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Nouvelle étape de l’ouverture au Forum de Boao

2018-05-02 14:40:00 Source:La Chine au présent Auteur:ZhANG HUI, membre de la rédaction
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Le 11 avril, le président chinois Xi Jinping participe à un échange avec

des représentants d’entrepreneurs chinois et étrangers lors du Forum de Boao.

« Tournés vers l’avenir, nous devons rester étroitement solidaires, coopérer dans un esprit gagnant-gagnant, suivre la voie de l’ouverture et de l’intégration, construire une économie mondiale ouverte, renforcer la coopération au sein du G20, de l’APEC et des autres instances multilatérales, promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements, préserver le système commercial multilatéral, œuvrer ensemble pour favoriser l’émergence de nouvelles technologies, de nouvelles industries, de nouvelles formes d’activités et de nouveaux modes de production, pour faire évoluer la mondialisation économique dans le sens d’une plus grande ouverture, inclusion et universalité, d’un plus grand équilibre et du principe gagnant-gagnant. » Le 10 avril, le président Xi Jinping a fait remarquer dans son discours-programme, prononcé lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence annuelle 2018 du Forum de Boao pour l’Asie (FBA), que la Chine continuera à élargir l’ouverture et à renforcer la coopération, qu’elle attachera une attention égale aux deux préceptes « introduire de l’étranger » et « sortir du pays », qu’elle adoptera des politiques adaptées pour promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements à un haut niveau, et qu’elle étudiera l’ouverture de ports de libre-échange en prenant en compte les spécificités chinoises. Dans ce but, Xi Jinping a annoncé les mesures suivantes : un grand assouplissement des restrictions d’accès au marché, la création d’un environnement plus attractif pour les investissements, le renforcement de la protection des droits de propriété intellectuelle et l’augmentation volontaire des importations.

Le discours du président Xi a suscité des réactions enthousiastes de la part des invités du FBA, qui estiment que les nouvelles mesures adoptées par la Chine ranimeraient la confiance quant à l’avenir de l’économie mondiale.

Le 11 avril 2018, des participants au Forum de Boao pour l’Asie 2018 sont

réunis pour une session parallèle sur le thème « La réforme des entreprises

d’État : l’intégration du marché et l’ouverture ».

Les nouvelles mesures renforcent la confiance du monde envers la Chine

Robert Koopman, économiste en chef de l’OMC, a confié que le discours du président Xi était très encourageant, car il a proclamé au monde que la Chine poursuivrait sa politique d’ouverture avec toute une série de nouvelles mesures. Il a noté par exemple : « la baisse des droits de douane sur l’importation des véhicules et une plus grande ouverture de certains secteurs sont une bonne nouvelle pour les pays membres de l’OMC. »

Emmanuel Bastide, PDG Asie de JCDecaux Group, qui a participé au FBA pour la quatrième fois, s’est dit aussi encouragé par le discours du président Xi. « Cela fait 15 ans que nous investissons en Chine, nous voyons bien les occasions d’affaires que l’approfondissement de la réforme et de l’ouverture en Chine offre aux entreprises étrangères. Nous sommes heureux d’apprendre les nouvelles mesures d’ouverture annoncées par le président Xi. Bien que cela ne concerne pas directement nos activités, nous y voyons un signe de l’orientation de ce pays, et nous pouvons nous développer plus tranquillement ici », a expliqué Emmanuel Bastide. JCDecaux Group, dont le siège se trouve en France, est la plus grande société de publicité extérieure au monde. Bastide a ajouté que l’année dernière son groupe avait participé en Chine à un appel d’offres public à la concurrence acharnée, dont les participants étaient pour la plupart des entreprises chinoises, mais sa société a réussi à remporter le marché. Cela montre qu’il existe en Chine un environnement sain pour une concurrence équitable.

La ministre autrichienne des Affaires étrangères Karin Kneissl a déclaré pour sa part qu’elle avait surtout été impressionnée par les propos de Xi Jinping concernant l’assouplissement des restrictions par rapport aux participations des capitaux étrangers dans plusieurs secteurs, notamment dans l’industrie automobile. « L’automobile est une industrie très importante en Europe, qui concerne plus de huit millions d’emplois. C’est pourquoi, nous espérons nous intégrer davantage dans l’industrie chinoise des véhicules à énergies nouvelles. Je suis sûre qu’avec ces nouveaux assouplissements, la Chine créera un environnement de concurrence équitable qui permettra à l’Europe et à la Chine de mener en commun davantage de recherches », a-t-elle dit.

