Accueil>Reportage spécial

Recrudescence des cas de COVID-19 dans la filière viande américaine

2020-09-24 18:17:00 Source:La Chine au présent Auteur:
【Fermer】 【Imprimer】 GrandMoyenPetit
法语词典

(Photo: Bloomberg)
Les employés de la filière viande aux États-Unis sont menacés par le COVID-19, selon un article publié le 21 septembre 2020 sur le site Web de Bloomberg, les entreprises de conditionnement de viande étant les plus fréquemment touchées. Le gouvernement américain a pris du retard sur ses concurrents mondiaux dans la protection contre le COVID-19, alors même que ces usines ont été parmi les premières à faire face à des cas endémiques.

Les États-Unis n’ont pas encore imposé de mesures de sécurité obligatoires aux emballeurs de viande pour contenir les infections, ne publiant que des directives non contraignantes. Rappelons qu’un décret de Donald Trump permet depuis avril dernier aux usines de fonctionner à plein régime. James Ritchie, secrétaire général adjoint de l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes, estime que c’est « carrément dangereux » car aucune agence fédérale américaine n’a édicté de règles contraignantes. 

Les cas de COVID-19 ont augmenté rapidement parmi les travailleurs de la filière viande américaine en mars et avril, incitant les principales installations à fermer leurs portes avant que M. Trump n’émette l’obligation de les rouvrir. Depuis lors, on ne sait pas dans quelle mesure le virus affecte encore les travailleurs, car de nombreuses entreprises ne divulguent pas d’informations sur les nouvelles infections. Un rapport du Food & Environment Reporting Network a totalisé au moins 42 606 cas confirmés de COVID-19 et 203 décès en rapport avec ce secteur au 18 septembre. Il semble que le virus se propage par voie aérienne, une première étude en Allemagne montrant que les particules peuvent se propager sur plus de 8 mètres dans les abattoirs où les températures froides et une mauvaise ventilation mettent les travailleurs en danger.


(Photo: Bloomberg)

Alors que les entreprises ont pris leurs propres mesures de sécurité, y compris l’installation de barrières en plexiglas et la fourniture d’équipements de protection, le gouvernement fédéral américain n’est pas intervenu. En septembre, les régulateurs américains ont émis leurs premières sanctions contre les emballeurs de viande : Smithfield Foods a été condamné à une amende de 13 494 dollars, et JBS SA, à une amende de 15 615 dollars. Une telle indulgence a provoqué l’indignation de deux sénateurs, d’un ancien responsable de la sécurité et d’un important syndicat national.

Le prochain test décisif pour déterminer dans quelle mesure le virus est contrôlé dans la filière viande devrait avoir lieu au cours des prochains mois, car le temps se refroidit, ce qui pourrait permettre aux infections de se propager plus rapidement et la période coïncidera également avec l’épidémie annuelle de grippe qui balaie l’hémisphère nord.

Il est possible que les États-Unis imposent de nouvelles règles de sécurité alors que les dirigeants du Congrès négocient un vaste programme de secours contre le COVID-19. Les entreprises de viande et de volaille ont « volontairement adopté des recommandations gouvernementales et plus encore pour protéger les employés », a déclaré le North American Meat Institute. Les syndicats exercent des pressions pour inclure les mesures de sécurité obligatoires, disant qu’il s’agit d’une « bataille difficile », a remarqué Rebecca Reindel, responsable de la sécurité et de la santé au travail du syndicat AFL-CIO, notant que les employés sont souvent issus de minorités et de l’immigration, à la différence des autres travailleurs à haut risque tels que les médecins et le personnel hospitalier. « Ils font face à de nombreux obstacles », selon Mme Reindel. « Vous avez beaucoup de travailleurs de couleur. Vous avez beaucoup de travailleurs immigrés. Vous en avez beaucoup qui ne connaissent pas leurs droits en matière de sécurité et de santé. »


(Photo: Bloomberg)

Contrairement aux États-Unis, les régulateurs allemands et australiens sont intervenus avec des mesures plus strictes dans cette filière, même si les pays étaient confrontés à des épidémies plus restreintes. La ministre allemande de l’Agriculture, Julia Kloeckner, appelle même à une hausse des prix des denrées alimentaires pour aider les producteurs. Et en Australie, les usines de conditionnement de viande ont été parmi les plus grands foyers de contamination dans l’État de Victoria et de nombreuses installations ont fermé temporairement. En août, le gouvernement de l’État a réduit la capacité en personnel des abattoirs et des entreprises de conditionnement, et imposé des mesures strictes d’espacement, d’hygiène et de contrôle sanitaire.

 

Partager:

Copyright © 1998 - 2016

今日中国杂志版权所有 | 京ICP备10041721号-4

京ICP备10041721号-4