Si
l’histoire m’était contée…
Des débuts à la dynastie
des Yuan
Au moment de l’unification de l’ethnie
tibétaine, ses diverses tribus maintenaient des liens étroits avec
les Han et avec beaucoup d’autres ethnies de la Chine de l’Ouest
et du Nord-Ouest. Durant la première moitié du VIIe siècle,
le roi Songtsen Gambo des Tubo unifia les diverses tribus tibétaines
sur le plateau Qinghai-Tibet et forma le royaume de Tubo qui, plus
tard, a entretenu des contacts fréquents avec le gouvernement central
de la dynastie des Tang (618-907). Le mariage de Songtsen Gampo
à la princesse Wencheng et celui de Tride Tsougtsen à la princesse
Jincheng montrent que les nationalités han et tibétaine ont peu
à peu forgé des liens étroits sur les plans politique, économique
et culturel. Au milieu du IXe siècle, se produisit l’éclatement
du royaume de Tubo, ce qui donna lieu à la montée de nombreuses
factions guerrières locales dans les régions tibétaines du plateau
Qinghai-Tibet. Lors de la fondation de la dynastie des Song (960-1279),
dans les régions de Chine sous la domination des Han, certaines
de ces forces tibétaines locales (des tribus tibétaines autrefois
sous la gouverne du royaume de Tubo) firent serment d’allégeance
à la cour des Song. Les relations entre les Tibétains et les Han
devinrent encore plus étroites durant cette période.
Lorsque les Mongols fondèrent la
dynastie des Yuan (1271-1368), une dynastie qui se caractérisa par
une unité nationale sans précédent, le Tibet fut intégré officiellement
à l’empire chinois. Kubilay Khan, l’empereur fondateur de la dynastie
des Yuan, attribua à la lignée des Sakya le pouvoir d’administrer
le Tibet, sous l’autorité du gouvernement des Yuan, et il y introduisit
un grand nombre de lois et règlements. Les Mongols, les Han, les
Tibétains et beaucoup d’autres nationalités coopérèrent pour former
une entité politique prospère sur les plans économique et culturel.
(à suivre)
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