La Chine s'oppose fermement à l'ingérence par le Congrès américain dans les affaires intérieures de la Chine sous le prétexte de questions liées au Xinjiang, et fera une réponse résolue si les Etats-Unis insistent pour faire avancer cet acte, a annoncé mercredi Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

M. Zhao a fait ces remarques lors d'un point de presse quotidien lorsqu'il répondait à une question concernée. Selon des médias, la Chambre des représentants des Etats-Unis a adopté mardi une version révisée de l'acte sur le Xinjiang convenu par le Sénat et la Chambre.

M. Zhao a déclaré qu'en inventant des mensonges et en créant des troubles sur ces questions, certains hommes politiques américains cherchaient à contenir la Chine et à freiner le développement chinois par la manipulation politique et l'intimidation économique au nom des "droits de l'homme", ajoutant que leur vil plan ne réussira jamais, et ne fera que nuire davantage à la crédibilité et à l'image, en Chine, du gouvernement et du Congrès américains.

D'après lui, il y a environ 500.000 enfants travailleurs agricoles aux Etats-Unis, environ 240.000 à 325.000 femmes et enfants victimes d'esclavage sexuel, et jusqu'à 100.000 victimes de la traite vers les Etats-Unis pour le travail forcé chaque année au cours des cinq dernières années.

"L'étiquette de 'travail forcé' devrait être collée aux Etats-Unis eux-mêmes", a indiqué le porte-parole.

Il a réitéré que ce que le gouvernement américain avait fait aux Autochtones constituait un véritable génocide. "Par rapport à la fin du 15e siècle, la population des Autochtones est passée de cinq millions à 250.000, soit moins d'un vingtième de la population d'origine. Jusqu'à ce jour, les Autochtones sont toujours un groupe marginalisé sur les plans politique, économique, culturel et social, souffrant depuis longtemps d'une discrimination systémique dans un large éventail de domaines", a-t-il poursuivi.

Il a souligné que l'accusation de "génocide" et de "travail forcé" au Xinjiang était un mensonge du siècle, mais qu'elle était devenue une chose politiquement correcte aux Etats-Unis.

"Nous le regrettons profondément. La Chine est déterminée à sauvegarder ses intérêts de développement national. Nous répondrons résolument si les Etats-Unis insistent pour faire avancer cet acte", a-t-il noté.