Des
Ming à la fin des Qing
Pour l’essentiel, la dynastie des
Ming (1368-1644) suivit les divers systèmes d’administration introduits
au Tibet durant la dynastie des Yuan. Grâce à sa politique de
pacification, la dynastie des Ming octroya le titre de « Prince
de Dharma » ou « Prince » à huit chefs religieux
et de gouvernement des régions tibétaines. Durant cette période,
les régions tibétaines et la région des Plaines centrales maintinrent
des échanges économiques et culturels fréquents ; les relations
entre l’ethnie tibétaine et les autres ethnies appartenant à la
grande famille chinoise se développèrent davantage. Au XVIIe
siècle, les Mandchous unifièrent la Chine et fondèrent la dynastie
des Qing (1644-1911). Le gouvernement des Qing conféra le titre
honorifique de « Dalaï-Lama » au dalaï et celui de « Panchen
Erdeni » au panchen ; il nomma également les officiels
du gouvernement local, envoya des Hauts Commissaires au Tibet
et promulgua des lois sur le système de gouvernement du Tibet
et des règlements en vue de gouverner plus efficacement la région.
Ces mesures contribuèrent à renforcer l’administration du gouvernement
des Qing sur le Tibet et à nouer des liens plus étroits entre
le Tibet et la mère patrie. Au XIXe siècle, à la fin
de la dynastie des Qing, les Britanniques envahirent à la fois
les régions côtières de Chine et le Tibet. Ils semèrent la zizanie
entre les Tibétains et les Han et d’autres ethnies. La cour des
Qing, à l’époque corrompue
et impuissante, adopta de nombreuses politiques intérieures et
étrangères qui manifestèrent la décadence de cette dynastie. Les
relations entre le gouvernement local tibétain et le gouvernement
central empirèrent. Toutefois, on ne nota aucun changement à la
nation chinoise, cette entité politique unifiée composée des Han,
des Mandchous, des Mongols, des Hui, des Tibétains et de nombreuses
autres ethnies. Des soldats et des civils des groupes ethniques
han, tibétain, mandchou et mongol s’unirent pour combattre les
invasions des impérialistes, ce qui contribua à écrire une page
brillante de l’histoire de la défense de la mère patrie.
(à suivre)
|