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Les os dela culture

2020-02-21 13:42:00 Source:La Chine au présent Auteur:MIAO QIAN
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résidence du missionnaire canadien James Mellon Menzies en Chine en 1921. Des années 1920 aux années 1930, il a vécu pendant près de 20 ans à Anyang, dans la province du Henan, et a collectionné des dizaines de milliers de fragments d’os oraculaires.

 

En 2016, la bibliothèque de l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni, a organisé une grande exposition d’écriture ancienne pour célébrer le 600e anniversaire de sa création. Un élément clé des pièces exposées comprenait 17 exemples de l’écriture ossécaille de Chine. Étonnamment, il a été permis aux visiteurs non seulement de voir les os oraculaires de près, mais de les prendre et les toucher, ce qui a remporté un succès incroyable. À vrai dire, il s’agissait d’une première mondiale : des répliques imprimées en 3D réalisées par l’archéologue britannique Dominic Powlesland avec un appareil de la Faculté de médecine clinique de l’Université de Cambridge.

 

Au cours de ces dernières années, Cambridge a réussi à numériser plus de 600 fragments d’os oraculaires. Désormais, dans la bibliothèque numérique de l’université, les internautes du monde entier peuvent examiner les collections dans les moindres détails.

 

Selon les statistiques recueillies par Song Zhenhao et Sun Yabing de l’Académie des sciences sociales de Chine (CASS), plus de 21 000 fragments d’os oraculaires provenant des ruines de Yinxu dans la province du Henan sont à l’heure actuelle dans les collections de 14 pays étrangers, dont 7 999 au Japon, 7 407 au Canada, 3 141 en Grande-Bretagne et 1 860 aux États-Unis.

 

En raison de facteurs culturels et techniques, certains musées, bibliothèques et institutions de pays étrangers qui les possèdent conservent des avantages dans les méthodes et technologies d’exposition, tandis que les institutions en Chine détiennent des avantages dans l’analyse de l’ossécaille.
 

 

Depuis 2015, les Bibliothèques de l’Université de Columbia (BUC) aux États-Unis coopèrent avec la bibliothèque de l’Université du Zhejiang en Chine pour numériser les 126 fragments d’os oraculaires de sa collection et en afficher les textures détaillées en 2D en utilisant la technologie d’imagerie réflexive par transformation.

 

Les gens peuvent télécharger des images 3D de l’ossécaille dans la bibliothèque en ligne des BUC et éditer les images numériques pour mettre en évidence les détails sous différents angles.

 

En plus des images 2D haute définition, la bibliothèque en ligne de l’Université de Cambridge propose également une image 3D d’un os oraculaire. Les scientifiques ont parfaitement combiné des images avec 1,3 million d’angles pour créer un modèle 3D. Les usagers en ligne peuvent clairement voir les caractères sur l’avers de l’os oraculaire, mais aussi ses marques de brûlure et de fissuration.
 

 

De telles images permettent de voir de plus près encore les fragments sans risquer d’endommager les originaux. Charles Aylmer, chef du département de chinois à la bibliothèque de l’Université de Cambridge, a exprimé l’espoir de voir la technologie de l’intelligence artificielle permettre un jour de combiner et de restaurer des fragments d’os oraculaires.

 

L’écriture ossécaille de Chine a mis du temps à se propager à l’étranger. Il y a environ 120 ans, après la découverte de l’ossécaille pour la première fois par des Chinois, de nombreux étrangers vivant en Chine à l’époque, qui connaissaient bien sa culture, ont réalisé la signification de ces fragments. Ils en ont recueilli un grand nombre par divers canaux, et beaucoup ont fini dans des musées étrangers. La plupart des étrangers qui les ont recueillis juste après la découverte étaient des missionnaires instruits, ainsi que quelques diplomates.

 

Les missionnaires les plus célèbres pour leur passion des os oraculaires en Chine sont le Britannique Samuel Couling et l’Américain Frank Chalfant. Ils ont commencé à les collectionner en 1903 et la plupart de leurs découvertes sont entrées dans la collection de la British Library, qui faisait partie du British Museum en 1911. On la connaît sous le nom de Collection Couling-Chalfant. D’autres os oraculaires de la collection Couling-Chalfant se trouvent également au National Museum of Scotland, au Carnegie Museum de Pittsburgh et au Field Museum of Natural History à Chicago.
 

 

Lionel Charles Hopkins, sinologue et diplomate britannique qui travaillait à Tianjin en tant qu’ambassadeur en chef à cette époque, s’intéressait lui aussi beaucoup aux os oraculaires. Il acheta plus de 900 pièces à Frank Chalfant et les envoya en Grande-Bretagne pour la recherche. Après la mort de L.C. Hopkins en 1952, sa collection a été donnée par sa famille à la Bibliothèque de l’Université de Cambridge, où elle est devenue célèbre sous le nom de Collection Hopkins.

 

James Mellon Menzies, un missionnaire canadien diplômé en génie civil de l’Université de Toronto, est un autre collectionneur notable d’os oraculaires. Il est arrivé à Anyang en 1910 et y a vécu pendant près de 20 ans, période pendant laquelle il a collectionné des dizaines de milliers de fragments. À l’approche de la guerre, certaines de ses précieuses collections sont restées en Chine et d’autres ont été acheminées au Canada. En 1960, la famille Menzies a fait don de ces os oraculaires au Musée royal de l’Ontario, devenant les pièces chinoises les plus importantes de sa collection. Ces os oraculaires sont devenus la Collection Menzies.

 

Plus d’un siècle après la découverte de l’écriture ossécaille, ces reliques exposées dans différentes institutions à travers le monde ont contribué à promouvoir la recherche en sinologie dans les pays occidentaux et à attirer des chercheurs d’horizons culturels différents pour étudier l’ossécaille avec des perspectives différentes.

 

MIAO QIAN est journaliste de China Pictorial.

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