On en a parlé

Vivre avec plus de dignité

La fête du Printemps qui vient de passer a été la source d'une immense joie pour tout le monde. Cependant, ce qui a le plus réchauffé le cœur des Chinois, ce sont les paroles prononcées par le premier ministre Wen Jiabao lors du toast qu'il a porté à la cérémonie de présentation des vœux de bonne année. Il a dit : « Tout ce que nous faisons, c'est pour que notre peuple puisse connaître un plus grand bonheur et une plus grande dignité dans la vie. » Puis, le 28 février, dans son entretien en ligne avec des internautes, il a déclaré : « Il est très important que chacun ait un emploi, car le travail peut aider non seulement à résoudre les problèmes de la vie, mais encore à conserver sa dignité. ». Dans les deux occasions, Wen Jiabao a prononcé nettement le mot « dignité ». Ses paroles ont remué la corde la plus sensible et la plus solennelle du pouls de notre époque. Au cours des cinq millénaires écoulés de l’histoire de la Chine, d'innombrables patriotes aux nobles idéaux se sont sacrifiés et ont versé leur sang pour préserver la dignité de la nation chinoise et la dignité de l'ensemble des Chinois. Et c'est justement à cause de cela qu'en entendant la voix qui annonce le lever du soleil déclarer : « Le peuple chinois est désormais debout ! » que des centaines de millions de Chinois, le visage baigné de larmes, débordent de joie et d'enthousiasme et poussent des acclamations tonitruantes.

La vie que mènent les Chinois depuis plus de soixante ans, c'est-à-dire depuis l'avènement de la Chine nouvelle en 1949, montre qu'ils se tiennent effectivement debout, qu'ils sont devenus plus riches et qu'ils sont devenus plus forts, les trois étant intimement liés. Pour garder notre dignité, il faut tout d'abord préserver fermement et résolument l'intégralité de notre souveraineté. Bien que les pancartes portant les mots « Défendus aux Chinois et aux chiens d'y entrer » aient disparu depuis longtemps, la situation internationale est complexe et en mutation perpétuelle. Dans notre monde, certaines gens agitent et nous tendent souvent le rameau d'olivier, mais ils peuvent tout d'un coup changer de visage pour nous provoquer en lésant nos droits et nos intérêts vitaux et fondamentaux. C'est pourquoi il faut que nous soyons plus riches et plus puissants, ce qui nous permettrait d'inspirer de la crainte respectueuse et personne n'oserait alors nous attaquer. Pour être en mesure de vivre dans la dignité, il est nécessaire tout d'abord de réaliser l'enrichissement en commun. Le site www.sina.com a rapporté, le 13 février, que les familles riches chinoises détiennent des fortunes colossales qui s'amplifient rapidement et continuellement et qu'en Chine, les familles dont la fortune dépasse le million de dollars US ont beaucoup augmenté pour atteindre actuellement le nombre de 788 000. Mais au même moment, il est apparu en ligne des termes tels qu’« esclave du logement », « esclave de la voiture » ou bien « esclave de l'enfant ». De toute évidence, ce n'est qu'après que toute la population sera «enrichi» que notre peuple pourra se tenir réellement debout et que notre pays pourra devenir réellement riche et prospère. Pour pouvoir vivre dans la dignité, il est nécessaire alors de faire ressortir les droits des citoyens. La presse locale a rapporté, le 8 février, que Zhang Zhi'an, ancien secrétaire du comité du PCC (Parti communiste chinois) de l'arrondissement Yinquan de la ville de Fuyang (Anhui) avait été condamné en première instance à la peine capitale avec sursis. Il a été condamné à cette lourde peine en raison de sa cupidité et de sa cruauté : abusant de ses pouvoirs, il avait extorqué une somme de plus de 3,59 millions de yuans ; puis, sachant que Li Guofu, un courageux entrepreneur, l'avait dénoncé, il a ordonné à des subordonnés de calomnier, diffamer et poursuivre en justice le dénonciateur et sa famille, ce qui a poussé Li Guofu à mettre fin à ses jours en se suicidant. Le XVIIe Congrès du PCC a insisté sur l'importance des quatre droits fondamentaux des citoyens : droit de connaissance, droit de participation, droit d'expression et droit de supervision. Ce n'est qu'en utilisant le pouvoir de contrôle et de supervision du pouvoir et en formant ainsi une puissante force combinée de chaîne de supervision qu'on pourra permettre à notre peuple et à notre pays de se tenir de façon plus ferme et plus imposante et d'être plus énergique et inébranlable.

