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L’éradication de la pauvreté extrême progresse

2020-06-10 10:40:00 Source:La Chine au présent Auteur:MA LI
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Le 10 mai 2020, Zhang Xuefeng (g.), secrétaire du Parti du district de Yunyang (Chongqing), et Qin Changde (d.), chef du district, font la promotion des produits locaux sur une plate-forme commerciale en ligne. 

 

Dans la matinée du 18 mai, Zheng Chuanjiu, député de la XIIIe Assemblée populaire nationale, a quitté son district natal de Zheng’an, à Zunyi (province du Guizhou) pour Guiyang, le chef-lieu provincial, afin d’aller assister aux « deux sessions » annuelles à Beijing en compagnie des autres députés du Guizhou. 

  

Avant de partir, il a rendu une visite spéciale à une usine située dans la zone de développement économique du district pour vérifier l’expédition de guitares le jour même. Il a ensuite écrit dans son cercle d’amis sur WeChat que « grâce au pays, alors que l’épidémie mondiale est si grave, nous pouvons encore expédier nos produits vers des pays du monde entier chaque semaine ». 

  

Le secteur manufacturier donne une impulsion à la lutte contre la pauvreté 

  

Le district de Zheng’an, pays natal de Zheng Chuanjiu, est situé dans les montagnes à Zunyi, dans la province sud-ouest du Guizhou. C’est la plus grande base de production de guitares en Chine avec 27 entreprises réputées qui produisent annuellement 6 millions de guitares et exportent vers plus de 30 pays et régions. 

  

Les fabricants de guitares de Zheng’an avaient repris leur activité au début du mois de mars de cette année, à la fin du même mois, 30 entreprises du parc industriel de la guitare menaçaient de fermer. Avec la propagation de l’épidémie dans le monde, la plupart des commandes qui n’avaient pas été annulées à l’étranger avaient été reportées sine die, plaçant ces luthiers dans un dilemme. « Si nous reportons les livraisons de trois mois, nous devrons stocker 150 000 guitares, ce qui absorbera la totalité du fonds de roulement, soit plusieurs dizaines de millions de yuans. Sans fonds de roulement, l’entreprise s’effondre », a constaté Zheng Chuanjiu. 

 

 

  

« Durant cette période critique, les autorités locales ont proposé d’aider le secteur. Ces entreprises ne peuvent pas s’arrêter. Si elles s’arrêtent c’est un coup fatal qui sera porté à la réduction de la pauvreté dans notre district », a affirmé Meng Xi, directeur du comité de gestion de la zone de développement économique de Zheng’an. En mars dernier, ce district avait été retiré de la liste des districts frappés par la pauvreté au niveau national, le secteur de la guitare étant l’un des contributeurs majeurs dans la lutte contre la pauvreté. Dans la chaîne industrielle de ce secteur, on compte à Zheng’an 72 entreprises de production et de soutien, qui emploient plus de 14 000 personnes. 

  

Afin de stabiliser la chaîne industrielle et de réduire la pauvreté, les autorités du district ont décidé d’accorder un soutien financier aux fabricants de guitares d’avril à juillet, notamment des modalités de garantie et d’escompte. En outre, le parc industriel de la guitare a également lui-même payé pour attirer les investisseurs chinois à Zheng’an, il s’est connecté à des plates-formes de commerce électronique et élargi le marché en ligne. 

  

Les entreprises ont aussi pris d’autres initiatives. Elles ont élargi leurs canaux de vente grâce au streaming pour vendre leurs produits, organisant des concours nationaux de guitare en ligne et d’autres activités de marketing. « Actuellement, plus de 70 des entreprises de guitares de Zheng’an, grandes et petites, ont pratiquement atteint leur plein niveau de production grâce à l’augmentation des commandes intérieures. Avec la stabilisation progressive de la situation épidémique, les commandes internationales se sont également progressivement redressées et les expéditions ont repris », a remarqué Meng Xi. 

  

Face à l’impact de l’épidémie de nouveau coronavirus sur la chaîne industrielle, les autorités et les entreprises de Zheng’an ont travaillé ensemble pour résister à la pression, assurer des emplois, maintenir la production et consolider les résultats de la réduction de la pauvreté. 

