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L’étoffe d’un grand parti politique

2022-01-05 14:04:00 Source:La Chine au présent Auteur:PIYUSH SHARMA
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Une villageoise arrange des vêtements brodés dans le village miao de Xinren à Qianxi (Guizhou), le11 novembre 2021.
 

Il est difficile d’imaginer la Chine d’il y a 40 ans quand on voit ce qu’elle est aujourd’hui. Le pays a parcouru un long chemin et il a réussi à éradiquer la pauvreté sur son territoire. Sa croissance annuelle a non seulement été soutenue, mais elle a aussi été multipliée comme par magie au cours de la dernière décennie. La Chine est devenue une puissance pour le monde entier et laisse une impression durable sur le globe. Tout ce mérite revient au seul Parti communiste chinois (PCC).

 

Le PCC a été fondé en juillet 1921. Il a connu des débuts modestes avec une fréquentation très modérée dans un immeuble de Shanghai, mais il possède aujourd’hui une histoire forte d’un siècle, dont la nation et le peuple chinois sont très fiers. Cela vaut la peine d’examiner en profondeur ce qui fait du PCC un grand parti politique.

 

La fin de la pauvreté

 

Sous la direction du PCC, plus de 770 millions de Chinois sont sortis de la pauvreté depuis la réforme et l’ouverture à la fin des années 1970. Ce ne fut pas une tâche facile, et il a fallu des décennies à la Chine pour l’accomplir. Selon les normes internationales de lutte contre la pauvreté de la Banque mondiale, la population chinoise sortie de la pauvreté a représenté plus de 70 % du total mondial au cours de la même période. La Chine a ainsi atteint le premier objectif de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable avec dix ans d’avance, apportant d’importantes contributions à la réduction de la pauvreté et au développement dans le monde. Tout en s’engageant à éradiquer sa propre pauvreté, la Chine a participé activement à la coopération internationale sur la réduction de la pauvreté et a soutenu d’autres pays en développement dans ce combat. Par exemple, la Chine a aidé des pays africains à construire des infrastructures de conservation de l’eau, des écoles professionnelles et techniques, des logements subventionnés par le gouvernement et d’autres installations, elle a mis en place des zones de démonstration pour la coopération agricole et réalisé d’autres projets de coopération.

 

L’un des plus grands compliments envers cet effort provient de l’ancien président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. « Ceci [les efforts de réduction de pauvreté de la Chine] est l’une des grandes histoires de l’Histoire de l’humanité », a-t-il déclaré aux journalistes au début des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international le 13 octobre 2017.

 

Le PCC planifie non seulement pour aujourd’hui, mais aussi pour les années à venir. Ce que vous faites maintenant détermine votre futur. Les dirigeants du PCC ont présenté un plan de travail pour les cinq prochaines années et un plan pour les prochaines décennies. Au cours de cette période, 2020 (un cap déjà passé), 2035 et 2050 servent de jalons. Le PCC a atteint l’objectif de construire une société modérément prospère à tous égards et vise à faire de la Chine un grand pays socialiste moderne qui soit prospère, fort, démocratique, culturellement avancé, harmonieux et beau d’ici 2050. Ces orientations sont en grande partie conformes à celles des précédents congrès nationaux du PCC, qui faisaient souvent référence au centenaire du PCC en 2021 et à celui de la République populaire de Chine en 2049. Cependant, l’objectif intermédiaire de 2035 – qui envisage la « réalisation fondamentale de la modernisation socialiste » – est une innovation visant à décomposer la vision abstraite des deux objectifs des centenaires en un plan de travail plus concret et réalisable.
 
 

 

La force de l’enseignement

 

Le PCC ayant largement résolu le problème de la production sociale arriérée qui prévalait à l’ère de la réforme, le nouveau défi se trouvait entre, d’une part, le développement déséquilibré et inadéquat, et d’autre part, l’aspiration toujours croissante de la population à une vie meilleure. La nouvelle orientation implique que la seule croissance économique n’est plus la solution : ce n’est que par le développement humain et équilibré, et par un progrès social global conçu et coordonné par la direction du Parti que le problème peut être résolu.

 

Le PCC attache une grande importance à l’enseignement. Celui-ci est l’objectif clé de tout pays qui vise la croissance. La population instruite est une ressource et elle a un effet boule de neige sur l’économie, l’enseignement amenant dans son sillage la prospérité pour le peuple et la liberté économique pour les défavorisés. L’année 2019 a marqué le 70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine. Malgré des rebondissements, la Chine nouvelle a mis en place l’un des plus grands systèmes d’enseignement supérieur au monde. Par exemple, les universités et collèges chinois ont accueilli le plus grand nombre d’étudiants de premier cycle dans le monde, avec plus de 30 millions d’étudiants sur les campus.

 

Il est intéressant de noter que le taux brut de scolarisation de la Chine dans l’enseignement supérieur avait déjà atteint, en 2020, 54,4 % des personnes de 18 ans. Cette donnée indique que le système d’enseignement supérieur en Chine pourrait bientôt offrir un accès quasi universel aux aspirants-étudiants, selon la définition du sociologue américain Martin Trow. Le pays avait également produit et formé plus de 60 000 doctorants la même année. Ce nombre peut surprendre, car il est encore plus élevé que celui des universités des États-Unis, du Royaume-Uni ou de pays comme la Suisse qui comptent un nombre très élevé de titulaires de doctorat.

 

Si nous allons plus loin dans l’analyse, le statut de presque toutes les universités chinoises a été en progression constante dans les grands classements mondiaux des universités depuis le début du XXIe siècle, et cette tendance se poursuivra certainement dans les années à venir. Par exemple, dans le classement mondial des universités 2020 par le Times Higher Education, l’Université Tsinghua, l’Université de Beijing et l’Université des sciences et technologies de Chine figurent parmi les 100 meilleures. Quatre autres universités chinoises apparaissent dans les 200 premières.

 

Voici quelques-unes des raisons de cette formidable croissance du secteur de l’enseignement. Premièrement, le gouvernement central chinois, les autorités locales, les établissements d’enseignement supérieur et les dispositions en matière de gouvernance et de gestion au sein de tous les établissements d’enseignement supérieur fonctionnent de manière cohérente pour mettre en œuvre le meilleur enseignement pour les étudiants. Deuxièmement, la Chine a développé des programmes au niveau national pour tous les étudiants de premier cycle. Troisièmement, la Chine a été en mesure de financer et d’administrer environ les 10 % d’universités ayant la meilleure intensité de recherche. Enfin, le PCC attache une grande importance aux aspects pratiques et utilitaires de l’enseignement supérieur, ce qui est remarquable par rapport à de nombreux pays occidentaux. Par exemple, les statistiques nationales montrent qu’en 2018, les étudiants de premier cycle les plus nombreux étaient ceux de l’ingénierie (33,4 %), suivis de ceux de l’administration et de la gestion (18,1 %).

 

Les autres pays en développement ont sous leurs yeux un modèle et un guide à suivre, étape par étape, car la Chine a incontestablement fait les bons choix et a été capable de se réinventer totalement, passant en quelques décennies d’un État en famine à une nation prospère et riche, un point de repère sur la carte du monde.

*PIYUSH SHARMA est analyste senior des médias et collabore avec des médias indiens depuis plus de 13 ans.

 

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