Naturellement, bon nombre de problèmes ne sont pas dus à la réforme, mais à nos défauts et à nos insuffisances dans la réforme ; ils ne sont également pas le résultat de l’économie de marché, mais des enfreintes aux lois du marché. À cet effet, le Comité central du PCC a avancé les concepts suivants : « Accorder la primauté à l'homme », « Concept du développement scientifique » et « S'en tenir fermement et inébranlablement à la réforme » ; maintenant, il suggère en plus qu'il faut faire en sorte que « tout le monde vive dans la dignité ». Compte tenu de la décision du Comité central du PCC de développer tout d'abord la démocratie au sein du Parti pour entraîner ensuite la démocratie populaire, il est certain que nous pourrons faire de grands progrès pour contrebalancer le pouvoir, maîtriser les capitaux, éradiquer la corruption et éliminer le fossé social. Car, « Pour celui qui se réjouit de la joie du peuple, le peuple se réjouit avec lui de sa joie ; pour celui qui s'afflige du chagrin du peuple, le peuple s'afflige avec lui de son chagrin » et ce n'est qu'après que notre peuple vivra dans la dignité que la dignité de notre pays pourra s'accroître énormément.

« Vivre avec plus de dignité », cela vient de la force combinée de toute la nation et dépend en même temps des efforts de l'État et de la « responsabilité de chacun ». Que ce soit la lutte contre le séisme de Wenchuan ou bien l'organisation des Jeux olympiques de Beijing, les deux ont remporté une victoire éclatante due à un peuple dont le « cœur bat à l'unisson ». Lors des Jeux olympiques d'hiver tenus à Vancouver, au Canada, Wang Meng, qui vient de remporter le titre de championne, s’est jetée à genoux sur la glace ; son geste avait pour but de remercier le pays, son entraîneur et de se remercier. Dans la philosophie humaine, « le respect de soi » ou bien « l'irrespect envers soi-même », les traces de sa conduite et le dénouement sont complètement différents. Lorsque je faisais du reportage à Tianjin, j'ai rencontré un ancien maire adjoint de la ville qui avait pris sa retraite et qui se consacrait désormais aux œuvres de bienfaisance. Face aux sommes colossales de dons en argent, il a établi des règles strictes et rigoureuses et il se donnait en exemple. Tout son personnel observait strictement ces règles, et personne ne fumait une cigarette achetée avec l'argent venu des dons. Ces dernières années, une jambe le fait souffrir et a beaucoup de difficultés à marcher, mais il se déplace constamment partout pour s'occuper de ses activités de bienfaisance. Par contre, j'ai eu des contacts avec un autre haut fonctionnaire qui est issu d'une famille pauvre et qui a fait des études avec assiduité et beaucoup d'application. Il était studieux dans son travail et il possède un esprit créatif et novateur, ce qui lui a permis d'obtenir de grands succès. Dans les années 1980, j'ai écrit des articles sur lui présentant ses succès et faisant son éloge. Cependant, vers la fin des années 90, alors qu'il détenait un pouvoir absolu, il s'est relâché de plus en plus et a profité du manque de contrôle sévère et rigoureux pour enfreindre la loi et commettre des méfaits en toute connaissance de cause. Sa cupidité insatiable et son appétit sexuel l'ont conduit directement dans le précipice, et du sommet il est tombé dans le gouffre qui l'a complètement englouti. La dernière fois que je l'ai vu, c'était sur une bande de vidéocassette présentant la vie des détenus dans une prison. Condamné à la peine de mort avec sursis, lui, qui avait été débordant de vie et plein d'énergie, est devenu maintenant presque chauve. Son aspect de vieillard gâteux et son visage inondé de larmes montrent son repentir venu trop tard !

La dignité, c'est en fait l'épine dorsale d'un pays, de même que d'un être humain. Si on l'enlève, il ne reste alors qu'une carcasse branlante et chancelante et son argent. Un milliard trois cents millions de Chinois se tiennent debout, animés d'un esprit de démocratie, d'harmonie, de richesse, de puissance et de civilisation, et ils avancent résolument, main dans la main, sur le chemin radieux qui les conduit vers la prospérité, le bonheur, la dignité et le redressement de la grande nation chinoise ! 

 

( Quotidien du Peuple en ligne )

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