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La plus ancienne capitale de la Chine

2018-02-01 11:08:00 Source:La Chine au présent Auteur:JIAO FENG, membre de la rédaction
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Riche d’une histoire de 3 300 ans, Anyang est l’un des berceaux de la civilisation chinoise. Au début du XXe siècle, les ruines de la dynastie des Shang (environ XVIe-XIe siècle av. J.-C.) ont été déterrées dans le village de Xiaotun, dans l’arrondissement Yindu d’Anyang. Les archéologues ont découvert des inscriptions gravées sur des os ou des carapaces de tortues, première forme de l’écriture chinoise, et le Houmuwu Ding (anciennement appelé Simuwu Ding), un chaudron de bronze. Cette découverte illustre la culture de fabrication d’objets en bronze en Chine.

 

Au IIIe siècle, un grand nombre de lettrés et de poètes ont écrit de nombreux chefs-d’œuvre, formant le style littéraire Jian’an, qui a exercé une influence profonde sur la culture chinoise au cours des siècles suivants.

 

Dans les années 1960, dans des conditions très dures, les habitants du district de Linxian (actuellement la ville de Linzhou) ont construit le canal Hongqi (drapeau rouge), surnommé la « Rivière céleste artificielle », pour détourner l’eau de la rivière Zhuozhang vers Linxian. Aujourd’hui, la zone du canal est devenue un site touristique au niveau national, et ce grand projet, reflet d’un esprit pionnier et d’un travail acharné, a inspiré plusieurs générations de Chinois.

 

Le Musée national de l’écriture chinoise à Anyang

 

Les ruines de la capitale des Shang

 

La dynastie des Xia (environ XXIe-XVIe siècle av. J.-C.) fut la première dynastie en Chine à partir de laquelle le système héréditaire a été adopté. Vers l’an 1600 av. J.-C., Tang renversa le dernier dirigeant des Xia et fonda la dynastie des Shang, la deuxième dynastie de l’histoire chinoise. Cependant, tout ce qui se rapporte à la dynastie des Xia nous provient d’écrits des générations postérieures. En effet, aucune découverte archéologique n’a permis de découvrir des documents historiques liés à cette période. Au début du siècle dernier, le site de l’ancienne capitale de la dynastie des Shang a été découvert à Anyang. Au cours des fouilles, plus de 150 000 fragments d’os ou de carapaces de tortues portant des inscriptions, ainsi qu’un grand nombre d’objets en bronze ont été mis au jour, ce qui a fait des Shang la première dynastie répertoriée dans l’histoire chinoise.

 

Au cours de leurs 500 années de règne, les Shang déménagèrent sept fois leur capitale et finirent par s’installer à Yin, aujourd’hui la ville d’Anyang. Par conséquent, nous appelons souvent les Shang « Yin » ou « Yinshang » et les ruines de la dynastie Shang, « les ruines de Yin ou Yinxu ». Les archéologues contemporains ont montré que les ruines de Yinxu présentent une disposition structurée. Elles comprennent plus de 50 palais, 150 000 fragments d’os et carapaces de tortues avec des inscriptions, plus de 10 000 objets en bronze, des tombes royales, des lieux de cérémonies de sacrifice, des ateliers et l’emplacement des fonderies pour le moulage du bronze. Ces objets anciens déterrés attestent de l’existence de la culture et de la splendeur des objets en bronze vers la fin des Shang.

 

En l’an 1046 av. J.-C., le dernier roi de la dynastie des Shang, mit le feu à son palais et se brûla après avoir été vaincu par le roi Wuwang, premier roi de la dynastie des Zhou (environ XIe siècle-256 av. J.-C.).

 

Fragment d’un os divinatoire exposé au Musée national de l’écriture chinoise

 

Littérature de style Jian’an

 

Jian’an fait référence à la période du règne de l’empereur Xiandi allant de 196 à 220 sous les Han de l’Est (25-220). À cette époque, le territoire de la Chine étant divisé en différents fiefs, l’empereur n’avait aucun pouvoir réel. En fait, tout était contrôlé par Cao Cao (155-220), alors premier ministre des Han de l’Est. Beaucoup de personnes illustres et cultivées ont vécu pendant la période Jian’an. Histoire romancée des Trois Royaumes, un célèbre roman historique chinois, évoque les années turbulentes de cette période.

