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Le bonheur au pied des monts Biluo

2021-07-05 15:09:00 Source:La Chine au présent Auteur:MA LI
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La chambre d’hôte donne sur un paysage splendide.

 

En roulant vers le nord pendant 30 minutes sur la « route charmante » (la route nationale G219) depuis le district de Gongshan, dans la préfecture autonome lisu de Nujiang (Yunnan), on arrive à Chala, un hameau du village de Shuangla (bourg de Bingzhongluo). La bruine a rendu les cimes enneigées des monts Biluo plus cristallines.

 

Chala, au pied de la montagne, ne compte que 106 villageois. En y pénétrant, on peut entendre de la musique et des chants provenant d’une habitation en bois. Devant le foyer, Zhao Guoxiang, 74 ans, joue du hehai, un instrument de musique traditionnel de l’ethnie nu, tandis que sa femme chante des airs folkloriques anciens. Un grand moment de bonheur pour ce couple.

 

Une vedette de 74 ans sur TikTok

 

À Shuangla, M. Zhao s’est taillé une solide réputation. Il fabrique non seulement lui-même le hehai, mais il le vend aussi à bon prix. « Les meilleurs peuvent se vendre deux à trois mille yuans, et les plus ordinaires, à plus d’un millier de yuans. » Wang Guocai, chef du comité du village, estime que M. Zhao tire 30 000 à 50 000 yuans chaque année de la vente du hehai. « L’artisanat ancien permet aux gens d’augmenter leurs revenus, et il joue également un rôle très important dans la transmission et la protection de ce patrimoine culturel immatériel au niveau provincial. »

 

M. Zhao n’est pas seulement un excellent musicien, il sait aussi se servir de TikTok. « Comme un jeune, j’ai mis en ligne une petite vidéo sur la fabrication du hehai et une danse pour me divertir sur TikTok. Je ne m’attendais à avoir plusieurs centaines de fans en moins d’un mois », dit-il. « J’ai beau avoir plus de 70 ans, mais j’ai autant d’énergie pour danser qu’un jeune. »

 

« Quand j’avais 27 ans, je me suis rendu à pied pour la première fois dans le district de Gongshan et cela m’avait pris trois jours ; maintenant, cela ne prend que 30 minutes pour y envoyer mon petit-fils à l’école. » M. Zhao constate que l’amélioration de la « route charmante » avait donné une grande liberté aux villageois.

 

Depuis son ouverture à la circulation le 30 décembre 2019, la « route charmante » est devenue une artère vitale de première importance dans la préfecture autonome lisu de Nujiang, devenant une « route de la richesse » pour échapper à la pauvreté.

 

Le fils aîné de M. Zhao exploite une ferme porcine et gagne 200 000 à 300 000 yuans par an. Son fils cadet a ouvert un petit magasin dans le village grâce à la « route charmante » et possède deux camionnettes pour le transport des marchandises, le tout lui permettant de gagner confortablement 200 000 yuans chaque année. Le hehai assure aussi à M. Zhao des rentrées fixes.
 
Ma Jinhua tisse une couverture dans la cour.

 

L’auberge du bonheur

 

À moins de 100 mètres de la maison de M. Zhao se trouve une petite auberge gérée par Li Rongguang et Yu Shangzhen. Ces derniers jours, le couple envisage d’ajouter des toilettes dans toutes les chambres. « L’auberge compte actuellement sept chambres qui peuvent accueillir les touristes », précisent-ils.

 

« Avec le soutien des autorités, le bourg de Bingzhongluo a développé le tourisme. nous avons rénové et réaménagé la maison pour en faire l’auberge actuelle », remarque M. Li. Plus tard, le district et la préfecture ont dispensé une formation dans les métiers du tourisme. Ils ont pu acquérir des connaissances dans l’hôtellerie-restauration et l’hygiène. « Ouvrir une auberge, ce n’est pas seulement nettoyer les chambres et faire la cuisine. C’est aussi l’exploiter concrètement en respectant les normes. »

 

L’année dernière, M. Li a participé à une formation professionnelle organisée par le Bureau du tourisme culturel de la préfecture de Nujiang qui s’est déroulée à Qinhuangdao (Hebei). « Dans le passé, nos chambres d’hôtes n’avaient pas de toilettes. Après le retour de formation, nous avons ajouté des toilettes dans quatre chambres. Pendant les vacances du 1er mai de cette année, les chambres d’hôtes équipées de toilettes étaient pleines tous les jours », constate Mme Yu, son épouse. Depuis les congés de la Fête du travail cette année, l’auberge a engrangé plus de 10 000 yuans de chiffre d’affaires. Le couple va ajouter des toilettes aux trois autres chambres avant le pic estival.

 

À l’heure actuelle, Chala compte sept auberges touristiques ou chambres d’hôtes, et quatre autres sont en construction. Le couple espère que davantage de villageois pourront accueillir les touristes afin que ce petit bijou dans les montagnes devienne une destination prisée et un village touristique modèle aux caractéristiques ethniques.
 
Au 2e étage de la maison d’hôte de Wu Huamei, le visiteur jouit d’une belle vue sur la mer de nuages dans la montagne.

 

L’artisanat traditionnel des couvertures nu

 

Autrefois, de l’automne au printemps de l’année suivante, les femmes faisaient tremper le textile et se livraient au tissage. Presque toutes les femmes tissaient quelques mètres de couvertures pendant la morte-saison. C’était pendant cette période qu’il fallait habiller toute la famille pour l’année. Maintenant que la vie s’améliore, les vestes faites de couvertures nu sont des produits touristiques populaires. Ma Jinhua, du hameau de Nidadang (village de Qiunatong) gère non seulement une maison d’hôte, mais elle possède également un savoir-faire reconnu dans le tissage des couvertures nu.

 

En 2011, Mme Ma et son époux ont pris l’initiative d’installer une ferme touristique dans le village. Les touristes affluant dans le petit village de montagne, la ferme autrefois pauvre et silencieuse a repris vie. Plus tard, d’autres fermes de ce genre ont ouvert et tout le village s’est animé : il y en maintenant 17 fermes et maisons d’hôtes dans le village, remarque Mme Ma.

 

Fin 2019, après la réfection de la « route charmante », le nombre de touristes a continué d’augmenter, avec des exigences plus élevées en termes d’hébergement. Le couple a donc ajouté des chambres d’hôtes de charme, très appréciées. « Chacune de ces chambres se loue à des tarifs plusieurs fois supérieurs au tarif ordinaire. »

 

« C’est la basse saison et je dégage un chiffre d’affaires d’environ 3 000 à 4 000 yuans par jour. Pour les congés du 1er mai cette année, je gagnais près de 10 000 yuans par jour. » Mme Ma a embauché quatre femmes du village pour faire le ménage, les payant plus de 2 000 yuans par mois.

 

Quand elle n’est pas occupée, elle cultive des légumes, élève des poules et tisse des couvertures. Elle espère attirer plus de monde et transmettre l’artisanat traditionnel de l’ethnie nu ».

 

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