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Le développement réussi de Dalishu

2019-10-12 10:43:00 Source:La Chine au présent Auteur:MA LI
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Le village de Dalishu au petit matin

 

La quinzième période solaire de la « rosée blanche » vient de prendre fin (mi-septembre). À l’aube, les rayons du soleil ondulent sur la rivière qui traverse le village « aux grands poiriers » : Dalishu. La rivière scintille de mille feux et la matinée est fraîche et agréable.

 

À 6 h 30, le village de Dalishu, traversé par la route de Fengshan, aux environs de la ville de Fengcheng (province du Liaoning), s’éveille. Mme Wang Shulan, qui tient une distillerie sur les berges de la rivière, est déjà au travail. Elle a commencé à vendre aux visiteurs des petites jarres de son shaojiu (eau-de-vie), qu’elle fait elle-même. Les rayons du soleil illuminent son visage.

 

De l’autre côté de la rivière, Che Shili et son épouse, gérants d’un petit hôtel, se sont également levés tôt et accueillent leurs clients dans la convivialité. En plus de leur activité hôtelière, ils parviennent chaque année à vendre plus de 100 000 marinières, en taille unique pour convenir à toutes les morphologies. Voilà pourquoi les époux sont très occupés, dès le matin.

 

Depuis plus d’une décennie, le village de Dalishu bouillonne d’activité et le quotidien des villageois s’est grandement amélioré.
 

 

Une meilleure qualité de vie pour les villageois

 

à Dalishu, la seule évocation du nom du secrétaire du Parti Mao Fengmei provoque une vive émotion chez les habitants. Tout le monde s’accorde à dire que si le secrétaire Mao n’avait pas été là, le village n’aurait pas pu se développer autant qu’il ne l’est aujourd’hui. Près du village, de grands caractères chinois peints en rouge trônent majestueusement sur le flanc du mont Huaguo. Le caractère « 干 » qui signifie « travailler dur », est la devise du village depuis 30 ans, moment où Mao Fengmei a entrepris d’aider les villageois à transformer cette région pauvre en un havre de paix prospère.

 

Lorsqu’il est devenu secrétaire de Dalishu en 1980, Mao Fengmei avait 30 ans. Le jour de sa prise de fonction, il s’est juré de sortir le village de la misère et de le guider vers l’opulence, pour permettre aux villageois de connaître les mêmes « beaux jours » que les citadins. Durant les années 1980-1990, il a incité les habitants à ouvrir des auberges, à construire un marché, et n’a eu de cesse de développer l’économie. Son esprit agile, sa compréhension du monde des affaires et son engagement écologique ont conduit le village à favoriser l’essor du tourisme rural. Il s’est attelé avec dévouement à cette tâche pendant de nombreuses années, afin de développer le village sur tous les plans : agriculture, artisanat, commerce et tourisme. Auparavant, le village de Dalishu manquait de tout, notamment de nourriture et de vêtements chauds. Mais il s’est progressivement transformé pour devenir une nouvelle zone rurale « modèle » du Liaoning, où la vie est prospère, les comportements civilisés, le village propre et ordonné, sous la supervision de la démocratie socialiste.

 

En 2014, le village s’est classé au 58e rang des villages qui produisent le plus dans le pays, et est devenu un modèle du développement économique des zones rurales pour toute la province, et même pour le pays tout entier.

 

Mais le 26 octobre de la même année, Mao Fengmei est décédé à l’âge de 65 ans.

 

Aujourd’hui, sur le mont Huaguo, il suffit d’écouter les villageois pour comprendre qu’ils continuent de porter une véritable affection à Mao Fengmei. Ils lui sont reconnaissants de les avoir guidés, malgré les épreuves, dans la plantation de ce beau verger de 10 000 mu (1 ha=15 mu). Pour Mao Fengmei, hommes, femmes, jeunes et plus âgés devaient se battre ensemble et retrousser leurs manches, jour après jour, années après années, pour affronter de grandes batailles, et faire du mont Huaguo ce qu’il est devenu aujourd’hui. Personne ne se souvient avec exactitude combien de temps et d’efforts il a fallu aux villageois de Dalishu pour arriver à ce résultat.

 

Pour tenir ses promesses, Mao Fengmei a dû être très pragmatique. Aujourd’hui, le village de Dalishu et ses environs sont beaux, son économie prospère, les habitants vivent dans des maisons en dur et parviennent à faire des économies. Le vœu le plus cher du vieux secrétaire est donc devenu réalité.
 

 

Un bonheur mérité

 

Wang Shulan, 69 ans, tient une petite distillerie dans le village et vend sa propre production de shaojiu. Elle peut en tirer jusqu’à 50 000 yuans par an.

