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La gouvernance globale et stricte du Parti

2016-12-02 09:34

— Mots clés sur la sixième session plénière du XVIIIe Comité central du PCC

 

Dans une « micro-classe de communauté résidentielle du Parti » à Hefei, capitale de la province de l'Anhui, le 11 novembre 2016, l'esprit de la sixième session plénière du XVIIIe Comité central du PCC est expliqué.

 

 

YANG YINGJIE*

 

La sixième session plénière du XVIIIe Comité central du PCC s'est tenue du 24 au 27 octobre dernier à Beijing. Il s'agit d'une réunion très importante organisée dans l'étape finale pour l'approfondissement global des réformes et pour la construction sur tous les plans d'une société de moyenne aisance. La session plénière a évalué les réalisations remportées dans la gouvernance globale et stricte du Parti, analysé la nouvelle situation et dégagé de nouvelles missions auxquelles fait face l'édification du Parti, et pris de nouvelles dispositions majeures en matière de renforcement de l'édification du Parti dans ce nouveau contexte. Tout cela devra encore engager l'édification du Parti dans un nouveau grand parcours.

 

Les Quelques normes de la vie politique au sein du Parti sous la nouvelle situation et les Règlements sur la supervision au sein du Parti communiste chinois, examinés et adoptés à la session plénière, constituent des mesures stratégiques et des arrangements institutionnels pour la gouvernance globale et stricte du Parti, le renforcement et la régulation de la vie politique au sein du Parti sous la nouvelle situation, ainsi que le renforcement de la supervision au sein du Parti. Cela revêt une importance certaine pour l'heure actuelle mais aussi une signification historique profonde pour le grand pays et le grand Parti qui se trouvent à un point crucial de leur histoire.

 

Nouveau point historique

 

À quel nouveau point historique la Chine se trouve-t-elle ? Il convient de l'analyser sur les plans politique et économique.

 

Sur le plan économique, tout d'abord, la Chine a accompli des réalisations remarquables. Du point de vue de la comparaison internationale, la vitesse de développement de la Chine nouvelle (fondée en 1949) a dépassé de loin celle des pays occidentaux et de l'Asie orientale. Le PIB par habitant en Chine est passé de 448 dollars en 1950 à 978 en 1978 au bout de 28 ans, puis, après le lancement de la politique de réforme et d'ouverture en 1978, de 978 à 9 400 dollars en 2012, au bout de 34 ans. Pour un chemin de développement similaire emprunté par la Chine depuis 62 ans, la Grande-Bretagne a pris 600 ans et 368 ans, un total de 968 ans ; la France, 700 ans et 268 ans, le total est de 968 ans ; l'Allemagne, 700 ans et 269 ans, un total de 969 ans ; les États-Unis, 200 ans et 132 ans, un total de 332 ans ; le Japon, 890 ans et 82 ans, un total de 972 ans.

 

Deuxièmement, du point de vue des bases économiques, le développement économique de la Chine est entré dans une nouvelle normalité. Le secrétaire général du Comité central du PCC, Xi Jinping, a indiqué dans son rapport fait à l'École centrale du Parti au début de 2016 que « la nouvelle normalité économique n'est pas un événement, et donc ne peut pas être jugé bon ou mauvais, mais un état ». Le secrétaire général a mentionné trois points : le premier vise le changement de la vitesse, soit le passage d'une forte croissance économique à une croissance moyennement rapide ; le second est la restructuration économique pour l'optimisation et la mise à niveau ininterrompues de la structure ; le troisième est la conversion du moteur, pour laquelle le développement économique dépend désormais de l'innovation plutôt que de l'augmentation des facteurs de production et de l'investissement.

 

D'un point de vue politique, les cas des fonctionnaires corrompus, qui ont chuté depuis le XVIIIe Congrès du PCC en 2012, font constater que la corruption prolifère comme un virus : au début, c'est une seule personne qui s'est corrompue, puis ce sont un groupe de personnes, et l'augmentation du nombre des affaires de corruption a conduit à l'ampleur grandissante de la corruption, produisant une capacité destructive double. Maintenant, les questions de la corruption ne sont pas simplement des questions économiques, mais sont étroitement liées aux questions politiques, produisant donc un préjudice majeur au système politique.

 

Depuis le début de la réforme et l'ouverture, bien que le Parti communiste chinois ait toujours attaché une grande importance à la lutte contre la corruption, et que des résultats aient été obtenus, aujourd'hui, le Comité central du PCC et le secrétaire général Xi Jinping jugent que la situation de la lutte contre la corruption reste grave et complexe. À partir des cas de corruption et des problèmes découverts lors des enquêtes faites par la Commission centrale de contrôle de la discipline, la lutte contre la corruption, de haut en bas, des fonctionnaires de niveau national aux cadres de base, reste grave et complexe. « Notre Parti réalise que la lutte pour l'intégrité dans les rangs du Parti et la lutte contre la corruption concernent la vie et la mort du Parti et de l'État. Cette connaissance de haut degré découle de la synthèse des expériences historiques dans l'antiquité comme à présent, en Chine comme à l'étranger. Dans l'histoire chinoise, les exemples du départ d'un dirigeant et de l'abolition de ses politiques sont très nombreux avec pour à cause la corruption grave dans les cercles dirigeants. On peut citer beaucoup d'exemples de chute du parti au pouvoir à cause de sa corruption et de son aliénation », a indiqué M. Xi Jinping.

