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Lancer l’alerte de l’épidémie

2020-03-05 13:44:00 Source:La Chine au présent Auteur:GE LIJUN
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Du haut de ses 1,60 m, Zhang Jixian n’est pas très imposante physiquement, mais son professionnalisme est sans pareil. Ce médecin de 54 ans est directrice du Département de médecine respiratoire et de soins intensifs à l’Hôpital de la médecine chinoise et occidentale intégrée de la province du Hubei.

 

Au matin du 26 décembre 2019, un vieux couple a visité son hôpital alors qu’elle était de service. Leurs symptômes paraissaient similaires à ceux de la grippe. Pour en être certaine, Mme Zhang leur a demandé de passer un examen des poumons par scanner. Les résultats étaient totalement différents de ceux de la grippe ordinaire.

 

Durant la prévention et le contrôle de l’épidémie de SRAS en 2003, Zhang Jixian était membre du Groupe d’experts de l’arrondissement Jianghan à Wuhan. À l’époque, elle visitait chaque jour divers hôpitaux pour enquêter sur cette nouvelle maladie. Elle est donc très consciente des risques liés à une situation épidémique. Quand elle a vu les résultats des examens du scanner, elle a immédiatement senti que quelque chose n’était pas normal.

 

Zhang Jixian a ensuite demandé au fils du couple en question de venir passer le même test. Bien qu’il ne présente aucun symptôme, l’examen a montré clairement que ses poumons étaient infectés. « En général, il n’y a qu’un seul patient lorsqu’une famille rend visite à un médecin. Ils n’attrapent pas tous la même maladie en même temps, sauf s’il s’agit d’une maladie infectieuse ! »

 

Le 27 décembre, elle a signalé cette situation à l’hôpital, qui a immédiatement informé le Centre de contrôle des maladies de l’arrondissement Jianghan.

 

Les deux jours suivants, l’hôpital a reçu encore plus de personnes présentant des symptômes similaires. Mme Zhang a signalé de nouveau la situation à son hôpital, proposant de tenir une consultation multi-services. À 13 h le 29 décembre, les experts ont constaté qu’en plus de présenter des symptômes similaires, la plupart des patients avaient eu des contacts avec le marché de fruits de mer en gros Huanan !

 

Cette situation a immédiatement attiré l’attention des experts, qui ont décidé d’en rendre compte aux départements de contrôle des maladies des comités de santé provincial et municipal. Le même jour, ces derniers ont réagi rapidement après avoir reçu le rapport, demandant à d’autres experts de se rendre à l’hôpital pour lancer officiellement une enquête épidémiologique.

 

En fait, Mme Zhang avait déjà mis en place des mesures de quarantaine. Dès le matin du 27 décembre, les quatre cas suspects avaient été isolés séparément. Elle a également averti le personnel médical que « la maladie peut être contagieuse » et a demandé à chacun de se protéger. Jusqu’au début février, alors que l’épidémie s’aggravait à Wuhan, aucun membre de son équipe n’a été infecté par le virus.

 

En tant que directrice, Mme Zhang combat l’épidémie au corps-à-corps : elle inspecte 160 patients chaque jour pour mieux comprendre la maladie et formuler des plans de traitement. Elle dirige aussi son équipe pour secourir les patients gravement malades.

 

Pendant plus d’un mois, elle a souffert d’un grave manque de sommeil et d’épuisement. Son équipe devait effectuer quatre heures de travail intensif chaque matin en portant de lourdes combinaisons de protection. Pas le temps de manger, ni de boire, ni même d’aller aux toilettes.

 

Cependant, malgré ce travail acharné, ils n’ont pas lâché. « Personne ne s’est plaint. Tout le monde faisait de son mieux », a dit fièrement Zhang Jixian au sujet de son équipe. En tant que premier médecin à avoir sonné l’alarme au Hubei et dans tout le pays, Zhang Jixian a été inscrite au tableau d’honneur.

 

GE LIJUN est journaliste de la revue Chinafrique.

 

Zhang Jixian

 

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