AVRIL  2003

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

Des Ming à la fin des Qing

Pour l’essentiel, la dynastie des Ming (1368-1644) suivit les divers systèmes d’administration introduits au Tibet durant la dynastie des Yuan. Grâce à sa politique de pacification, la dynastie des Ming octroya le titre de « Prince de Dharma » ou « Prince » à huit chefs religieux et de gouvernement des régions tibétaines. Durant cette période, les régions tibétaines et la région des Plaines centrales maintinrent des échanges économiques et culturels fréquents ; les relations entre l’ethnie tibétaine et les autres ethnies appartenant à la grande famille chinoise se développèrent davantage. Au XVIIe siècle, les Mandchous unifièrent la Chine et fondèrent la dynastie des Qing (1644-1911). Le gouvernement des Qing conféra le titre honorifique de « Dalaï-Lama » au dalaï et celui de « Panchen Erdeni » au panchen ; il nomma également les officiels du gouvernement local, envoya des Hauts Commissaires au Tibet et promulgua des lois sur le système de gouvernement du Tibet et des règlements en vue de gouverner plus efficacement la région. Ces mesures contribuèrent à renforcer l’administration du gouvernement des Qing sur le Tibet et à nouer des liens plus étroits entre le Tibet et la mère patrie. Au XIXe siècle, à la fin de la dynastie des Qing, les Britanniques envahirent à la fois les régions côtières de Chine et le Tibet. Ils semèrent la zizanie entre les Tibétains et les Han et d’autres ethnies. La cour des Qing,  à l’époque corrompue et impuissante, adopta de nombreuses politiques intérieures et étrangères qui manifestèrent la décadence de cette dynastie. Les relations entre le gouvernement local tibétain et le gouvernement central empirèrent. Toutefois, on ne nota aucun changement à la nation chinoise, cette entité politique unifiée composée des Han, des Mandchous, des Mongols, des Hui, des Tibétains et de nombreuses autres ethnies. Des soldats et des civils des groupes ethniques han, tibétain, mandchou et mongol s’unirent pour combattre les invasions des impérialistes, ce qui contribua à écrire une page brillante de l’histoire de la défense de la mère patrie.

(à suivre)