 

C'est justement à partir de la connaissance du changement du régime, de la montée et la chute dans l'histoire humaine, ainsi que de la compréhension profonde et de l'évaluation juste de la gravité et la complexité de la corruption actuelle et de ses tendances de développement, que le Parti communiste chinois et le secrétaire général Xi Jinping ont lancé des appels pressants : la lutte contre la corruption pour le salut national est une condition nécessaire pour réaliser le grand renouveau de la nation chinoise et un combat que les communistes chinois ne peuvent se permettre de perdre.

 

M. le Secrétaire général a souligné que « le renforcement et la régulation de la vie au sein du Parti communiste chinois sont un sujet important du renforcement de l'édification du Parti et de la gouvernance stricte du Parti sous la nouvelle situation ». Et d'ajouter que « si l'on utilise une session plénière pour discuter de cette question, c'est que l'on juge qu'il il est crucial d'entreprendre une vie politique sérieuse au sein du Parti pour bien résoudre les problèmes majeurs et les contradictions au sein du Parti communiste ».

 

Accorder de l'importance au développement institutionnel

 

« La supervision au sein du Parti est à la foi un contenu important de l'édification du PCC et une garantie majeure », a déclaré le secrétaire général Xi Jinping. Pour renforcer la supervision au sein du Parti, il faut transformer à temps la pratique et l'exploration du renforcement de l'édification du Parti et de la supervision au sein du Parti en résultats institutionnels, préciser les responsabilités et les acteurs, et rendre les institutions plus efficaces.

 

La gouvernance globale et stricte est le thème de cette session plénière. Depuis le XVIIIe Congrès du PCC, le développement institutionnel du Parti a progressé avec l'éducation idéologique. Dans les propos tenus en 1992 durant son voyage dans le Sud de la Chine, Deng Xiaoping a déclaré : « Il semble qu'il nous faille encore trente années avant de parvenir à former un ensemble de systèmes plus mûres dans divers domaines. » L'heure dont a parlé M. Deng Xiaoping est aussi celle du centenaire de la fondation du Parti et de la réalisation de la construction sur tous les plans de la société de moyenne aisance. Le XVIIIe Congrès du Parti a particulièrement souligné qu'il fallait accorder une place importante au développement institutionnel ; la troisième session plénière du XVIIIe Comité central du PCC a eu pour l'objectif global de l'approfondissement global des réformes l'amélioration et le développement du régime socialiste à la chinoise, ainsi que la promotion de la modernisation du système national de gouvernance et de la capacité de gouvernance ; la quatrième session plénière a eu pour le thème « comment fournir sur le plan juridique des solutions institutionnelles à une série de problèmes majeurs auxquels fait face le développement des causes du Parti et de l'État » ; la cinquième session plénière a pris le principe de l'État de droit comme l'une des pensées directrices pour le développement durant le XIIIe Plan quinquennal ; la sixième session plénière a souligné l'association étroite de l'édification idéologique et de l'édification institutionnelle du Parti.

 

Xi Jinping a souligné qu'une tâche historique majeure doit être accomplie par le Parti communiste chinois : rendre le régime socialiste à la chinoise plus mûr.

 

Promouvoir la gouvernance globale et stricte du Parti

 

La sixième session plénière du XVIIIe Comité central du PCC a pris un ensemble de dispositions visant à davantage renforcer et réguler la vie politique au sein du Parti, puis a examiné et adopté les Quelques normes de la vie politique au sein du Parti sous la nouvelle situation. C'est le premier texte lancé par le PCC pour normaliser la vie politique au sein du Parti depuis l'élaboration des Principes directeurs régissant la vie politique au sein du Parti en 1980. Les Quelques normes comprennent des exigences claires et des dispositions spécifiques visant à renforcer et réguler la vie politique au sein du Parti dans les douze domaines parmi lesquelles raffermir les convictions, respecter la discipline politique de fer du Parti, promouvoir la démocratie au sein du Parti et assurer les droits des membres du Parti, s'en tenir à la juste orientation des élections et nominations, renforcer le contrôle et la surveillance du fonctionnement du pouvoir.

 

Selon la sixième session plénière, pour le renforcement et la régulation de la vie politique au sein du Parti sous la nouvelle situation, l'accent est mis sur les organes et les cadres dirigeants à tous les échelons, et la clé est sur les cadres supérieurs, notamment le personnel du Comité central, du Bureau politique du CC du PCC, et du Comité permanent du Bureau politique.

 

En plus des Quelques normes de la vie politique au sein du Parti sous la nouvelle situation, la sixième session plénière a examiné et adopté les Règlements sur la supervision au sein du Parti communiste chinois, ce qui donne une direction claire : la supervision stricte au sein du Parti est le préalable nécessaire au renforcement et de à la régulation de la vie politique du Parti sous la nouvelle situation, tandis que celle-ci doit s'appuyer sur une vie politique réglementée au sein du Parti, ainsi les deux se complètent mutuellement. Le renforcement et la régulation de la vie politique au sein du Parti, et le renforcement de la supervision au sein du Parti sont une des tâches communes du Parti et il est nécessaire que tout le Parti agisse ensemble.

 

Le XIXe Congrès du Parti sera organisé au cours du second semestre de l'année 2017 à Beijing. C'est un événement important dans la vie politique du Parti communiste chinois et de l'État. Le fait que la Chine étudie actuellement l'esprit de la sixième session plénière du XVIIIe Comité central au sein de tout le Parti a une grande importance pour l'ensemble du Parti qui s'évertue à diriger le peuple multiethnique du pays vers une réalisation meilleure du travail du Parti et de l'État.

 

 

*YANG YINGJIE est rédacteur en chef adjoint du journal Study Times.

 

 

La Chine au présent