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Liu Guijin reçoit la Médaille du 1er juillet pour son action en Afrique

2021-07-29 17:57:00 Source:La Chine au présent Auteur:WANG TIAN
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Liu Guijin

 

Le 29 juin, la cérémonie de remise des Médailles du 1er juillet s’est déroulée au Grand Palais du Peuple à Beijing. Liu Guijin, premier représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines et ancien ambassadeur de Chine en Afrique du Sud, en a été l’un des récipiendaires.

 

M. Liu reste plein d’énergie malgré ses 76 ans. Il a consacré toute sa vie à la diplomatie avec l’Afrique, creusant un sillon pendant près de 40 ans et œuvrant avec détermination à son poste. Il avait plus de 60 ans quand il a assumé les fonctions de premier représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines, et à plus de 70 ans, il se montre toujours aussi dynamique pour travailler à l’approfondissement de la coopération sino-africaine. « La première fois que j’ai mis le pied en Afrique, je suis tombé amoureux de cette terre fertile », a-t-il déclaré avec fierté dans une interview.

 

La politique étrangère chinoise reconnue en Afrique

 

M. Liu a été un intervenant, un témoin et un promoteur indispensable de l’approfondissement de l’amitié sino-africaine et du développement des relations sino-africaines. Il a activement travaillé à la mise en place du mécanisme du Forum de coopération Chine-Afrique, défendant fermement les intérêts de la Chine en Afrique ainsi que l’image internationale de son pays.

 

Les statistiques montrent que depuis la création du Forum de coopération Chine-Afrique en 2000, la coopération économique et commerciale sino-africaine a progressé à pas de géant. Des progrès significatifs ont été réalisés dans les échanges et la coopération entre la Chine et l’Afrique, notamment dans les domaines de la politique, de l’économie, du commerce, de la culture, de l’éducation, des sciences et technologies, et de la protection de l’environnement. Le volume du commerce bilatéral et les investissements de la Chine en Afrique ont tous deux considérablement augmenté. En 2000, les investissements de la Chine en Afrique n’étaient que de quelques dizaines de millions de dollars et le volume du commerce bilatéral de 10,6 milliards de dollars. En 2010, ces montants atteignaient respectivement plus de 10 milliards de dollars et 124 milliards de dollars.

 

L’établissment des relations sino-africaines n’est pas réalisé du jour au lendemain. M. Liu a raconté que dans les années 1970, lorsque des Chinois en costume et chaussures en cuir marchaient dans les rues d’Afrique, les habitants locaux les prenaient pour des Japonais. À cette époque, peu de gens pensaient que les Chinois pouvaient aussi aller à l’étranger. Au cours des quelques années passées au poste d’ambassadeur de Chine en Afrique du Sud, M. Liu a constaté un revirement progressif. À présent, les sites touristiques et les panneaux de signalisation en Afrique du Sud sont écrits en chinois et en anglais. Et quand les touristes japonais se rendent en Afrique du Sud, les habitants commencent à les prendre pour des Chinois.

 

M. Liu a pris ses fonctions d’ambassadeur de Chine en Afrique du Sud en 2001. En plus d’une section consulaire à l’ambassade à Pretoria, composée de quatre ou cinq membres du personnel, la Chine compte trois consulats généraux dans ce pays : à Johannesburg, au Cap et à Durban. Chaque consulat possède un effectif d’une dizaine de personnes. De plus, la section consulaire de l’ambassade délivre chaque année un grand nombre de visas permettant aux Sud-Africains de faire des affaires et du tourisme en Chine.

 

M. Liu a souligné que les ambassades de Chine ont une caractéristique qui mérite d’être mentionnée : la Chine n’adopte pas la pratique des ambassades stationnées dans un grand pays qui font aussi office d’ambassades pour les petits pays. « Cela reflète également notre principe diplomatique : tous les pays, grands ou petits, riches ou pauvres, forts ou faibles, sont égaux. Par conséquent, la Chine a une ambassade et un ambassadeur dans chaque pays avec lequel elle entretient des relations diplomatiques. »

 

Pionnier dans les affaires africaines

 

En 2007, le Darfour est devenu un point chaud international. Le 10 mai de la même année, M. Liu, 62 ans, est devenu le premier représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines.

