MARS  2003

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

Visite au port de Lianyungang

 

Wu Xinyi et Gao Yan

Le port de Lianyungang, un carrefour du commerce international.

Située au nord-est du Jiangsu, une des provinces bien développées de Chine sur le plan économique, et au centre de la ligne côtière du pays, la ville de Lianyungang s’étend sur une superficie totale de 7 444 km².

Autrefois un carrefour de la route de la Soie terrestre et de la route de la Soie maritime et maintenant le point de départ du nouveau pont terrestre eurasiatique, cette ville s’enorgueillit d’une localisation géographique stratégique de premier ordre. Le commerce y prend sa source, le développement y débute et la ville nourrit de grands espoirs. Dans ce contexte, au moment de sa visite au port de Lianyungang, le président Jiang Zemin a dit, en montrant le quai de conteneurs : «  Une marche de 1 000 li commence toujours par le premier pas. »

Le port, l’âme de la ville

La ville de Lianyungang est l’un des dix grands ports de mer de notre pays. En 186 av. J.-C., le premier empereur Shihuangdi des Qin avait établi le port Qindongmen à Haizhou (ancienne appellation de Lianyungang) comme premier port ouvert sur l’étranger de l’histoire de la Chine, et il formait, avec les passes Jiayu, Shanhai et Zhennan, l’un des quatre ports ouverts du pays.  Aujourd’hui, la ville de Lianyungang est un port de mer moderne, tant pour sa localisation géographique que pour la supériorité de son réseau de communications.

La ville a été baptisée d’après le nom du port. On peut dire que le port est l’âme de cette ville. Ce port est un carrefour international, basé sur le transport orienté vers le commerce extérieur. Selon la conception, la capacité annuelle du port est de 25 millions de tonnes.

Ce port a établi des liaisons commerciales avec 1 000 ports de plus de 160 pays. Une digue d’une longueur de 6,7 km, incluant l’île, compose un bassin portuaire pouvant recevoir près de cent postes de mouillage, ce qui le dote d’un volume de manutention de cent millions de tonnes.

Sous l’impulsion de la campagne de mise en valeur de l’Ouest de Chine, ces dernières années, le volume de manutention du port augmente rapidement pour se classer parmi les dix premiers ports de mer de Chine. En deux ans, sa capacité de chargement et de déchargement est passée de 20 à 30 millions de tonnes. Le port bénéficie donc d’un grand espace de développement.

Vue nocturne de Lianyungang.

Son développement rapide est dû à une direction éclairée. Ces dernières années, la ville a mis en application la stratégie « Le port fait prospérer la ville », et le Bureau des affaires portuaires de Lianyungang applique activement la gestion des entreprises modernes et obéit au principe selon lequel «  les propriétaires des marchandises sont rois et la qualité du service est la priorité » ; pour répondre aux besoins du nombre accru de bateaux internationaux, le port Lianyungang déploie des efforts pour élever son niveau, augmenter sa capacité de travail et renforcer sa compétitivité. On prévoit que, d’ici peu, un grand port international moderne de la côte est de la Chine se dressera à Lianyungang.

Le tourisme : un condensé de la culture de cette ville

Lianyungang est l’une des 49 villes touristiques importantes de Chine. Elle possède une grande richesse de ressources touristiques. Située au bord de la mer, la ville présente un magnifique paysage littoral, et se niche dans la pittoresque zone nationale de Yuntaishan qui s’étend sur une superficie de 200 km². Adossée à des monts et sise en bordure de la mer, cette ville se distingue pour son charme particulier.

Dans le roman classique bien connu Le pèlerinage vers l’Ouest, écrit par Wu Chen’en, le fameux mont Huaguo se trouve près de cette ville. D’une altitude de 625,3 m, le mont Huaguo semble dominer la province du Jiangsu. Ses pentes ombragées et ses pics élancés constituent une création géniale de la nature. Partout, on peut y voir des pierres aux formes particulières qui permettent de donner libre cours à l’imagination. Par exemple, un singe en pierre semble aussi vrai que nature. Dans une centaine de grottes (les habitants disent 72), les chutes d’eau ressemblent à un rideau à la couleur mystérieuse, et une fois dans ces grottes, on semble être au cœur du monde des Immortels.

Par ailleurs, on peut visiter la cité Sucheng, connue pour ses sites pittoresques comme Taoyuan, un lieu de retraite paisible décrit par Tao Yuanming, lettré et poète célèbre (372-427), la forêt Donglei aux pierres bizarres, la source thermale Donghai et le village de villégiature Haizhou, surnommé la Beidaihe (une station balnéaire) du Jiangsu. Des célèbres lettrés comme Li Ruozhen de la dynastie des Qing ( 1644-1911) auteur du roman L’alliance mystérieuse du miroir, Wu Jingzi, auteur de Histoire anecdotique des lettrés de la dynastie des Qing et des poètes bien connus dans l’histoire comme Su Dongpo, Li Qingzhao, Xin Qiji et autres ont écrit des épigraphes et des dédicaces ou composé des poèmes sur cette ville.

