Des débuts tout en splendeur

XING WEN

La cérémonie d’ouverture des JO 2008 a été pour la Chine une occasion unique de communiquer sa joie, ses rêves et sa fière histoire au reste du monde.


UN bon début, c’est déjà la moitié de la tâche qui est accomplie! C’est en ces termes qu’on pourrait qualifier la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Beijing 2008.
Le soir du 8 août, au Stade national (Nid d’oiseau), des milliers d’artistes ont émerveillé un public de 91 000 spectateurs avec les faits saillants de l’histoire éclatante et de la culture splendide de la Chine.
Au début de la soirée, 2 008 batteurs ont d’abord souhaité la bienvenue à l’assistance avec un énoncé de Confucius : « Les amis sont venus de loin, comme nous sommes heureux! » Des éléments typiquement chinois comme celui-là sont apparus tout au long du spectacle, alors qu’une énorme peinture sur rouleau s’est déroulée sur le sol du stade. Des projections de peintures de montagnes, de poteries et de bronzes venaient se dissoudre dans un lavis, alors qu’un groupe d’artistes, vêtus de noir pour représenter l’encre sur le papier, effectuaient des mouvements sur ce rouleau géant. La cérémonie a su associer les plus récentes technologies de pointe et des images puissantes tirées de la mythologie, de l’histoire et de la civilisation chinoises, allant des anciens caractères chinois et des peintures à l’encre de Chine jusqu’aux claviers d’ordinateur et aux astronautes.
Un extrait des Entretiens de Confucius a été scandé par 3 000 interprètes qui représentaient ses disciples : « Tous les hommes sous le Ciel sont des frères. » Parallèlement, 897 figurants personnifiant des caractères chinois ont formé des mots dans l’enceinte du stade, créant finalement le caractère chinois « He » qui représente l’harmonie et la paix.
Pour donner vie à toutes ces scènes, le directeur artistique Zhang Yimou a eu recours aux services de 14 000 artistes. « C’est la première fois que je dirige une équipe aussi gigantesque, avec autant d’artistes, de personnels et de volontaires, a déclaré le directeur Zhang. Vous ne pourrez probablement pas voir clairement leur visage dans un si grand stade, mais je sais à quel point chacun d’eux a travaillé dur pour se préparer à la représentation de ce soir. »
Tout au long de la cérémonie, des feux d’artifice époustouflants ont été tirés à divers endroits de la capitale. Ils servaient à représenter l’un des thèmes principaux de cette cérémonie : les quatre grandes inventions de la Chine ancienne. En effet, chacune des quatre a fait son apparition au cours du spectacle : la poudre à canon, le papier, les caractères mobiles d’imprimerie et le compas.
Délaissant le calme du papier et de la peinture, la cérémonie est ensuite passée à la description de la route de la Soie, ce témoin des premiers liens de la Chine avec le monde occidental.
L’histoire s’est enchaînée avec le passage à l’âge moderne, alors que le pianiste chinois Lang Lang a transporté les spectateurs dans un monde de fantaisie. Un globe terrestre de 18 m de diamètre et comportant neuf anneaux a été l’une des pièces centrales de cette scène. Debout au sommet de cet énorme globe, le Chinois Liu Huan et la Britannique Sarah Brightman ont alors interprété la chanson Toi et moi, l’hymne des Jeux olympiques 2008. Ce fut sans conteste l’un des clous de la soirée.
Ce calme intermède a ensuite cédé la place à une démonstration vigoureuse de taï chi, au cours de laquelle 2 008 adeptes de cette discipline ont formé un cercle autour de la scène pour exécuter des mouvements bien coordonnés.
Le spectacle a su associer le riche passé de la Chine avec un spectacle moderne, réussissant à évoquer à plusieurs reprises l’histoire de la Chine, sans avoir recours à des clichés.
Étaient présents à la cérémonie, à côté des hauts dirigeants chinois, plus de 80 chefs d’État et autres dignitaires étrangers, dont le président George W. Bush des États-Unis, le premier ministre russe Vladimir Putin et le président honoraire du CIO Juan Antonio Samaranch.
Quand le défilé des délégations a commencé, le Nid d’oiseau a été transformé en une mer de joie et d’extase par l’enthousiasme de la foule présente. En tant que délégation du pays hôte, la délégation chinoise a fermé le défilé sous des acclamations nourries. Le groupe de 639 athlètes était dirigé par le basketteur vedette Yao Ming. Son visage montrait à quel point il était fier de porter le drapeau.
L’apogée de la soirée a eu lieu lors de l’arrivée de la flamme olympique, portée par Xu Haifeng, le premier médaillé d’or de la Chine. Après avoir été transportée autour du stade par une série d’athlètes célèbres de l’histoire olympique chinoise, elle a finalement été relayée au légendaire gymnaste Li Ning. Aux Jeux olympiques de Los Angeles, en 1984, cet athlète avait remporté trois médailles d’or, deux d’argent et une de bronze, exploit qui en a fait l’athlète ayant reçu le plus grand nombre de médailles lors de ces Jeux. Il est maintenant l’entrepreneur à succès qui fabrique les vêtements de sport portant son nom. Après avoir pris la torche, Li Ning s’est élevé dans les airs et a « couru » les 500 m de la paroi supérieure du Nid d’oiseau. Lorsqu’il a atteint le bas de l’immense torche olympique, il a allumé la flamme sous un tonnerre d’applaudissements.
Après sept années de préparatifs, Beijing a réussi à surmonter les défis et les difficultés pour offrir au monde un superbe festin visuel et sonore. Par ailleurs, les Jeux ont grandement aidé à la modernisation de Beijing. Leurs retombées dureront bien au-delà de la quinzaine olympique.
Pour la Chine, la cérémonie d’ouverture a vraiment été une occasion unique de communiquer sa joie, ses rêves et sa fière histoire au reste du monde.
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