 

À cette époque, M. Liu venait de quitter ses fonctions d’ambassadeur en Afrique du Sud. Dès lors, il s’est vu confier deux missions, à savoir assumer une fonction d’arbitrage pour mettre fin à la guerre au Soudan, et permettre au monde extérieur de comprendre la position de la Chine et de réduire la pression extérieure sur elle.

 

En février de l’année suivante, M. Liu a rencontré des représentants du gouvernement soudanais, les représentants spéciaux de l’Union africaine et des Nations Unies pour le Darfour, et l’envoyé spécial du président américain pour le Soudan. Dans le même temps, il a également effectué une visite spéciale à Nyala, la capitale du Darfour du Sud, pour s’entretenir avec les représentants des réfugiés dans les principaux camps de réfugiés locaux. Ces actions ont suscité une grande attention de la part des médias occidentaux, ceux-ci avançant que si la Chine jouait son rôle, c’était le résultat de la pression occidentale. Face aux doutes internationaux, M. Liu a rétabli les faits dans ses interviews. « Ce que nous recherchons, ce n’est pas pour faire baisser la pression venant du Congrès américain ou des médias. Ce que nous recherchons, c’est une solution réelle au problème, c’est aider réellement le Soudan à mettre fin au chaos et à la guerre, à parvenir à la paix et au développement. »

 

Au cours de son mandat, la politique étrangère de la Chine a été largement saluée par les pays africains, ce qui l’a beaucoup ému. M. Liu pense que cela est dû au principe de non-ingérence de la Chine dans les affaires intérieures des autres pays et au fait que la Chine ne recherche pas d’avantages géopolitiques comme d’autres pays.

 

Au début de ce siècle, le commerce sino-africain s’est développé rapidement. Il a fallu 20 ans pour que le volume des échanges passe de 1 milliard à 10 milliards de dollars, mais il n’a fallu que 12 ans pour passer de 10,8 milliards de dollars en 2000 à 160 milliards de dollars en 2011. Le commerce mondial a subi un coup dur avec le COVID-19, mais l’économie de Chine et d’Afrique et le commerce sino-africain ont affiché une forte résistance face aux pressions. Les statistiques montrent que le commerce bilatéral au cours des 11 premiers mois de 2020 n’a baissé que de 10,6 % et que les investissements directs de la Chine en Afrique de janvier à octobre étaient essentiellement au même niveau qu’au cours de la même période de 2019.

 

« Les journalistes occidentaux me demandent souvent le secret du maintien d’une si bonne relation sino-africaine. Je pense que c’est principalement parce que la Chine a toujours adhéré au principe d’égalité et de bénéfice mutuel dans sa politique africaine. C’est une grande différence entre les relations sino-africaines et les relations entre l’Occident et l’Afrique. La Chine n’impose jamais sa propre idéologie, ses pratiques et son modèle de développement aux autres pays, quelle que soit leur taille, mais les traite sur un pied d’égalité. La coopération sino-africaine s’effectue également dans un cadre gagnant- gagnant », a-t-il souligné.

 

L’ambassadeur Liu Guijin poursuivra son travail en première ligne avec l’Afrique, racontant au monde l’histoire de l’amitié sino-africaine. « Le destin de la Chine et celui de l’Afrique sont étroitement liés au destin du monde. De mon vivant, je parlerai au peuple chinois, aux peuples africains et aux autres peuples du monde, autant que possible dans un langage qu’ils puissent comprendre, afin d’apporter un peu de force supplémentaire pour faire progresser l’amitié et la coopération entre la Chine et l’Afrique. »

 

*WANG TIAN est journaliste à chengdu.cn.

 

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