 

« Au village, grâce à un environnement propice au commerce, on peut tous gagner de l’argent, et cela, c’est grâce à notre ancien secrétaire Mao. »

 

À la fin des années 1970, un vent d’ouverture et de réformes économiques a soufflé sur toute la Chine. L’esprit vif de Mao Fengmei a compris l’importance d’entreprendre, pour que chaque foyer de son village puisse au moins gagner jusqu’à 10 000 yuans. Après avoir été élu secrétaire du Parti en 1980, Mao Fengmei s’est fixé l’objectif de sortir le village de la pauvreté et de développer l’économie. « À cette époque, de nombreux migrants affluaient dans la ville de Fengcheng, ce qui a causé un problème de logement. Alors le secrétaire Mao nous a encouragés à ouvrir des hôtels. » Wang Shulan se souvient très bien de ce jour de 1984, où elle a commencé, avec quatre autres personnes du village, une formation en hôtellerie.

 

À ce moment-là, alors que leur enfant était encore petit, le mari de Wang Shulan est tombé gravement malade. Avec les frais d’hospitalisation, leur vie est devenue de plus en difficile. « Une année, juste avant la fête du printemps, mon époux venait de rentrer de l’hôpital. Mais nous n’avions plus un sous en poche. Lorsque le secrétaire Mao l’a appris, il nous a donné 500 yuans de sa poche, permettant à notre famille de passer un Nouvel An chinois agréable et d’acheter des semences et des engrais pour les semis de printemps. » Wang Shulan raconte qu’au moment où elle a reçu l’argent des mains du secrétaire Mao, elle a fondu en larmes. « Durant ces années-là, je n’aurais pas pu vivre sans l’aide et le soutien du secrétaire Mao. »

 

Afin de permettre à la famille de Wang Shulan de mener une vie stable, Mao Fengmei a proposé à ce dernier de travailler comme comptable pour la nouvelle usine d’asphalte qui venait de s’installer. « D’abord, c’était un emploi plutôt bien payé, puis son implantation dans le village me permettait de rester près de ma famille et de prendre soin d’eux. » Wang Shulan y a travaillé pendant de nombreuses années jusqu’à ce qu’elle prenne sa retraite, à 65 ans. « À cette époque, le secrétaire Mao aidait les familles les plus pauvres du village. À Dalishu, le secrétaire Mao était comme l’un des nôtres », raconte Mme Wang.

 

Après sa retraite, Wang Shulan a souhaité continuer de travailler. Comme elle se sentait toujours en bonne condition physique, elle a commencé à distiller et à vendre de l’alcool. « L’ancien secrétaire, de son vivant, a toujours encouragé l’entreprenariat. Alors si je peux toujours le faire, je préfère subvenir à mes besoins moi-même, et ne pas être un poids pour le village et la société. C’est ce que préconisait l’ancien secrétaire avant sa mort. Le dur labeur passe avant tout. » Par conséquent, après avoir pris sa retraite, Wang Shulan a choisi de trouver une nouvelle activité, et de donner un bon exemple aux jeunes du village.
 

 

Des habitants fiers de leur village

 

Il y a plus de dix ans, le villageois Che Shili a été condamné à 14 ans de prison pour avoir entraîné la mort d’un tiers en état d’ivresse. Durant ses années de prison, Che Shili, en colère contre lui-même, a pensé au suicide. Après avoir entendu parler de cette histoire, Mao Fengmei est venu le voir au centre de détention. « Le secrétaire m’a dit : “ Mon fils, comporte-toi de façon exemplaire. Peu importe ce qu’il s’est passé auparavant, tu seras toujours chez toi au village de Dalishu.” » Che Shili affirme que la phrase de l’ancien secrétaire est restée gravée dans son cœur.

 

À sa sortie de prison, Che Shili avait 37 ans. Afin de lui redonner confiance en lui, Mao Fengmei s’est démené pour l’aider à trouver un emploi en tant qu’ouvrier. Che Shili n’a pas déçu les espérances de l’ancien secrétaire. Avec l’aide d’autres villageois, il s’est lancé dans la vente de brochettes grillées, activité en plein essor à cette époque. Plus tard, il a ouvert un hôtel familial, s’est marié et a eu un garçon et une fille. Il est désormais considéré comme un entrepreneur exemplaire dans tout le village.

 

« Regardez, ici, j’imprime le caractère ‘‘干’’ sur la marinière. Cela se vend comme des petits pains auprès des touristes. Ce vêtement reflète non seulement la devise du village, mais également l’esprit d’entreprise. Cela incite tous les visiteurs à faire de même. » Che Shili explique que sa famille vit de son petit hôtel et des petits produits qu’il vend. Il peut sans problème gagner 500 000 à 600 000 yuans par an. « Autrefois, à cause de la pauvreté, j’avais honte de dire que j’étais originaire du village de Dalishu. Mais maintenant que la vie est prospère, peu importe où nous allons, nous disons fièrement que nous sommes du village de Dalishu. »

 

C’est en automne, que le village de Dalishu est le plus beau : le verger de plus de 20 000 mu déborde de fruits. Les visiteurs et les villageois peuvent donc les déguster, fraîchement cueillis, tout en profitant du magnifique paysage.

 

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