 

La cité de Yecheng, le fief de Cao Cao, était située entre ce qui est maintenant le district de Linzhang de la province du Hebei et la ville d’Anyang de la province du Henan. La domination de Cao Cao créa un environnement politique relativement stable dans le Nord de la Chine autour de Yecheng. Il aimait la littérature et recruta de nombreux écrivains et érudits, formant un grand groupe de lettrés représentés par lui et ses fils, ainsi que les « Sept lettrés de Jian’an ». Ils voyagèrent avec l’armée en temps de guerre et en temps de paix, ils écrivirent un grand nombre d’œuvres littéraires, en particulier de nombreux poèmes, reflétant les troubles de la fin des Han de l’Est et les souffrances du peuple pendant la guerre, ainsi que l’aspiration des lettrés à réaliser des exploits au cours de leur carrière. Le style littéraire Jian’an est exemplaire de par ses descriptions vivantes des ambitions politiques et des lamentations sur la brièveté de l’existence, de par son identité marquée et son caractère tragique.

 

Parmi tous les lettrés, Cao Zhi (192-232), l’un des fils de Cao Cao est sûrement le plus célèbre. Ses œuvres se caractérisent par une rhétorique ornée et un style dynamique, et l’Ode à la nymphe de la rivière Luohe est un chef-d’œuvre qui a transcendé les âges.

 

 

Le canal Hongqi

 

Dans la ville de Linzhou, à 70 km d’Anyang, il y a un canal creusé sur des falaises abruptes. Dans les années 1970, presque tous les Chinois en connaissaient l’existence. Le canal a été creusé dans les monts Taihang, et se divise en vaisseaux qui s’étendent sur 1 500 km pour détourner l’eau vers Linzhou, une région très touchée par la sécheresse. Le canal témoigne de la manière dont les humains s’efforcent de tirer profit des ressources naturelles.

 

En mai 1974, Deng Xiaoping, alors vice-premier ministre, participa à la sixième Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, où il partagea dix documentaires et films illustrant la construction en cours et les vies du peuple depuis la fondation de la République populaire de Chine. L’un d’entre eux portait sur le canal Hongqi et suscita de vives réactions.

 

Linzhou est sous l’administration de la ville d’Anyang. En raison des conditions géographiques, la région a souvent souffert d’inondations ou de sécheresses. Le manque d’eau y était particulièrement grave. En 1959, le gouvernement local décida de créer un approvisionnement stable en eau. Ils savaient que la rivière Zhuozhang avait une quantité d’eau stable même pendant la saison sèche. Cependant, la seule façon de détourner l’eau était de construire un long canal à l’arrière des monts Taihang.

 

La première difficulté dans la construction du canal se trouvait dans le tunnel actuel Qingnian (tunnel de la Jeunesse). Au tout début, les ingénieurs ont voulu construire un canal le long de la falaise, mais cela s’avéra trop difficile et ils décidèrent donc de creuser un tunnel dans les montagnes pour faire passer l’eau à travers les falaises. Cependant, le site présentait du quartzite, une roche très dure. Les dossiers indiquent qu’il fallut plus d’un an à 300 jeunes travailleurs pour forer ce tunnel de 600 m de long ; par conséquent, il fut nommé le « tunnel de la Jeunesse ».

 

La construction de ce tunnel fut un projet très difficile et il fallut 10 ans pour le mener à bien. Les constructeurs coupèrent à travers plus de 1 200 collines, creusèrent quelque 200 tunnels et dressèrent 150 aqueducs. De 1959 à 1961, le pays connut une période très difficile au cours de laquelle des catastrophes naturelles balayèrent la majeure partie du pays. Sans l’aide de machines modernes et avec des fonds limités, 37 000 constructeurs, recevant pour toute nourriture 300 g de céréales par jour, achevèrent cet énorme projet en seulement 10 ans à la force de leurs mains et avec des outils aussi simples que des houes, des pelles et des paniers.

 

Le canal Hongqi canalise l’eau de la rivière Zhuozhang vers les bourgs et villages de Linzhou, fournissant de l’eau à 670 000 personnes et leurs animaux domestiques et irriguant plus de 500 000 mu (1 ha = 15 mu) de terre. Quarante ans plus tard, le niveau de la nappe phréatique, la structure et la nature du sol ont connu d’énormes changements à Linzhou. Grâce à l’approvisionnement suffisant en eau, Linzhou possède des plantations d’arbres, des viviers et des vergers. Depuis le sommet d’une colline en banlieue de la ville, on peut voir des montagnes recouvertes de verdure et des champs de cultures. Quiconque ne connaît pas l’histoire du canal Hongqi croit à tort que tout à Linzhou est naturel.