Romano Prodi, l’ex-premier ministre italien et ancien président de la Commission européenne, a dit dans l’interview qu’il a accordée à La Chine au présent : « Le discours du président Xi fait preuve de bon sens et de sagesse. Les nouvelles mesures peuvent rendre la Chine plus ouverte et plus transparente. » Maintenant qu’il y a partout des « Made in China », on entend de temps à autre des critiques à l’égard des produits chinois, en particulier s’agissant de la protection de la propriété intellectuelle. « On entend ces plaintes dans le monde : les entreprises chinoises peuvent copier n’importe quel produit. Mais je suis sûr que les nouvelles mesures prises par la Chine dans le domaine de la protection des droits de propriété intellectuelle pourront détendre cette situation. » Et il a poursuvi : « En fait, de plus de plus d’entreprises chinoises s’intéressent à la protection de la propriété intellectuelle, car elles voient s’élever leurs capacités d’innovation. »

Quant aux mesures d’assouplissement des restrictions liées aux participations des capitaux étrangers, Prodi a souligné : « L’Europe investit en Chine depuis déjà très longtemps. On peut distinguer grosso modo deux raisons. La première, les entreprises européennes sont venues investir en Chine en raison de son bas prix de revient ; la seconde tient à l’immense marché chinois. Il est certain que ces nouvelles mesures d’assouplissement offriront aux entreprises européennes de nouvelles opportunités. »

En réponse à la question du journaliste de La Chine au présent, Gerry Grimstone, président de Standard Life, a dit : « Le discours du président Xi est plein d’assurance et de force, il a montré au monde que la direction chinoise sait faire preuve de discernement. En même temps, nous souhaitons aussi connaître le plus tôt possible les modalités d’application de ces importantes mesures. »

La mondialisation est une tendance irréversible

« Dans ce monde complexe et changeant, où va l’humanité ? Quel est l’avenir de l’Asie ? » Dans son discours, le président Xi a posé aux invités présents ces « questions essentielles de notre époque » dont dépend l’avenir du monde. Selon lui, la paix et le développement, l’ouverture et l’interconnexion, la réforme et l’innovation représentent la tendance générale du progrès de l’humanité. C’est pourquoi, il a insisté une fois de plus sur l’initiative de construire une communauté de destin pour l’humanité, ainsi que sur le courant irréversible de la mondialisation économique.

Dans l’interview qu’il a accordée à La Chine au présent, Bob Carr, l’ancien ministre australien des Affaires étrangères, a souligné que l’esprit du discours du président Xi contraste avec les politiques de l’administration de Donald Trump. « La Chine représente aujourd’hui la mondialisation marquée par l’ouverture et les bénéfices mutuels, tandis que l’administration Trump des États-Unis représente la fermeture et le protectionnisme. »

Gerry Grimstone, président de Standard Life, a ajouté : « Beaucoup pensent que la mondialisation n’a profité qu’aux élites de certains pays, alors que les gens ordinaires n’ont rien obtenu, et que certains ont même perdu leur travail. » Mais selon lui, il s’agit là d’une manifestation du populisme. Robert Koopman, économiste en chef de l’OMC, est du même avis : « Les décideurs dans beaucoup de pays ont négligé le fait, que la mondialisation a non seulement contribué à l’expansion du commerce, mais qu’elle a également entraîné une restructuration du système économique et une nouvelle répartition des secteurs industriels. » Il a ajouté : « Les résultats des recherches montrent aussi que seulement 15 à 20 % des pertes d’emplois dans l’industrie manufacturière sont dues à la mondialisation, et le reste est imputable à l’automatisation et aux préférences des consommateurs. » Il est donc tout à fait d’accord avec le point de vue du président Xi sur la nécessité de promouvoir la mondialisation économique.

Romano Prodi a aussi donné son point de vue sur la mondialisation : « La mondialisation a contribué dans son ensemble au progrès de l’humanité, mais nous devons la gérer efficacement pour préserver la sécurité économique du pays. » Il a souligné : « Nous devons avoir comme point de départ la protection des intérêts des peuples à long terme, mais nous ne devons absolument pas rompre le processus de la mondialisation, sinon, nous nous enfoncerons dans une situation très embarrassante. »