Le district Donghai de Lianyungang est connu comme le pays du cristal. Ses produits présentent des coloris variés : blanc, brun foncé, brun clair, jaune, rougeâtre, violet et autres.  L’aspect du cristal diffère également : certaines pièces de cristal semblent parsemées de poils, d’autres de brins d’herbe et de bois, d’autres encore, de bulles d’eau. Les articles tressés de Lianyungang sont bien connus pour leur histoire et leur qualité.

Sa cuisine de produits de la mer est réputée, dont le crabe Tongxie et le concombre de mer.  Un plat, appelé Xiapopo, composé d’une sorte de mollusque qui ressemble à une crevette ou à une mante religieuse, est fort délicieux.

Ces sites pittoresques, les produits du terroir et le goût délicieux de sa cuisine spéciale forment des ressources touristiques riches et intéressantes.

La route de la Soie part de cette ville

Lianyungang est appelée la tête de pont orientale du pont eurasiatique en raison de sa localisation à l’extrêmité orientale de ce nouveau grand pont, dont l’autre extrémité est à Rotterdam aux Pays-Bas. Mise en service le 12 septembre 1990, cette artère ferroviaire s’étire sur 10 900 km et traverse sept pays. Son rayonnement atteint plus de trente pays et territoires. C’est une voie commerciale importante de l’Asie et de l’Europe. En 1991, le gouvernement chinois a fixé Lianyungang comme tête de pont orientale. Dès lors, Lianyungang est aussi l’authentique tête de pont orientale de la route de la Soie.

Le gouvernement chinois attache toujours de l’importance au développement stratégique qu’apporte ce pont terrestre. Il a classé en priorité les projets de développement durable des régions situées à proximité du pont ;  il a conclu, avec quatre pays d’Asie centrale,  un accord sur l’utilisation pleine et entière du port de Lianyungang, et il a proposé la construction accélérée d’une ceinture économique ayant le nouveau pont eurasiatique comme trait d’union. Tout cela fournit à Lianyungang une occasion propice pour accélérer son développement.

Comme tête de pont orientale, Lianyungang doit, d’une part, déployer des efforts pour sa construction, et d’autre part, créer un bon environnement d’investissement. En outre, la ville doit renforcer la coopération économique dans les régions du pont terrestre, importer d’abord pour exporter par la suite. Par conséquent, Lianyungang propose d’accélérer la construction urbaine, tout en établissant des nouvelles zones et en transformant les anciennes, afin de devenir une ville moderne d’ici à trois ans, d’encourager vigoureusement la construction du réseau de transport pour réaliser un changement radical de l’aspect de ce secteur de la ville, de renforcer l’édification des zones d’exploitation, de développer l’économie spécialisée et d’élever la capacité d’appel des investisements.

Parallèlement, Lianyungang travaille au développement du transport et de l’économie des régions voisines du pont terrestre, renforce sans cesse les échanges amicaux et la coopération économique et commerciale entre les pays d’Asie centrale et de l’Europe de l’Est. Les ports maritimes du littoral chinois assument 90 % des opérations de transit depuis la mise en service de ce pont terrestre. En outre, depuis le début de la campagne de mise en valeur de l’Ouest, puisque Lianyungang constitue une sortie sur la mer plus économique et commode pour les régions du Centre et de l’Ouest, la coopération économique entre Lianyungang et le Centre-Ouest se développe davantage, de sorte que le volume d’activités du port de Lianyungang bat des records historiques ces deux dernières années. Quatre-vingt pour cent du volume total et 95 % du taux de croissance du port viennent de la ligne Lanzhou-Lianyungang et de la ligne Lanzhou-Xinjiang.

En comptant sur le port et la tête de pont qui facilitent les communications, et soutenue par l’abondance de ses ressources naturelles, la ville de Lianyungang établit des secteurs piliers,  tels que le textile, la médecine et la pharmacie, les produits alimentaires, l’électronique, l’industrie chimique, les matériaux de construction et les produits agricoles, accélère l’édification du secteur touristique et l’établissement d’entreprises liées aux activités portuaires et lance des marques célèbres pour faire prospérer son économie de jour en jour.

Le maire Liu Yongzong (1er à droite) parle avec des amis de l’étranger.

Les paroles du maire Liu Yongzong nous ont permis de connaître la confiance qu’il a dans l’avenir et le zèle des habitants de Lianyungang quant à l’édification de cette ville. « Une marche de mille li commence toujours par le premier pas. » Les habitants de Lianyungang ont raison d’être pleins de confiance dans la construction portuaire, le développement de l’économie spécialisée et la gestion de la tête de pont oriental, ce qui leur permet de relever les défis qui se dressent depuis la participation à l’OMC.