  

Le développement industriel est une stratégie fondamentale dans la lutte contre la pauvreté. À l’heure actuelle, 92 % des pauvres de Chine sont concernés par la réduction de la pauvreté par le développement industriel et 72 % de ceux qui ont été sortis de la pauvreté sont soutenus par des politiques de réduction de la pauvreté allant dans ce sens. Dans les 52 districts pauvres qui n’ont pas encore été tirés de la pauvreté, 122 industries de pointe ont été développées, concernant effectivement plus de 3 millions de pauvres et augmentant le revenu par habitant à plus de 1 700 yuans. 

 

 

  

La réinstallation pour gagner en stabilité 

  

À l’aube du 13 mai, Moselaluo et son épouse Jikejinniu, des villageois d’Atuleer, font leurs valises avant de partir. Jikejinnui a spécialement revêtu le costume traditionnel de l’ethnie yi et mis des boucles d’oreilles qu’elle ne porte normalement que durant les jours de fête. Cette famille va emménager dans une nouvelle maison sur le site de réinstallation du district pour la réduction de la pauvreté. 

  

Atuleer est un village perché sur la montagne à 1 700 mètres d’altitude, dans le district de Zhaojue, situé dans la préfecture autonome yi de Liangshan, dans la province sud-ouest du Sichuan. Les villageois devaient gravir une falaise de 800 mètres pour entrer et sortir du village, c’est pourquoi on l’appelle le « village de la falaise ». En 2015, une vidéo montrant des enfants du village allant à l’école en empruntant une échelle faite de liane avait attiré l’attention des médias nationaux et étrangers. « Chaque fois qu’ils descendent ou qu’ils montent, ils doivent grimper le long de la falaise. Les échelons sur la falaise ne sont pas plus larges que la paume de la main », a remarqué Pachayouge, chef du canton de Zhi’ermo dans le district de Zhaojue et premier secrétaire du village d’Atuleer, ajoutant que les enfants du village doivent avoir environ 9 ans avant de pouvoir entamer leur première année de scolarité, « car s’ils sont trop jeunes, et même si les parents les aident, il leur est impossible de descendre de la montagne » 

  

Afin de permettre aux enfants d’avoir un meilleur accès à l’école au pied de la montagne, en 2016, les autorités du district et de la préfecture ont fait construire une échelle en acier et établi un jardin d’enfants sur la montagne. Sous l’impulsion des autorités, les villageois se sont également lancés dans le tourisme rural. Malgré la construction de l’escalier en acier, il n’était toujours pas simple d’entrer et de quitter le village. 

  

La réduction de la pauvreté et la réinstallation vont complètement changer la vie des pauvres. Atuleer compte 164 ménages, dont 84 ont été réinstallés cette fois-ci. Bénéficiant de 25 m2 par personne selon les normes relatives à la réduction de la pauvreté et la réinstallation, une famille comme celle de Moselaluo s’est vue attribuer une maison meublée de 100 m2. Les deux enfants peuvent aller à l’école à proximité. 

  

« Après avoir emménagé dans le district, les enfants bénéficieront d’une meilleure éducation, de soins médicaux et d’autres ressources publiques. Les jeunes et les personnes d’âge mûr pourront soit travailler dans le district soit continuer leur activité dans le village sur la falaise et accueillir les visiteurs. Ceux qui restent sur la montagne bénéficieront de l’aide des autorités, qui augmenteront leurs aides au développement touristique afin que tous puissent vivre en paix et se complaire dans leurs occupations », a souligné Pachayuoge, disant que Moselaluo avait trouvé un emploi sur un chantier de construction du district, et que son épouse travaillait dans un restaurant près de chez eux. 

  

Quitter la montagne a été la première étape. Dans ce nouvel environnement, les problèmes de la vie quotidienne sont encore plus critiques. « La résolution du problème de l’emploi dans le cadre de la réinstallation peut assurer la stabilité des personnes relocalisées, empêcher le retour à la pauvreté et leur permettre de s’enrichir progressivement », a noté Zikelage, vice-préfet de Liangshan et secrétaire du Parti de Zhaojue, qui accueillera plus de 18 000 pauvres, comme ceux du « village de la falaise », dans des nouveaux logements. À l’heure actuelle, plus de dix parcs agro-industriels modernes ont été créés autour du site de réinstallation, et les pauvres seront affectés à des postes à proximité afin de développer l’industrie pour promouvoir l’emploi et augmenter les revenus de la plupart d’entre eux. En outre, pour certaines personnes ayant une capacité de travail insuffisante et des difficultés pour aller travailler, le district a créé plus de 5 000 postes d’utilité publique. 

