Malgré le variant Omicron et la volonté de quelques pays de politiser les Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022, la Chine s’est engagée à présenter au monde des Jeux normalisés, sûrs et splendides, qui débuteront le 4 février dans la capitale chinoise.

Grâce à sa force institutionnelle lui permettant de mobiliser l’ensemble des ressources disponibles, la Chine s’est bien préparée pour accueillir les athlètes du monde entier au cours de cet évènement sportif, dont le slogan est « Ensemble pour un avenir commun ».

Le 31 décembre, le président Xi Jinping a annoncé au cours de son allocution pour la nouvelle année, que la Chine était « prête » pour de grands Jeux. « Nous ne nous épargnerons aucun effort pour présenter de grands Jeux au monde », a-t-il souligné.

Cet évènement fera de la capitale chinoise la première ville au monde à avoir accueilli à la fois les Jeux olympiques d’été et d’hiver.

Dans un contexte inhabituel, avec la pandémie de Covid-19 qui continue de faire rage à travers le monde entier, la Chine doit faire des efforts supplémentaires en matière de prévention et de contrôle épidémique, afin que les athlètes soient le plus en sécurité possible. Par soucis de sécurité, la Chine a d’ailleurs décidé de renoncer à l’organisation d’une grande cérémonie, ainsi qu’à l’accueil de spectateurs internationaux.

Xi Jinping, qui se trouve être un féru de sports, s’est personnellement impliqué dans la candidature du pays en 2015 pour accueillir les Jeux olympiques d’hiver à Beijing en 2022. Au cours des préparatifs, il s’est rendu à plusieurs reprises sur les différents sites, afin de s’assurer de la réussite de cet évènement.

Christophe Dubi, le directeur des sports au Comité international olympique (CIO), a fait savoir que les préparatifs de la Chine pour les prochains Jeux olympiques, notamment en ce qui concerne la construction des sites et les mesures de prévention et de contrôle du Covid-19, avaient été irréprochables à tous les égards.

Au cours d’une récente interview avec la China Global Television Network (CGTN), il a noté qu’avec les complications du travail de prévention et de contrôle épidémique au cours de l’hiver, il était reconnaissant des efforts de la Chine pour accueillir cet évènement. « Un grand nombre d’accomplissements admirables ont été réalisés pour les Jeux », a-t-il souligné.

Christophe Dubi a également fait savoir qu’il avait hâte de débuter son voyage à Beijing dans quelques semaines et qu’il était sûr que les Jeux présenteraient un grand évènement avec des caractéristiques chinoises au monde.

Richard Pound, un haut responsable et ancien vice-président du CIO, a également fait l’éloge du travail préparatoire de la Chine. Selon lui, les préparatifs pour les Jeux olympiques d’hiver de Beijing ont été « fluides et ordonnés » et « l’excellente organisation et gestion feront de ces Jeux un succès ».

« La Chine a la meilleure capacité à répondre au Covid-19. Le pays est à même de s’assurer que les JO d’hiver seront organisés en toute sécurité devant un public », a-t-il affirmé, ajoutant que son expérience l’avait convaincu, d’un point de vue professionnel, que les Jeux olympiques d’hiver de Beijing seraient un succès spectaculaire malgré les défis.

Ces Jeux auront lieu malgré les tentatives d’une poignée de pays de politiser le sport sous couvert de soi-disant « violations des droits de l’homme » dans la région autonome ouïgoure de Xinjiang. Ces pays, incluant les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et l’Australie, ont fait savoir qu’ils n’enverraient pas de responsable politique ni de délégation gouvernementale pour exprimer leur « boycott » des JO de Beijing.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a répondu à ce soi-disant « boycott », en indiquant que de telles allégations constituaient une « farce politique » autocentrée, ainsi qu’une infraction majeure au principe de neutralité politique des sports inscrit dans la Charte olympique.

Abu Naser Al-Farabi, un journaliste et analyste de la politique internationale, spécialisé notamment dans les affaires asiatiques et basé à Dhaka au Bangladesh, a indiqué récemment dans une tribune, que l’Occident jouait depuis longtemps un « gambit géopolitique », en politisant les plateformes mondiales ou en montant en épingle les affaires intérieures d’autres pays pour marquer des points géopolitiques.

« Cependant, pourquoi les Etats-Unis, ainsi que leurs alliés, insistent de façon aussi désespérée sur les soi-disant "abus des droits de l’homme" et "génocide" au Xinjiang dans le discours international, tout en ignorant de façon éhontée leurs propres violations flagrantes des droits de l’homme? […] Les Etats-Unis et leurs alliés sont apparemment plus enclins à utiliser la "carte du Xinjiang" comme une nouvelle arme pour saper l’essor de la Chine », fait-il remarquer.

Notant que les grands évènements sportifs comme les Jeux olympiques sont censés être de grands points de rencontre des acteurs politiques mondiaux, représentant une opportunité pour réduire les différences et contribuer au « bien mondial », Abu Naser Al-Farabi note que si les Etats-Unis poursuivent leur boycott diplomatique et rallient des soutiens à cette décision, cela finira par polariser et fragmenter le monde.

Dans un contexte de pandémie faisant rage, d’économie stagnante et d’essor des tensions géopolitiques, il serait plus profitable de faire des Jeux olympiques d’hiver de Beijing une plateforme pour reconstruire la confiance et la solidarité mondiale, indiquent les observateurs.

Un grand nombre de pays et d’organisations internationales ont exprimé leur soutien pour que Beijing organise des Jeux olympiques d’hiver réussis. Plusieurs dirigeants, incluant le président russe Vladimir Poutine et le secrétaire général des Nations unies António Guterres, ont confirmé qu’ils assisteraient à la cérémonie d’ouverture des JO de Beijing.

« La Chine a fait de grands efforts pour promouvoir la paix, l’harmonie et l’amitié par le biais des Jeux olympiques d’hiver de Beijing », a également fait remarquer Ban Ki-moon, l’ancien secrétaire général des Nations unies et le président de la Commission d’éthique du CIO.

Selon lui, avec le leadership du gouvernement chinois, les Jeux olympiques d’hiver de Beijing sont assurés de propager l’amitié, l’harmonie et le respect mutuel.