Plusieurs
pays condamnent ou regrettent le début de la guerre contre l'Irak,
d'autres la soutiennent
Les
pays du monde ont réagi rapidement face au début de l'opération
militaire dirigée par les Etats-Unis contre l'Irak jeudi matin.
Plusieurs dirigeants ont condamné et regretté cette guerre, d'autres
ont exprimé leur soutien aux Etats-Unis.
Au
Moyen-Orient, l'Iran a condamné l'attaque américaine contre l'Irak
et l'a qualifiée d'"illégitime". Dans une déclaration
rendue publique jeudi matin, le ministre iranien des Affaires
étrangères Kamal Kharrazi a noté que "les opérations militaires
américaines contre l'Irak sont injustifiées et illégitimes".
Dans
un discours télévisé, le président irakien Saddam Hussein a déclaré
que l'agression américaine en Irak était contre l'humanité, et
a appelé le peuple irakien à résister à l'agression.
Les
attaques américaines contre l'Irak constituent "un crime
honteux" contre l'Irak et l'humanité, a affirmé Saddam trois
heures après le début des opérations militaires américaines. L'Irak
est traité "injustement", a-t-il souligné.
La
Russie, l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité
de l'ONU, a exprimé ses regrets face au déclenchement des attaques
militaires contre l'Irak, a rapporté l'agence de presse Interfax
citant une source du gouvernement russe.
"Etant
donné que la campagne militaire a été lancée, nous ne pouvons
qu'exprimer notre profond regret et espérer que le nombre de victimes
soit minimum", selon la même source.
"Jusqu'au
dernier moment, Moscou n'a pas perdu l'espoir que le problème
de l'Irak puisse être réglé dans le cadre du droit international,
et que l'utilisation de la force puisse être évitée ", a
ajouté cette source
La
Malaisie, présidente en exercice du Mouvement des non- alignés
qui regroupe 116 pays, a condamné la guerre contre l'Irak. "Nous
condamnons l'attaque, sans l'aval des Nations unies, contre l'Irak",
a dit un porte-parole du Premier ministre intérimaire Abdullah
Ahmad Badawi.
En
tant que pays dont la majorité des habitants sont musulmans, la
Malaisie a averti que la guerre contre l'Irak conduirait à davantage
d'attaques terroristes contre des cibles occidentales.
En
Indonésie, des dirigeants musulmans modérés et radicaux ont réagi
avec colère au début de la guerre dirigée par les Etats- Unis
contre l'Irak.
Au
Timor oriental, le président Xanana Gusmao a exprimé son "
profond regret" face au déclenchement de la guerre.
Néanmoins,
la Thaïlande a pris des distances par rapport à la guerre contre
l'Irak et a appelé les Etats-Unis à faire preuve de retenue dans
leurs attaques militaires.
Par
contre, la présidente philippine Gloria Arroyo a exprimé son soutien
à la guerre dirigée par les Etats-Unis contre l'Irak, et a appelé
à la vigilance contre les attaques terroristes éventuelles.
"Nous
soutenons politiquement et moralement les actions visant à débarrasser
l'Irak de ses armes de destruction massive", a-t-elle souligné.
Egalement
en Asie, la Corée du Sud a exprimé son soutien à la guerre dirigée
par les Etats-Unis contre l'Irak et a fait savoir qu"elle
pourrait envoyer des troupes de non-combat pour y apporter une
aide. Le gouvernement sud-coréen soutient les Etats-Unis et les
efforts de la communauté internationale visant à prévenir la prolifération
des armes de destruction massive, a souligné Ra Jong-il, haut
conseiller pour la sécurité du président sud-coréen Roh Moo-hyun.
Juste
une heure avant l'annonce par le président américain W. Bush du
début de la guerre contre l'Irak, le Premier ministre japonais
Junichiro Koizumi avait réaffirmé son soutien moral à Washington.
"Au moment actuel . . . Je comprends, et je soutiens le début
de l'usage de la force par les Etats-Unis", a indiqué M.
Koizumi lors d'une conférence de presse.
(Xinhua)