  

Il y a encore actuellement 55 villages pauvres dans le district et 33 000 personnes officiellement recensées comme pauvres. Selon Zikelage, la réinstallation et la lutte contre la pauvreté par l’industrie permettront de parcourir cette « dernière ligne droite » problématique dans la réduction de la pauvreté. 

  

Avec la réinstallation du « village de la falaise », le travail de réduction de la pauvreté par la réinstallation de 1,36 million de personnes dans la province du Sichuan est en voie d’achèvement. Cette année, plus de 9,6 millions de pauvres en Chine qui ne pouvaient plus vivre là où ils se trouvaient seront réinstallés. 

 

 

  

Le streaming fait entrer l’« économie en nuage » dans les villages 

  

Le 10 mai, Wang Tao, un cadre de Beijing, travaillant temporairement au Bureau du commerce, de l’industrie et de l’informatisation de Hotan, dans le Xinjiang, dans le cadre de l’assistance au Xinjiang, avait emmené des produits agricoles de haute qualité de Hotan pour effectuer une activité de streaming organisée dans l’arrondissement de Haidian à Beijing pour la lutte contre la pauvreté. Il a sélectionné le « naan à la fleur de rose » et la « confiture de rose », explosant tous les compteurs. « Le streaming a duré 90 minutes devant 505 000 personnes et les internautes ont mis 78 000 pouces d’encouragement. » 

  

Selon Wang Tao, les ventes de spécialités de Hotan avaient connu une chute vertigineuse de janvier à mars en raison de l’épidémie de pneumonie à nouveau coronavirus. Le streaming à Beijing lui a donc montré la puissance de l’économie sur Internet. De retour à Hotan, Wang Tao a également reçu des commentaires de plusieurs sociétés engagées dans la lutte contre la pauvreté. Les responsables sont très satisfaits, disant que les résultats étaient remarquables et que les ventes avaient augmenté de 20 % sur un an. 

  

Hotan est située dans une région éloignée de l’Ouest de la Chine. Le délai qui sépare le streaming de la livraison des produits est important et le coût du fret élevé. Wang Tao a donc regroupé des entreprises pour négocier avec le bureau local des postes pour résoudre le problème. 

  

« Les autorités ont trouvé des présentateurs, mis en place des plates-formes, organisé la logistique et les entreprises n’ont qu’à fournir des échantillons. » À Hotan, le streaming des produits est « parrainé » par les autorités et est très populaire auprès des entreprises. « Le but du streaming n’est pas seulement de vendre des produits, mais aussi de créer une marque pour Hotan. Hotan est à 4 500 kilomètres de Beijing, et le streaming a raccourci la distance entre Hotan et Beijing pour la consommation », s’est réjoui Wang Tao. 

  

Le streaming facilite et rend plus efficace la vente de produits agricoles des zones pauvres. Pendant l’épidémie, les produits agricoles des régions pauvres de Chine ont été vendus à travers le pays sur des écrans de smartphones. Des dizaines de milliers de serres de légumes et d’ateliers de lutte contre la pauvreté à travers le pays sont devenus des studios de streaming. Les maires, les chefs de district et les chefs de canton ont soutenu les produits. Le streaming est actuellement devenu une modalité importante de la réduction de la pauvreté, de sorte que les ventes de produits de lutte contre la pauvreté peuvent trouver un débouché en allant directement du producteur au consommateur. 

  

Shi Longxue, vice-doyen de l’International Institute for Urban Development, Beijing et responsable du Centre pour la réduction de la pauvreté, la coopération et l’assistance, estime que le streaming a effectivement stimulé l’« économie en nuage » de ventes en ligne de produits agricoles en Chine. Il faut encore débloquer au niveau local les canaux de vente en ligne et hors ligne des produits agricoles dans les zones pauvres pour former un mécanisme de réduction de la pauvreté à long terme. 

  

Selon les données du ministère du Commerce, les ventes en ligne de produits agricoles à l’échelle nationale ont atteint 397,5 milliards de yuans en 2019, soit 1,5 fois plus qu’en 2016. Jusqu’à présent, il y a plus de 13 millions de marchands en ligne en milieu rural dans tout le pays, encourageant un grand nombre de travailleurs migrants, d’étudiants et d’anciens militaires à retourner dans leur région natale pour entreprendre. Ce flux constant de talents donne ainsi un nouvel élan à la réduction de la pauvreté et à la revitalisation rurale au niveau local. 

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