Ban Ki-moon, ancien secrétaire général de l’ONU et nouveau président du Conseil d’administration du FBA a dit lors du débat télévisé sur le thème « 40 ans de réforme et d’ouverture : la Chine et le monde » pour la conférence annuelle 2018 du FBA : « Le principal message transmis par le discours du président Xi est la construction d’une communauté de destin pour l’humanité afin de réaliser la prospérité commune et le développement commun. Je suis convaincu que cette proposition trouvera des échos chaleureux de la part de la communauté internationale. Dans ce monde, aucun pays ne peut exister et se développer tout seul, c’est la raison pour laquelle nous devons coexister et prospérer ensemble. »

Au cours de ce même débat, au sujet de la réussite de la Chine à trouver une voie de développement originale, une question a été posée : les Français sont-ils inquiets de voir la Chine devenir chaque jour plus puissante, une Chine qui a un régime différent du leur ? Jean-Pierre Raffarin, ex-premier ministre français, a alors fait remarquer : « La voie de la Chine est bien claire et prévisible. Nous comprenons les vœux de développement de la Chine et ses modalités de réalisation. La Chine veut suivre la voie du socialisme à la chinoise, et non le chemin emprunté par les États-Unis et l’Europe, nous devons respecter cela, c’est très important. » Raffarin a dit qu’en France certains pourraient avoir peur ou manifester des inquiétudes. Dans le passé, ils avaient eu peur des produits américains et japonais, et maintenant, c’est l’initiative « la Ceinture et la Route » de la Chine. Jean-Pierre Raffarin pense que cela montre surtout l’importance du dialogue, de la communication, des explications et des échanges, puisque tous les pays ont besoin de cette initiative de coopération gagnant-gagnant, favorable à la paix.

Ce que la Chine apporte au monde

Il y a cinq ans, le président Xi a avancé la proposition de construire ensemble « la Ceinture et la Route ». Maintenant, plus de 80 pays et organisations internationales ont conclu des accords de coopération avec la Chine à ce sujet. Dans son discours, le président Xi a indiqué qu’il s’agit d’une initiative chinoise, mais que les opportunités et les fruits qu’elle apporte sont à partager avec le monde entier. Il espère que les différentes parties œuvreront ensemble pour faire de cette initiative la plus large plate-forme de coopération internationale en phase avec la mondialisation économique, pour le plus grand bénéfice des différents peuples du monde.

Ban Ki-moon a fait remarquer : « ‘‘La Ceinture et la Route’’ constitue une excellente initiative, elle a reçu un large soutien de la communauté internationale. Elle est mutuellement bénéfique. Certains ont des doutes, estimant qu’elle profite surtout à la Chine. Je pense que ce point de vue est réducteur et qu’il ne permet pas d’apprécier comme il se doit la sincérité du gouvernement chinois. » Ban Ki-moon a souligné qu’il suffisait de voir les aides de la Chine à l’Afrique pour comprendre son sens des responsabilités en tant que grand pays. Selon lui, beaucoup de pays ont aidé l’Afrique sur les plans technique et financier, mais sans suite. « La Chine a apporté non seulement aux pays africains des capitaux et des technologies, mais encore des soutiens sur le plan humain. Beaucoup d’experts chinois sont allés en Afrique pour former les autochtones et leur transmettre leur savoir-faire. Les entreprises chinoises et leurs investissements ont créé beaucoup d’emplois pour les régions où elles se sont installées. Je pense que la Chine est sincère, et les peuples africains ont offert, en retour, une affection sincère au peuple chinois. »

Ban Ki-moon a souligné par ailleurs que la voie de développement suivie par la Chine peut être une source d’inspiration pour le monde. Son soutien et ses aides à un grand nombre de pays en développement, l’esprit de lutte du peuple chinois, la réussite de la Chine dans le développement économique et la lutte contre la pauvreté, ainsi que ses efforts pour faire face au changement climatique sont autant d’exemples qui viennent conforter ce point de vue.

Au cours des 40 ans de réforme et d’ouverture, la Chine a réussi à sortir de la pauvreté plus de 700 millions de personnes selon les critères en vigueur de l’ONU, soit plus de 70 % de la population mondiale parmi la plus démunie. « C’est grâce aux efforts de la Chine que l’objectif du Millénaire fixé par l’ONU concernant la lutte contre la pauvreté a été atteint. La Chine a joué un rôle exemplaire tout au long de la lutte pour réaliser le nouvel objectif de développement durable », a souligné Ban Ki-moon. Il s’agit maintenant pour la Chine de parachever avant 2020 l’édification intégrale de la société de moyenne aisance en remportant la lutte finale contre la pauvreté. Ce sera la nouvelle contribution de la Chine à la lutte mondiale contre la pauvreté, selon lui.

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