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La technologie au service de la sécurité alimentaire

2022-06-30 15:05:00 Source:La Chine au présent Auteur:Par GAO LI et CONG CHUNLONG
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Épandage de pesticides par drone dans un champ de blé du district de Yongnian, à Handan (Hebei), le 13 mai 

 

Le 22 mai, des visiteurs ont assisté au repiquage du riz de mer à la base de démonstration pour l’amélioration des cultures de riz de Shangma, dans le district de Chengyang à Qingdao (Shandong), dans le cadre de l’hommage rendu à l’académicien Yuan Longping, le « père du riz hybride ». Le centre de recherche et de développement du riz de mer de Qingdao a en effet fait du 22 mai la Fête du repiquage du riz de mer.
Le riz de mer a permis d’élargir considérablement la production céréalière en transformant 100 millions de mu de littoral stérile en champs fertiles, mettant les sciences et technologies au service de la sécurité alimentaire.
Le développement du riz de mer
En 2012, Yuan Longping a réuni une équipe à Qingdao et créé quatre ans plus tard le Centre de R&D sur le riz de mer. « En 2017, la base de Bainidi a été construite et des expériences de sélection de variétés ont été réalisées cette année-là, et quatre ont été sélectionnées avec un rendement de plus de 500 kg par mu, voire 620 kg pour l’une d’entre elles ». Dans son message du Nouvel An en 2018, le président chinois Xi Jinping a évoqué le rendement du riz de mer. Un encouragement de taille pour toute l’équipe, précise Wan Jili, une responsable du centre.
En 2017, Yuan Longping a exprimé le désir de transformer 100 millions de mu de terres salines-alcalines et commencé à produire du riz de mer en 2019. Le centre est devenu une base de démonstration pilote pour l’agriculture intelligente 5G dans le Shandong. Mme Wan remarque que l’équipe avait mis en place dix bases de démonstration à travers le pays et quatre à l’étranger. Et de souligner le succès de l’initiative à Dubaï, une première mondiale dans un désert tropical. La différence de température entre le jour et la nuit dans le désert de Dubaï est de 30 degrés, l’humidité est inférieure à 20 %, la teneur en matière organique du sol dans le désert est faible et l’eau de mer est à 7,5 mètres de profondeur. « Il est très difficile de réussir à planter du riz de mer dans des conditions environnementales aussi difficiles, mais l’une des variétés obtient un rendement de plus de 500 kg par mu. »
Fin 2021 le riz de mer occupait en Chine une superficie de 600 000 mu et cette année, elle devrait atteindre un million dans sept ou huit provinces, dont le Shandong, le Heilongjiang et le Liaoning. 
 

Système d’irrigation de solution nutritive dans une serre du Centre de démonstration de l’agriculture moderne, à Yangzhou (Jiangsu), le 11 octobre 2019


La technologie au secours de l’agriculture moderne
Toujours dans le Shandong, une grande province agricole, les gros céréaliers de Laizhou ont considérablement amélioré les rendements grâce à la mécanisation.
« L’installation du système de navigation par satellites Beidou est comme un œil dans le ciel pour les machines agricoles. Après avoir procédé au réglage de la largeur de travail et de l’espacement des rangées sur l’écran tactile de la cabine, le tracteur se déplace automatiquement en ligne droite et la marge d’erreur par kilomètre ne dépasse pas 2 centimètres. Notre charge de travail a été réduite de près de moitié et nous avons vraiment réalisé l’automatisation de l’agriculture dont rêvaient nos ancêtres », note Tao Qiping, président de la Coopérative professionnelle de machines agricoles Jianzeng. Les zones rurales de Laizhou sont dotées de nombreux terminaux intelligents d’exploitation de machines agricoles. La combinaison des technologies de l’information et de l’agriculture a apporté de profonds changements à la production, à l’exploitation et à la gestion, et donné des ailes à l’agriculture moderne.
« Après avoir conduit un tracteur pendant tant d’années, j’ai soudainement compris que j’allais être au chômage », remarque Tao Qiping, qui travaille dans l’agriculture depuis 10 ans. Il y a trois ans, il a commencé à installer Beidou sur diverses machines agricoles. Ces dernières années, le système a été continuellement mis à jour. La vitesse de déplacement d’origine n’était que de 8 km/h, contre 15 actuellement, un progrès considérable : il explique que les machines agricoles intelligentes ont des composants intelligents, comme des caméras haute définition, des systèmes d’exploitation et de contrôle dotés de l’intelligence artificielle et de capteurs. On peut ainsi détecter en temps réel si des parcelles n’ont pas été ensemencées, et si cela se produit, une alerte est automatiquement envoyée.
Une fois ce travail terminé, il faut aussi procéder à la lutte contre les parasites. Avec la pulvérisation manuelle traditionnelle, on ne pouvait traiter que 5 mu par jour, contre un millier avec un drone aujourd’hui. Ces drones phytosanitaires se répandent progressivement dans tout le pays, et ils peuvent non seulement fertiliser et pulvériser des pesticides, mais aussi diffuser en direct l’ensemencement du riz.
Dans toutes les régions du pays, l’intégration en profondeur des machines agricoles, de l’agronomie et des technologies de l’information a fourni un soutien irremplaçable.
La technologie dans les céréales
Au cours de la décennie écoulée, grâce à des mesures stratégiques dans l’agriculture, des projets scientifiques et technologiques nationaux ont été élaborés pour améliorer la fertilité des sols et augmenter la superficie effectivement cultivée en développant l’agriculture dite stéréoscopique pour les terres et l’agriculture marine pour l’alimentation. En 2021, quelque 6 millions de mu de terres salines et alcalines ont été transformées, et de nouvelles technologies agricoles économes en eau ont été expérimentées et promues sur plus de 100 millions de mu dans des zones arides et semi-arides. Dans le même temps, la R&D dans les moissonneuses-batteuses intelligentes pour le riz et le blé contribue à la production agricole. Les statistiques montrent que le taux de contribution des progrès dans les sciences et technologies en Chine est passé de 53,5 % en 2012 à 60,7 % en 2020, et devrait atteindre 64 % en 2025.
Les progrès sont indissociables de l’apport du personnel scientifique et technologique. Au cours de ces dix dernières années, la Chine a mis en place un total de 37 600 projets scientifiques et technologiques de toutes sortes et à divers échelons dans les spécialités agricoles des zones pauvres. La Chine a investi plus de 20 milliards de yuans, sélectionné 289 800 personnels scientifiques et technologiques, formé 77 000 jumelages pour l’assistance technologique, et établi 1 290 plateformes d’innovation et d’entrepreneuriat. Plus de 50 000 technologies avancées et applicables ont été développées, qui profitent à la production agricole et aux revenus des agriculteurs.
La Chine a également aidé les pays en développement à améliorer la production agricole grâce à la coopération technique et à la formation du personnel. Depuis la création officielle du Fonds d’affectation spéciale Chine-FAO pour la coopération Sud-Sud en 2009, plus de 250 techniciens agricoles chinois ont été envoyés dans des pays en développement pour dispenser des cours sur le terrain, et partager connaissances, technologies et expériences. On compte 1 300 initiatives de ce type qui ont directement bénéficié à plus de 100 000 personnes.
« La Chine a bien géré ses propres stocks de céréales, ce qui garantit non seulement l’approvisionnement en alimentation des Chinois, mais contribue également à la sécurité alimentaire des peuples du monde », a remarqué Agnes Kalibata, l’envoyée spéciale des Nations Unies pour le Sommet sur les systèmes alimentaires.


*GAO LI et CONG CHUNLONG sont des journalistes spécialisés dans les questions agricoles.

 

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