son soutien à la guerre dirigée par les Etats-Unis contre l'Irak et a fait savoir qu"elle pourrait envoyer des troupes de non-combat pour y apporter une aide. Le gouvernement sud-coréen soutient les Etats-Unis et les efforts de la communauté internationale visant à prévenir la prolifération des armes de destruction massive, a souligné Ra Jong-il, haut conseiller pour la sécurité du président sud-coréen Roh Moo-hyun.

Juste une heure avant l'annonce par le président américain W. Bush du début de la guerre contre l'Irak, le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi avait réaffirmé son soutien moral à Washington. "Au moment actuel . . . Je comprends, et je soutiens le début de l'usage de la force par les Etats-Unis", a indiqué M. Koizumi lors d'une conférence de presse.

 (Xinhua)