 

Quand le temps est agréable, beaucoup de gens aiment marcher le long du canal Hongqi dans le district de Pingshun de la province du Shanxi. C’est le moyen le plus direct de voir et de ressentir l’imposant projet et les difficultés que sa construction a impliquées. Le long du canal principal qui s’étend sur plus de 70 km, les visiteurs peuvent ressentir le dévouement dont les constructeurs ont fait preuve lorsqu’ils passent à côté de chaque falaise et tunnel.

 

 

Ruines de Youli

 

Situé dans le district de Tangyin, à 15 km au nord du centre-ville d’Anyang, l’ensemble du complexe s’étend sur 105 m du nord au sud et sur 103 m de l’est à l’ouest. Des documents prouvent qu’il s’agit de la première prison nationale de l’histoire chinoise et du lieu d’origine de Zhou Yi, également connu sous le nom du Yi Jing (Livre des mutations). Il y a 3000 ans, le roi Wenwang des Zhou, père du roi Wuwang, fut emprisonné ici par le roi Zhouwang des Shang pendant sept ans, au cours desquels il écrivit Zhou Yi, le plus ancien texte de divination chinois. Pour commémorer le roi Wenwang, les générations suivantes construisirent un temple sur les ruines Youli. L’architecture actuelle comprend le portique, la porte d’entrée, des inscriptions de pierre des Ming (1368-1644) et Qing (1644-1911), etc. Les vestiges culturels découverts sur le site sont précieux pour l’étude de l’histoire, de la calligraphie chinoise et du Zhou Yi. Transport : prendre le bus touristique 10 depuis le centre-ville d’Anyang.

 

 

Musée des ruines de Yinxu

 

Le Houmuwu Ding déterré sur les ruines de Yinxu est la plus grande pièce de bronze qui existe actuellement dans le monde. Il est aujourd’hui exposé au Musée du Palais impérial à Beijing, celui à Anyang est une reproduction. Le musée offre également une introduction détaillée relative aux inscriptions gravées sur des os et des carapaces de tortues. Les visiteurs peuvent y apprécier de très précieuses reliques culturelles et en apprendre davantage sur l’histoire de la dynastie des Shang. Transport : prendre le bus 1, 5, 18, 34 ou 39, et descendre à la station Yinxu, qui se trouve à environ cinq minutes à pied du musée

 

 

Zone touristique du canal Hongqi

 

La zone a été classée comme un site touristique national de classe 5A et un site historique et culturel du patrimoine national. Le canal principal s’étend sur 70,6 km et le mur du canal culmine à 4,3 m. La zone est composée de trois parties. La première zone est celle où le canal principal se sépare en trois sous-fossés. La seconde zone correspond au tunnel Qingnian, où l’eau coule à travers les montagnes escarpées. La troisième zone, à environ un kilomètre à l’ouest du tunnel Qingnian, comporte une cascade haute, au-dessus de laquelle se trouve un pont suspendu reliant les provinces du Henan et du Hebei. En hiver, la cascade gèle, formant ainsi des rideaux de glace géants qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de mètres de hauteur.

 

 

Mausolée de Cao Cao

 

Certains experts de l’Institut provincial du patrimoine culturel et de l’archéologie du Henan croient que la tombe découverte dans le village Xigaoxue, dans le canton d’Anfeng de la ville d’Anyang, est le lieu de sépulture de Cao Cao (155-220). C’est une grande tombe en briques, avec de nombreuses chambres. L’ensemble du mausolée est de forme trapézoïdale, avec un large front et un dos étroit. Il s’étend sur environ 60 m de long, couvrant une superficie totale d’environ 740 m2, dont 400 m2 consacrés aux chambres funéraires. Il est composé d’un passage de tombes, de portes, de deux grandes chambres principales et de quatre chambres latérales, présentant une disposition complexe. Cao Cao voulait un simple enterrement : il portait des vêtements ordinaires lorsqu’il fut enterré, sans objets funéraires tels que des bijoux. Il donna l’ordre qu’aucun mausolée à grande échelle ne soit construit, aucun arbre planté. Par conséquent, au fil du temps, l’emplacement de la tombe de Cao Cao est devenu un mystère.

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