Ce chercheur en relations internationales spécialisé dans les relations sino-africaines estime qu'à la différence d'autres pays, la planification à moyen et long terme de la Chine se caractérise par la stabilité, la prévisibilité et la continuité des programmes de développement.

Selon lui, "cela a permis à la Chine de concrétiser facilement ses aspirations à la transformation socioéconomique conformément aux paramètres fournis et dans les délais prescrits". A ce jour, ce pays a enregistré des réalisations de grande envergure et à multiples facettes dans sa construction d'une société raisonnablement prospère.

Sous le 13e Plan quinquennal (2016-2020), note M. Adhere, les succès économiques obtenus par la Chine ont dépassé les prévisions de nombreuses personnes dans le pays et à l'étranger, avec un développement économique continuant de promouvoir la croissance à travers le monde.

L'un des objectifs les plus chers du gouvernement chinois de ce 13e Plan est d'éliminer l'extrême pauvreté d'ici 2020, rappelle-t-il. Malgré les ravages causés par la pandémie mondiale de nouveau coronavirus, "Beijing est en passe d'atteindre cet objectif, ayant sorti plus de 850 millions de personnes de la pauvreté", selon lui.

Cavince Adhere estime que ces efforts chinois de réduction de la pauvreté constituent une importante contribution aux Objectifs de développement durable (ODD) de l'ONU de plusieurs façons.

"D'abord, (la Chine) apporte des leçons concrètes sur les moyens de relever l'un des défis les plus pressants du XXIe siècle. Deuxièmement, elle a libéré des ressources qui peuvent maintenant être fléchées vers les populations qui en ont le plus besoin via les plateformes bilatérales et multilatérales", analyse le chercheur.

Concernant la politique de réforme et d'ouverture, Cavince Adhere note que la Chine a exprimé son soutien au multilatéralisme, devenant un partisan clé de la mondialisation économique et de la coopération transfrontalière.

Ces cinq dernières années ont également vu le renforcement de la coopération économique entre la Chine et le reste du monde dans le cadre de l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR), souligne-t-il.

"A travers la coordination des politiques, les échanges culturels et les investissements destinés aux infrastructures, la Chine laisse son empreinte financière et politique à travers l'Asie, l'Europe, l'Afrique et l'Amérique latine", selon lui, qualifiant l'ICR de projet le plus global et le plus inclusif au XXIe siècle à ce jour.

A l'heure où le monde s'attaque aux effets délétères de la crise sanitaire mondiale, la sécurité écologique devrait être une priorité lorsque les pays reprendront leurs activités économiques, prévient par ailleurs l'expert kenyan.

"La révolution écologique chinoise a mis en avant l'harmonie entre l'humanité et l'environnement", dit-il.

Selon Cavince Adhere, les efforts actuels de la Chine pour protéger l'environnement inspirent d'autres nations, notamment les économies émergentes, en matière de politiques publiques, de communication et de renforcement des capacités.

Pour le chercheur, les mesures concrètes prises par la Chine pour réduire les émissions de CO2 et parvenir à la neutralité carbone d'ici 2060 arrivent en temps opportun et sont louables.