Faits
saillants
Exposition patrimoniale : Chine
: L'énigme de l'homme de bronze. L'archéologie au Sichuan (XII -
III siècles av. J.-C.)
Ile de France – Paris, Hôtel
de Ville - Salle St-Jean
Jusqu’au 4
janvier 2004
Le Sichuan, province dans l’Ouest de la Chine,
en amont du fleuve Yangtsé, possède un patrimoine archéologique
diversifié, inégalement connu malgré les fouilles récentes, spectaculaires
pour certaines. Protégé par des chaînes de montagnes, tant de la
Chine que du Centre Sud, le Sichuan possède des particularités culturelles
fortes. Il n’en a pas moins entretenu au fil des siècles des relations
avec les provinces voisines.
L’exposition se veut représentative du brassage d'influences, de
la diversité et de la richesse de cette province. Une place prépondérante
est consacrée au deuxième millénaire av. J.-C. Le site de Sanxingdui
(vers 1200 av. J.-C.), découvert en 1986, est particulièrement intéressant
: la moitié des œuvres présentées provient de deux fosses sacrificielles
qui ont révélé un pan inconnu de la civilisation du Sichuan. Ces
deux fosses, creusées à trente ans d’écart environ, ont permis de
révéler différentes pièces délibérément brisées ou brûlées avant
d’y être déposées. On observe cependant un ordre dans leur enfouissement.
Peu après les y avoir déposées, les habitants de Sanxingdui ont
abandonné leur cité. La diversité des matériaux (bronze, jade et
or), des thèmes iconographiques traités (homme, animal, créatures
hybrides et imaginaires, masques aux yeux parfois proéminents) laissent
pressentir des rituels originaux et complexes. Le chef-d’œuvre de
cet ensemble est sans conteste un grand personnage de bronze de
près de 2,60 mètres de hauteur, à la stature impressionnante.
Le site de Jinsha, découvert en février 2001, à Chengu, correspond
vraisemblablement à l’implantation d’une cité nouvelle, sans doute
après l’abandon de Sanxingdui. Cette découverte archéologique majeure,
aux remarquables insignes de prestige en jade et en bronze, illustre
la fin de la culture de Sanxingdui (vers 1200-1000 av. J.-C.).
Plusieurs sites datent du premier millénaire av. J.-C., parmi eux
Zhuwajie (fin XIe – début Xe siècle. av. J.-C.) dont les impressionnants
récipients de bronze aux motifs animaliers révèlent peu de liens
avec la civilisation de Sanxingdui.
La fin de l’âge du Bronze est illustrée par des armes et des vases
provenant de plusieurs sites. Plusieurs œuvres importées d’autres
régions de Chine attestent de la sinisation progressive du Sichuan.
Sa conquête à la fin du IVe siècle. av. J.-C. par son puissant voisin
du nord, l’État de Qin, fera entrer définitivement le Sichuan dans
le monde chinois.
Art contemporain : «Silence
Sonore», rétrospective Chen Zhen
Ile de France - Paris,
Palais de Tokyo
Jusqu’ au 21
janvier 2004
Pour
la première exposition dans une institution parisienne consacrée
à l'artiste Chen Zhen, une rétrospective de l'artiste décédé prématurément
en décembre 2000.
Véritable hommage à cet artiste qui fut montré dans les plus grandes
expositions et institutions internationales, l'exposition «Silence
Sonore» rassemble un ensemble inédit d'œuvres majeures de l'artiste.
Ainsi, la rétrospective présente les différents aspects de sa démarche
artistique, nourrie autant par ses migrations entre différents pays
et cultures que par ses réflexions sur «l'in-situ».
Rassemblant des œuvres monumentales ainsi que des séries de dessins,
l'exposition est structurée par les grandes idées sur lesquelles
travaillait Chen Zhen :
-l'humain dans ses rapports aux objets et à la nature;
-l'incompréhension entre les hommes;
-la méditation et la thérapie.
Parce qu'il introduit une forme de pensée qui se démarque de «l'art
pour l'art», Chen Zhen donne une dimension spirituelle à son travail
et place l'homme au cœur de ses préoccupations. L'exposition «Silence
Sonore» est également l'occasion de poursuivre le bilan critique
de cette œuvre avec la publication de plusieurs documents.
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